Mali: La convention nationale à risque, suscitant la méfiance des uns, et souhaitée par d’autres (Analyse)

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Cheick Modibo Diarra est Premier ministre depuis le 17 avril 2012.

Prônée par certains, mais à éviter pour d’autres, la concertation nationale qui s’annonce au Mali à un moment où le pays est scindé entre différents groupes armés (Ansar Dine, MUJAO, AQMI, MNLA) au nord et disputé entre différents courants politiques (pro-putschistes, anti-putschistes) et religieux au sud, risque d’être une poudrière au lieu d’être le gage de la stabilité tant recherchée par un pays dans la tourmente depuis le 17 janvier 2012.

Sa tenue dans le contexte actuel comporterait le risque d’un embrasement du climat sociopolitique au Mali. Un tel scénario à éviter à tout prix.

Les termes de référence de cette convention nationale, qui seront élaborés par une équipe technique mis en place par le Cabinet du Premier ministre malien de la transition, seront-ils acceptés par tous les regroupements politiques maliens ?

Une décision de la primature a créé le 15 août, un Comité technique chargé de l’élaboration des termes de référence de la convention nationale. Cette même décision a donné la composition dudit Comité, et en a nommé les membres avec comme président le Dr Adama Traoré membre de la Coordination des patriotes maliens ( COPAM) qui est un regroupement des pro-putschistes. Le rapporteur du Comité est du regroupement « IBK-Mali 2012 » Les autres membres sont : 1 du Comité militaire de Suivi de la Réforme des forces de défense et de sécurité ; 2 du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) ; 1 du Cadre de concertation des femmes des partis politiques ; et un expert dont la provenance n’a pas été précisée par la décision.

Le secrétariat du Comité est assuré par le Cabinet du Premier ministre, précise la décision. Dans cette composition on remarque l’absence des regroupements de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS), du Coalition pour sauver le Mali ( CSM), du Front uni pour sauver la république et la démocratie (FDR) . Cependant, on note la présence remarquée et pesante du Haut conseil islamique, à un moment où est craint le risque d’une instrumentalisation de l’Islam pour lui faire jouer un rôle politique.

Toutes les forces vives maliennes auront-elles la possibilité de participer à cette convention qui se veut nationale et qui va être tenue à un moment où des composantes de la population malienne sur plus des deux tiers du territoire, se trouvent prises en otage par des groupes armés et risquent d’être les exclus de cette convention nationale, alors qu’ils ont leur mot à dire dans la construction nationale, au même titre que les populations du sud sur seulement un tiers du territoire national.

En outre, plus de 436 000 déplacés maliens dont 261.624 réfugiés enregistrés dans les pays voisins par le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et 174.000 Maliens déplacés internes, pourraient ne pas avoir voix au chapitre, dans cette conférence qui devrait rassembler toutes les composantes du Mali.

A noter que la Convention nationale convoquée pour la première fois par le président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE), le capitaine Amadou Haya Sanogo, a été reportée par deux fois. Initialement prévue pour le 5 avril 2012, afin de résoudre les problèmes de la transition, notamment celui des organes de la transition et du président de la transition, elle a été reportée la veille pour insuffisance de préparation. Elle sera à nouveau annoncée pour le 21 mai, mais un accord intervenu entre la CEDEAO et le CNRDRE a permis au président par intérim Dioncounda Traoré, de continuer après la période d’intérim de 40 jours à partir de la signature de l’accord cadre du 6 avril 2012, et a consacré le retrait de la scène politique, du capitaine Amadou Haya Sanogo, en lui accordant le statut d’ancien chef d’Etat.

Mais les partisans du coup d’Etat n’ont pas renoncé à la tenue de la convention le 21 mai, où une manifestation populaire se termina dans l’agression du président Dioncounda Traoré dans ses bureaux du palais de Koulouba. Le président est retourné à Bamako, le 27 juillet après deux mois de traitement à Paris, et s’attèle à la formation d’un gouvernement d’union nationale. La question, c’ est : le moment est-il bien choisi pour une convention nationale.

 

Publié le 2012-08-18 09:50:10 | French. News. Cn

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22 COMMENTAIRES

  1. Comment peut on parler de convention nationale en ce moment, le Mali n’est même pas une Nation aujourd’hui? Ceux qui doivent défendre l’intégrité du pays chient sur le Mali.
    La convention nationale est une mascarade d’un petit groupe de personnes pour enfin se hisser au pouvoir et créer plus de divisions en se donnant une soi disante crédibilité. C’est çà la vérité!.

  2. nous n’avons pas besoin de convention national avec plus de 200 associations partis politiques animé par des vas ten en guerre qui ont un projet bien connus de tous maintenir le sud bloquer pour retarder toutes décision d’envoyé les militaires aux nord et agressé encore le président ou le contesté pour tous simplement exister une fois le gouvernement d’union national connue son 1er conseil de ministre doit être que sur la préparation de la reconquête du nord avec ou sans la communauté international tous le reste peut attendre nous allons nous réunir en convention pour sortir encore plus divisé que jamais car les positions sont diamétralement opposé pour s’entendre sur quoi que sois pas de conventions national avant la libération des régions nord après nous tous nordistes et sudistes parlerons de ce qui doit être fait pour éviter pareil situation humiliante pour tous le mali 🙄 😆 🙄

  3. Un démocrate,un vrai, ne peut avoir peur d’une convention souhaitée par, au moins une partie du peuple. Ne souhaite point cette grande parole que ceux qui se reprochent quelque chose. Le Mali est plus important, que tout et il s’agit de parler du Mali.Point final

  4. Arrêtons de raconter du n’importe quoi.Comment peut-on organiser une
    convention nationale alors que le nord est occupé par des islamistes.
    Quant on parle de “nationale”,on parle de tout un pays.Pensez-vous que le
    Mali se limite qu’à Bamako seulement.
    Alors tant que le Nord n’est pas libéré arrêter de nous casser les oreilles pour une convention nationale sinon comment le nord va participer en grande dignité.

  5. Honnetement l’approche “Who Is Your Daddy?” semble etre bonnie car beaucoup de ceux qui se considerent comme des leaders du Mali sont plutot des ennemis de ce pays; si non aucun citoyen digne ce nom ne peut pas voir ce pays dans son etat actuel et a pense a autres choses plutot la liberation du nord. L’erreure de ATT, des politiques, des parlementaires et de la hierarchie militaire et meme de la population a ete la negligence du probleme du nord au profit des elections qui tout le monde le sait (temps de guerre) relevaient de l’absurdite et de l’irresponsabilite pure et simple. L’individu doit tirer des lecons de ses erreurs mais s’il est incapable de faire ca, cela releve de l’ignorance. Maintenant tout le monde a la langue deliee, tout le monde veut etre president ou membre du gouvernement. C’est pourquoi les energies sont vocalisees sur le desir du gain personnel plutot que l’interet general. POURQUOI UNE CONVENTION NATIONALE MAINTENANT? POURQUOI? POUR PASSER DES JOURS A S’INSULTER ET A GASPILLER DES RESEOURCES DE L’ETAT POUR SON ORGANISATION. LES MEMES BETISES ET ENTETEMENTS QUI ONT CONDUIT A LA SITAUTION ACTUELLE. En plus il est grand temps que nous maliens nous nous debarrassions d’une certaine arrogance mal placee et d’une certaine fierte destructrice. Nous devons aussi beaucoup faire attention quand on accuse les gens. “Ko ni iye i djougou tjaya i gniw be dogoya.”

  6. Tout ce que moi dis on dois fair beaucoup attention pour ne pas decider quelque chose a la place du peuple, des miliers du peuple st en deplacement en deuil a l recherche de leurs proche disparue … Liberons le Nord prepare sa reconstruction

  7. Nous disons qu’une convention nationale est la bien venue car elle permettra de crever l’abcès 1bonne fois pour toute entre les différents partis politiques et tendances et dégager ainsi 1synthèse des visions

    Nous disons les vrais ressortissants du nord sont soient dans le sud dans le nord ou dans les pays voisins ils peuvent venir participer sans problème à la convention

    Nous disons pour ceux qui est des « ramassis de voyous » occupants le nord leurs maîtres et commanditaires sont en train de les organiser former en vue de leur rencontre avec le gouvernement donc leur présence n’est pas nécessaire à cette convention nationale et par ailleurs ils ne se considèrent pas actuellement comme faisant partie du Mali

  8. En attendant cette convention certains agités du yerewoloton qui ont agressé le Président peuvent faire ce test ………..À New York, un van propose des tests de paternité

    Mots clés : ADN, Paternité, New York, Etats-Unis
    Par Gary Assouline Mis à jour le 17/08/2012 à 16:17 | publié le 17/08/2012 à 14:56 Réactions (2)
    Le van «Who’s Your Daddy?» à New York. Crédit Twitter @KennyBee
    Le van «Who’s Your Daddy?» à New York. Crédit Twitter @KennyBee

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    Ce centre d’examen qui sillonne les rues de la mégalopole américaine attire les curieux mais «répond à une demande», affirme son concepteur.

    «Who’s Your Daddy?» Le concept de Jared Rosenthal de proposer des analyses ADN pour tester la paternité de ses clients fait recette depuis qu’il sillonne la ville de New York à bord de son van, transformé en un centre d’examen mobile. «Dans la rue, les gens nous hèlent comme un taxi, ils nous demandent de nous garer, ils veulent nous parler», explique au New York Post le propriétaire du minivan qui travaille pour Health Street, une société de tests médicaux.

    La grille des tarifs, de 240 à 465 euros selon la nature du test, n’effraie pas les clients. Le contrôle le plus commun, celui du prélèvement de salive avec un bâtonnet envoyé dans un laboratoire d’analyses médicales, rencontre un certain succès du fait de sa rapidité, trois jours en moyenne. La légalité de ce «business», accordée par la FDA, l’autorité de santé américaine, est placardée sur les flancs du véhicule, comme pour balayer les réticences.

    «Vous espérez qu’il est bien le père»

    Le concept intrigue les badauds et «répond à un besoin», affirme son créateur. Selon lui, le fait que la camionnette parcourt la ville crée de la demande et incite à se lancer. C’est ce qu’a pu le vérifier le journal new-yorkais: après quelques minutes sur un parking dans le quartier de Harlem, un groupe de curieux s’était déjà massé autour du van. «Ce n’est pas commun», concède un passant, «on ne peut voir ça qu’à New York», affirme un autre. Une femme avoue avoir pris un dépliant pour son fils de 14 ans pour qu’il puisse détenir la preuve de la paternité d’une petite fille dont la mère lui refuse ses droits. Un homme de 44 ans raconte comment ce test lui a permis d’établir sa parenté avec une fille de 20 ans vivant dans l’État de l’Ohio, après qu’elle l’a contacté via Facebook. «Une fois, j’ai même reçu la visite d’une femme qui voulait faire un test pour chacun de ses six enfants!», ajoute Jared Rosenthal. Pour l’heure, il n’a pas été précisé le nombre de personnes qui ont franchi la porte de la camionnette pour y établir un lien de parenté génétique.

    Selon Jared Rosenthal, les militaires sont les plus nombreux à faire appel aux services de «Who’s Your Daddy?». «Quand ils sont loin de leur maison, ils veulent une assurance», déclare-t-il. «Il y a un côté dramatique. Quand vous voyez un homme entrer avec un bébé dans les bras, vous espérez simplement qu’il est bien le père», avoue Jared Rosenthal. Selon lui, il est plus facile de se rendre dans son minivan où il n’y a pas le rapport aux médecins que dans un centre médicalisé. «Ce van a quelque chose de particulier, il rend les choses plus intimes, et les gens se confient facilement», ajoute-t-il.

    Par Gary Assouline

  9. très nécessaire et les resultats serviront de feuille de route national et doit s’impose a la cedeao.

  10. La convention nationale est necessaire afin de permettre de regler tout. Si Dioncounda veut mener la transition de façon sereine, un dialogue inclusif est indispensable. Certains qui n’ont fier de leur gestion ont peur que la dite convention soit leur procès. C’est plutot le peuple malien qui va regler leur cas aux elections futures.

  11. Tous ceux qui pensent qu’ils peuvent faire une concertation nationale sans les regions de Gao, Kidal et Tombouctou sont des apatrides, dans notre situation actuelle nous n’avons pas besoin de concertation otu de convetion nationale du Mali Sud seulement, car elle n’est pas representative du Mali entier et ne servira que les desirs apatrides du Dr Mariko et ses amis de la COPAM et Mountaga Tall et les autres apatrides qui n’ont aucn probleme pour voir le Malui a feu et a sang ou un Mali divise.

  12. Concert National

    Nous sommes en plein cœur de l’opportunisme politique sur l’île de l’aMali lili.
    Un groupe de partis politiques sans bases et d’associations insignifiantes ont mangé le fruit du patriotisme sacré.
    Voici leur histoire! 

    Mp25, mauvais partis puissance 25, avec 3 députés en 20 ans d’élections démocratiques, est amené par le légendaire  roi des pirates, Omar MariKoulou.

    “Yèrètatiè” association sans objectif, court les rues à la recherche d’une instabilité quelconque pour exister sur l’île.

    “Coptam la misère” par référence à coopter la misère , est friand de l’appauvrissement éternel des habitants de l’aMali lili.

    Ces trois formations politiques et associatives, en mangeant ensemble le fruit du patriotisme sacré, s’en dorment et se réveillent en voyant les soldats de Katita gouverner l’île de l’aMali lili, en lieu et place des institutions prévues dans sa constitution.
    Ils organisent une convention nationale en l’an 1012 de l’île de l’aMali lili qui se termina par un tabassage sans punition  jusqu’à nos jours de la plus grande institution de l’île.

    Comme l’appétit vient en mangeant, au moment où le gouvernement mondial somme l’île de l’aMali lili de mettre sur place un gouvernement d’union nationale afin d’écarter définitivement les soldats de Katita, dans l’exercice du pouvoir convié à CMnasal, ils veulent  organiser un ” Concert National”.

    -Eh génial , Madonna et les Black Yed  Peas vont venir.
    On va escalader les gratins du stade comme on a escaladé les bâtiments officiels 21 mai 1012.

    Pensez vous qu’on aura le droit de tabasser à sang quelqu’un d’autre?
    S’interroge un militant!

    -Bien sûr, on est sur l’île de l’aMali lili!
    Lui répond un responsable de “Yèrètatiè”.

    Wait and see!

  13. Sans discuter que les vrais leaders ont peur de rebelles touaregs du Mali, tout en les invitant au dialogue. Les rebelles touaregs au Mali ne sont pas plus nombreux que les 02 pour cent et. Pourquoi tout cela Si cela se produit dans un autre pays pour tous morts. Et maintenant connu sous le nom des rebelles touaregs Que les maliens Peur des Touaregs Et ils ont toujours se rebeller contre l’Etat Malien.
    Vous ne pouvez pas le dialogue, peu importe quel type, avec des chiens Touareg sont insatiable pour provoquer assassiner au Mali et doit exterminer tous les chiens rebelles au Mali afin de ne pas se rebeller contre ces chiens errants.

  14. Si votre souci se limite à la représentativité, il n y a pas lieu de se morfondre.Même en période de paix, on ne peut avoir toutes les composantes de la nation pour décider. C’est pourquoi le principe de la représentation et celui de la délégation de pouvoir sont cardinaux. Il faut que chacun taise son orgueil et se dise qu’il soit convié ou pas, les participants oeuvreront dans la bonne foi pour e bien du pays. Ce qui y sera retenu devra avoir la caution entière de tous les citoyens.

  15. Panique à Kati
    6ème épisode
    Ces événements se déroulent entre 10 h et 11 h à 15km au nord ouest de Bamako 

    “Pompomprôrôn Pompomprôrôn pompommmm”
    -Rassemblement d’évaluation et d’avancement des soldats!
    Rassemblement immédiat, rassemblement!

    Dans le camp militaire de Kati les soldats accourent de partout, sautent les barrières, d’autres sortent par la fenêtre.
    En une minute, des centaines de soldats envahissent la grande place du camp.

    -Écoutez-moi très bien, l’état-major général des armées nous a envoyés des spécialistes dans l’évaluation des militaires.
    C’est un cabinet d’audit américain qui a fait ses preuves en Irak et en Afganistan.
    Les soldes et les avantages de chacun de nous seront désormais liés à nos faits d’armes individuels et collectifs.
    C’est un voeu du premier ministre CMD.
    Alors soyez gentils et répondez sincèrement aux questions de nos hôtes.
    Introduit bien le Capitaine Sanogo.

    -Bonjour tout le monde.
    Très Heureux d’être parmi vous!
    C’est notre premier audit dans un camp militaire africain.
    La séance de ce matin sera consacrée à vous donner la parole pour que vous nous faites vivre vos faits d’armes les plus marquants.
    Alors à qui?
    Poursuit l’auditeur américain.

    -Moi monsieur, mon monsieur, moi moi!

    -Toi Sergent!

    -En mars 2012, devant les télévisions du monde entier, j’ai pu me sauver avec un téléviseur écran plat du palais de Koulouba qu’on avait attaqué auparavant.

    -C’est tout?
    -Beh Oui!
    -Ok au suivant, à toi Caporal!

    -J’ai pu torturé de mes propres mains 10 soldats des commandos parachutistes qu’on a capturés désarmés à Djikoroni.
    Mon ami, le Caporal ici présent,  a même filmé la torture et l’a mise sur YouTube.

    -Moi monsieur moi moi moi moi moi !

    -Oui toi!

    -J’ai arresté arbitrairement 30 civils sans savoir pourquoi. 
    Comme il n’y avait plus de place on les a relâchés après une semaine.
    Ce n’est pas évident quand même de leur nourrir tous.
    Mais c’est très facile de les arrêter.
    Ah qu’est ce qu’on s’est marré!

    -Bon on va arrêter là pour aujourd’hui.

    -Non non non non!
    Tout le monde n’a pas parlé!

    -Oui c’est bon un autre jour.
    L’américain est obligé de suspendre la séance.

    -Oh oh oh oh ce n’est pas possible!
    Je n’ai même pas pu parler de l’Ortm!

    1 h plus tard à l’état-major général des armées.

    -Mon Colonel Major vous êtes sûr que là où vous nous avez envoyés, c’est bien un camp militaire?

    -Bien sûr! Pourquoi cette question?C’est le camp Soundiata, le plus grand et le plus prestigieux du Mali.

    -Ok,  Ok!
    Et il y avait ce matin des vrais militaires la-bas.

    -Sans aucun doute! Que des meilleurs!

    -Ok je vous remercie mon Colonel Major.
    Notre bureau de Californie vous enverra notre rapport d’Audit accompagné de notre facture avec une remise exceptionnelle de 95%.

    • 😉 quel nullard ce Kassin 😆
      💡 les americains sont bien plus specialises dans tout ce que vous decrivez cela n’ en fait pas la plus mauvaise armee au monde mais bien la meilleure… MAIS KASSIN , QUAND ON DETESTE SON PAYS , SON PEUPLE ET SON ARMEE ON FAIT BIEN DE TELS COMMENTAIRES 😆

  16. LA SUISSE AIDE LE MNLA (SUITE)

    Personne n’est actuellement en mesure de clarifier le rôle joué par la Suisse ni de pronostiquer celui qu’elle acceptera ou non à l’avenir. Beaucoup s’interrogent et s’impatientent. Mohamed, un adolescent touareg de Tombouctou qui a combattu avec le MNLA avant de déposer les armes, témoigne: «Tout le monde parle de la Suisse au MNLA. Beaucoup de combattants sont persuadés que la Suisse veut l’indépendance de l’Azawad. L’un de nos chefs se faisait même appeler le Suisse. Il est persuadé qu’il sera un jour ambassadeur de l’Azawad en Suisse.»

  17. La Suisse aide les Touareg indépendantistes ( suite)

    Mais dans ce cas, la gêne est perceptible. Le MNLA a mauvaise presse. «Trois rapports d’ONG ont condamné les exactions des groupes armés dans le nord du Mali, dont le MNLA. Des cas de vols et de sévices sexuels ont été rapportés», témoigne le chercheur André Bourgeot. Curieusement, plusieurs photos dans lesquelles apparaissaient les représentants du DFAE lors de cette réunion ont été retirées des sites internet pro-indépendantistes, quelques jours après leur publication.

    Le DFAE a également réglé la facture logistique de cette réunion, a appris Le Temps de sources concordantes. Une aide ponctuelle et très ciblée, tient à clarifier le porte-parole du MNLA, Moussa Ag Assarid: «La Suisse n’a pas financé autre chose que la réunion de Ouagadougou.» Le DFAE, que Le Temps a sollicité afin de confirmer ces informations, ne les dément pas mais refuse d’entrer dans le détail: «La réunion du MNLA fin juillet à Ouagadougou s’inscrit dans le cadre du processus de médiation du Burkina Faso auquel la Suisse apporte un soutien, à la demande des parties au conflit», fait savoir Carole Wälti, porte-parole au DFAE. Impossible d’obtenir le détail de la facture logistique de cet événement, aucun des organisateurs ne souhaitant nous communiquer les chiffres précis. Mais selon une source proche du mouvement, le montant avoisine les 15 000 francs.

    L’engagement suisse dans le processus politique du MNLA fait naître les espoirs les plus fous au sein d’un mouvement isolé et affaibli, après la mise en déroute de ses unités combattantes par les principaux groupes islamistes du nord du Mali à la fin juin. Selon le journaliste touareg Acheick Ag Mohamed, «le MNLA consulte ­régulièrement la Suisse». Cet homme, rédacteur en chef de Toumast Press, un site internet d’information proche des milieux indépendantistes touareg, estime que la facilitation suisse s’apparente à «un soutien, l’un des rares dont peut se prévaloir le MNLA». Le Département fédéral des affaires étrangères s’en défend: «Le DFAE ne soutient pas le MNLA mais la médiation du Burkina Faso et travaille dans ce cadre avec les parties au conflit», communique la porte-parole Carole Wälti.

  18. La Suisse aide les Touareg indépendantistes

    Claude-Olivier Volluz
    Les Touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), quelque part au Mali, au mois de février. (AFP Photo / MLNA)

    Mis en déroute par les groupes islamistes du nord du Mali, le MNLA a restructuré son bureau politique au cours d’une réunion financée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)

    Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) les 25, 26 et 27 juillet à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a appris Le Temps auprès de sources concordantes. Organisée dans le cadre de la médiation de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), cette rencontre devait permettre au bureau politique du MNLA de clarifier ses revendications en vue d’un règlement politique de la crise dans le nord du Mali. Cependant, comme l’atteste le communiqué de presse final du mouvement, le débat portait également sur des enjeux de politique interne, avec l’adoption de «dispositions urgentes pour l’atteinte des objectifs du MNLA».

    Directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique à Paris (CNRS), spécialiste de la zone sahélo-saharienne et des populations touareg, André Bourgeot s’en étonne: «Le MNLA revendique, comme objectif principal, une partition territoriale non reconnue internationalement et qu’une immense majorité des populations du septentrion malien ne veut pas. Il dit avoir tenu ces discussions afin d’y parvenir. Je suis surpris par l’implication politique du DFAE, les autorités suisses étant officiellement neutres. Cela équivaut à une caution politique.» Selon la synthèse des travaux de cette rencontre que Le Temps a pu se procurer, les discussions ont également porté sur la propagande à mener auprès des différentes communautés du nord du Mali. Des ordres ont été donnés pour restructurer le bureau politique. Plusieurs cadres du MNLA, menacés de radiation pour des prises de position jugées non conformes à la ligne directrice du mouvement, ont été placés sous stricte surveillance pour une durée d’un an.

    Deux représentants du DFAE étaient présents à cette réunion, en ouverture et en clôture de session, mais pas durant les débats que suivait un conseiller technique du ministère burkinabé des Affaires étrangères. «Ils nous ont dit que la Suisse était là pour promouvoir la paix dans cette région du monde. Ils nous ont encouragés à poursuivre sur cette voie», révèle Moussa Ag Assarid, porte-parole du MNLA. Dans son discours, le président du mouvement rebelle touareg, Bilal Ag Acherif, a même chaleureusement remercié le «gouvernement fédéral suisse» pour son travail de «facilitation». La Confédération s’implique depuis plusieurs années déjà pour un règlement de la crise au Mali, à travers son programme de politique de paix en Afrique de l’Ouest.

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