Mali : Dr. Choguel Kokalla Maïga prend la parole trois mois après son limogeage du gouvernement

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Trois mois après son limogeage du gouvernement de la transition, l’ancien premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a pris  la parole, le week-end, à Bamako pour dresser  son bilan, marqué  par  plusieurs actions réalisées dans le domaine du  renforcement du dispositif sécuritaire, de la bonne gouvernance, des réformes politiques et institutionnelles.

Pendant plus de 2 heures,  l’ancien premier ministre a  présenté un document  de quinze pages dans lequel il dresse un bilan réalisé à la tête du gouvernement pendant les 3 ans et demi.  Un document dans lequel il exprime « la colère et  l’humiliation » dont il a fait objet  suite au meeting du 16 novembre 2024.  Il  a dénoncé « le glas du pacte d’honneur »  entre  le M5-RFP et les  militaires  signé le 24 mai 2021 suite  à sa  nomination à la primature. «Le M5-RFP aurait aimé que cette séparation se fasse sans tentatives d’humiliation », déplore  l’ex-allié des militaires au pouvoir au Mali.  Lequel revient sur son bilan marqué par des réformes politiques et  institutionnelles, judiciaires, du système de défense et de l’appareil sécuritaire, la lutte contre la corruption  avec les poursuites contre les personnes impliquées dans le détournement des deniers publics, la réduction du train de vie de l’Etat, la relecture de l’accord pour la paix et la Réconciliation….

Malgré les progrès significatifs réalisés par son gouvernement, Dr Choguel K Maïga  dénonce  les tentatives d’ex-alliés militaires du CNSP « de l’effacer de l’histoire ».  Pour lui, les manœuvres de déviations et tripatouillages orchestrés par ses détracteurs ont commencé alors qu’il était encore chef du gouvernement. Comme dans  le discours prononcé le 16 novembre 2024, ayant consommé  le divorce définitif avec les militaires,  il a chargé  son ministre de l’administration, aujourd’hui premier ministre,    pour avoir orchestré  la  prorogation de la durée de la transition avec un report de la date des élections sans  concertation,  la réorganisation territoriale, la dissolution récurrente  des conseils élus et leurs remplacements par des organes transitoires  et la création des partis politiques  sans  consultation du premier ministre. Sans langue de bois, Choguel accuse  les militaires  de la gestion de la crise énergétique, les différentes discussions avec l’Alliance des Etats du Sahel, d’organiser des arrestations extrajudiciaires sans  consultations préalables du premier ministre.  Il a déploré ces  pratiques de l’ancien régime. « Les enlèvements des personnes ne sont pas des pratiques normales même s’ils n’ont pas commencé avec la transition », a déclaré l’ex-premier ministre, mettant en garde  les auteurs : «  tout citoyen qui viole les droits d’un autre citoyen est appelé un jour à répondre de son forfaiture devant la loi.  Il y a l’agenda des hommes et celui de Dieu ».

L’ex-PM demande de rompre avec ces pratiques et d’instaurer une « justice et de l’équité ». Choguel demande aux autorités de diligenter les dossiers judiciaires contre les commanditaires et  les complices des exactions  des victimes de la crise électorale de 2020 à Sikasso et à Kayes. Il a largement critiqué   ses détracteurs  pour avoir pendant trois et demi de présence à la primature incapable de faire la lumière  sur ce dossier  sombre de la crise post- législative de 2020. »

Malgré les tentatives de l’écarter  de certaines décisions importantes de l’Etat et la violation des recommandations des ANR, Dr Choguel Kokalla Maïga reste attaché à la transition  en cours au Mali en défendant  quiconque de  contribuer à son «  échec ». « La transition malienne n’échouera jamais. Et je demande à quiconque de ne pas aller à son encontre », a –t-il déclaré. Ce faisant,  il  demande la poursuite du cap  et le  contenu du changement tel que voulus par le Peuple malien,  la défense des intérêts vitaux des maliens, l’instauration d’un leadership vertueux, républicain et patriotique ainsi que l’observation de la rigueur, la transparence et la redevabilité dans la gouvernance des affaires publiques. Alors qu’un processus de réintégration de 3000 ex-combattants  dans l’armée et dans la fonction est déclenchée par le gouvernement, Choguel recommande de  fonder  toutes les initiatives de paix et de réconciliation nationale sur le principe de justice, d’équité et de bannissement  de primes  à la violence  et à la rébellion et de garantir la non-récurrence.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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3 COMMENTAIRES

  1. Mali need all of political class to hold to disposition Dr. Choguel Maiga acknowledge concerning Mali plus governance.
    Thank you Dr. Choguel Maiga!
    People of Books!
    Henry Author Price Jr aka Kankan

    • Why was my word disposition changed to disposal? Stop applying damn AI to my comments. No one is able to read my cadence. I am above all in cadence therefore, undetectable by others. They like to trick you thereof proofing you locked in some degree of psychological enslavement due to ignorance about cadence. Now you know.
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