Le Mali d’IBK : Honneur et dignité plutôt en berne.

Contrairement aux slogans propagandistes de campagne, le Mali est désormais la risée de tous en tous les domaines. Pour la simple raison que ceux qui avaient promis de restaurer l’honneur et la dignité d’un peuple humilié, sont devenus ses pires prédateurs.

Ainsi, à force de tricher avec eux-mêmes, les Maliens ont fini par encourager les autres pays de les traiter comme moins que rien.
En effet, plus personne ne semble désormais respecter le Mali. A commencer par nos propres autorités. Qui, au lieu de servir le pays comme ils s’y sont engagés, se sucrent plutôt sur le dos du contribuable à coups de milliards détournés à la faveur de marchés publics mafieux.
Dans ces conditions, le FMI est bien fondé “d’exiger des sanctions” contre des responsables étatiques voleurs, surfactureurs et corrompus.
Des contingents entiers de l’armée nationale sont cantonnés depuis des mois dans leurs propres casernes au nord du pays. Pendant ce temps les bandits armés s’en donnent à cœur joie comme des hirondelles au printemps.
Au même moment, pour ce qui convient d’être désigné comme un délit de faciès, des fils du pays sont expulsés par dizaines d’Arabie Saoudite, pourtant un vieil « ami » de longue date du Mali.
Lors du match Algérie – Mali à Blida, comptant pour la 2^ème journée des éliminatoires de la CAN 2015, l’arbitre nous inflige une défaite consécutive au but marqué à partir d’une position hors-jeu flagrant, dont il est le seul à n’avoir pas constaté.
Mercredi dernier, ici même à Bamako, au Stade 26 Mars, les mêmes attitudes de défiance  avec un arbitre qui refuse 2 buts pourtant bien valables aux Aigles. Cerise sur le gâteau, il  donne un coup franc aux Éthiopiens suite à une faute imaginaire. L’exécution de la sentence nous vaut le 3ème but éthiopien, synonyme de victoire pour l’Ethiopie et de défaite consommée pour le Mali à seulement quelques secondes de la fin du temps additionnel.
On pourrait raconter des exemples comme ça à la pelle.
Malgré tout, au plus haut sommet de l’Etat, ils donnent l’impression que “tout va bien pour le mieux du monde” à l’instar du pays du “Yafohi” du célèbre humoriste chroniqueur de RFI, S.E. Président fondateur.
Pendant ce temps, les populations tirent le diable par la queue, surtout en cette période particulière de rentrée scolaire et d’après fête. Ne dit-on pas qu’après la fête c’est la défaite ?

Tout prouve aujourd’hui, que l’on s’était trop tôt réjoui de la libération des 2/3 du territoire du joug des djihadistes et autres narcotrafiquants, et surtout à la suite d’élections présidentielle et législatives dont les résultats furent acceptés par tous et salués par les partenaires du pays.

Désormais, nous n’avons nos yeux que pour pleurer. Mais est-ce cela la solution ? Non évidemment.
Alors, il y a lieu de clamer « Peuple du Mali, réveille-toi ! ». Sinon, ton honneur et ta dignité sont en berne. S’ils n’ont pas simplement été enterrés sur l’autel des intérêts égoïstes de ceux qui tiennent aujourd’hui en main la destinée du pays.

Bréhima SIDIBE

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