La concertation nationale promise par la junte qui a pris le pouvoir le 18 août dernier aura bien lieu. Jeudi, la capitale a bruissé de rumeurs sur une nouvelle annulation, après celle du week-end dernier, mais le porte-parole de la junte s’est exprimé jeudi soir, dans son quartier général du camp militaire de Kati.
La prise de parole du Comité national pour le salut du peuple a été très brève, ne permettant d’entrer dans les détails. Mais elle aura au moins eu le mérite de mettre un terme aux rumeurs qui circulaient depuis mercredi soir, entretenues par des responsables politiques maliens.
Le colonel Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, a confirmé que les concertations nationales auraient bel et bien lieu, et qu’elles commenceraient bien ce samedi, mais avec un format différent de celui qui était d’abord envisagé : les concertations débuteront samedi, non seulement à Bamako, mais également dans les capitales régionales du pays.
Ce sont les gouverneurs qui auront la charge de diriger les travaux, des travaux qui ne dureront qu’une journée et auront pour objectif, selon les mots du colonel Wagué, de « valider les termes de références » de ces concertations.
« La concertation nationale sur la transition débutera le samedi 5 septembre 2020 à Bamako et dans les capitales régionales par la tenue d’un atelier de validation des termes de référence. La concertation nationale se poursuivra du 10 au 12 septembre 2020 avec la participation des délégués régionaux, nationaux et ceux de la diaspora. »
En clair, tous les groupes convoqués -partis politiques, société civile, syndicats, groupes armés signataires de l’accord de paix- devront valider les objectifs des discussions à venir. Des objectifs qui concernent notamment la longueur de la période de transition, le caractère civil ou militaire des dirigeants, bref, tous les points sur lesquels les Maliens attendent d’être fixés depuis le coup d’Etat, il y a plus de deux semaines.
Et ce n’est que du 10 au 12 septembre, donc de jeudi à samedi prochain, que les discussions à proprement parler commenceront, cette fois à Bamako, avec des délégués régionaux, nationaux, et des représentants de la diaspora.
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