Mali: la course contre la montre pour les élections est engagée

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Un lot de matériel électoral, en attente à Bamako, la semaine dernière. Il doit être livré dans le nord du pays. REUTERS
Un lot de matériel électoral, en attente à Bamako, la semaine dernière. Il doit être livré dans le nord du pays.
REUTERS

Ce vendredi 28 juin à minuit, tous les candidats a l’élection présidentielle devront avoir deposé leur dossier. La Cour aura jusqu’au 6 juillet, veille du démarrage de la campagne, pour valider ou non ces candidatures. Les autorités de Bamako s’activent mais le délai très court jusqu’aux élections prévues le 28 juillet permettra t-il d’organiser le scrutin dans de bonnes conditions ?

À J- 30 il reste un nombre impressionnant de défis a relever pour tenir la présidentielle à la date prévue juillet. Des défis techniques d’abord. Le fichier électoral définitif est en cours d’élaboration une petite partie seulement des 709 communes chargées de réactualiser les listes électorales l’a fait et a transmis ces listes a Bamako.

 

 

Difficulté supplémentaire par rapport aux précédents scrutins il faut répertorier les électeurs déplacés pour leur permettre de voter là ou ils se trouvent. Des déplacés dont on ne connait pas le nombre. Même difficulté pour cette fois les réfugies dans les pays voisins.

 

 

À Kidal, le processus électoral est au point mort.

À Kidal, où doivent être cantonnés les combattants touaregs, et où les forces de l’armée doivent se déployer, l’administration n’est pas encore revenue, et le processus électoral est donc au point mort.

 

 

Autre défi, celui de la sécurisation des élections. La Minusma et l’Opération Serval devront se déployer pour garantir la sécurité de Kidal, mais pas seulement. Les zones de Gao et de Tombouctou en particulier, sont très instables et potentiellement à la merci d’attentats commis par des groupes résiduels d’Aqmi ou du Mujao.

 

 

Une course de vitesse s’est engagée pour tenir les délais, mais de plus en plus d’acteurs internationaux impliqués dans le processus. ONU, Cedeao, Union africaine s’interrogent. Certains reconnaissent qu’il serait peut-être judicieux de repousser le scrutin pour éviter les contestations post-electorales. En clair ne pas ajouter de crise a la crise.

 

Par RFI

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