Les forces vives du pays se sont retrouvées les 14 et 15 septembre à Bamako pour valider les termes de référence(TDR) du dialogue politique inclusif. « Nous cheminons dans la voix du rassemblement, rassemblement dont la nécessité ne fait l’objet d’aucun doute chez la majorité des Maliens qui espèrent voir notre peuple enfin réconcilié», a déclaré le Premier ministre Boubou Cissé à l’ouverture de l’atelier de validation des TDR du dialogue politique inclusif.
Selon le Premier ministre, le dialogue politique ne saurait être un exercice solitaire des seuls partis, mouvements et regroupements politiques signataires de l’accord politique. «Il est l’agora du peuple, ouvert, accueillant, empathique et surtout réconciliant. Le dialogue est aussi social que politique et concerne l’ensemble des Maliens », a-t-il affirmé.
Présentant le parcours du dialogue entamé, le Triumvirat que l’organise a expliqué les différentes étapes franchie. Un travail colossal a été abattu depuis cette matinée du 2 mai 2019 qui a scellé la décision de réunir tous les enfants du pays, toutes les forces vives de la nation pour créer une union sacrée autour de notre patrie commune et proposer des solutions concertées et consensuelles pour résorber la crise multidimensionnelle à laquelle est confronté le pays depuis plusieurs années.
Le Triumvirat a indiqué que les services du Premier ministre ont très tôt mené une campagne d’explication autour de l’accord politique de gouvernance fondé sur le dialogue politique et inclusif. Un peu plus tard, les groupements de partis politiques, les partis politiques, les organisations de la société civile se sont également engagées dans la réflexion autour du dialogue.
Les mouvements signataires de l’accord d’Alger n’ont pas été en reste. Ils ont organisé un atelier sur le thème du dialogue politique inclusif avec le soutien du ministère de la cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale et avec l’appui de certains de nos partenaires.
Plus récemment, avec la publication du projet de Termes de référence(TDR), une nouvelle phase du processus a été engagée. Certains ministères ont accompagné les composantes de la société civile dans leur réflexion autour des TDR. Plusieurs autres documents ont été conçus pour encadrer le bon déroulement du dialogue : il s’agit des plans opérationnels en matière de communication, en matière de couverture sécuritaire, en matière de couverture sanitaire, en matière d’organisation matérielle pour exécuter les concertations décentralisées aussi bien à l’intérieur du pays que dans les ambassades et les consulats.
En outre, les organes chargés de l’organisation du dialogue ont procédé à une série d’écoute de différentes catégories de personnes pour enrichir les TDR. Avec l’atelier de validation, les organes restituent la propriété du processus aux participants. Ces derniers peuvent accepter, modifier ou remplacer chacune des propositions contenues dans le projet de TDR. Ce qui sortira de cet atelier sera la feuille de route du dialogue.
Soumaila T. Diarra