Mali : course au CV pour le futur gouvernement

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Le président par interim du Mali, Dioncounda Traoré, à son arrivée à Bamako le 27 juillet 2012.
REUTERS

Dioncounda Traoré doit recevoir ce mercredi 15 août 2012, avec du retard puisque la limite était fixée à ce mardi soir, les candidatures des postulants des partis politiques et de la société civile à un poste dans le futur gouvernement national. Selon nos informations, 32 postes sont ouverts, dont un commissaire en charge du nord du Mali. Chaque camp s’active en tout cas avec plus ou moins d’inquiétude. Une nouveauté : les plus farouches opposants à ce gouvernement d’unité ont changé d’avis.

 Jusque-là très réticente, la Copam (Coordination des organisations patriotiques du Mali), organisation proche du capitaine Sanogo, a visiblement bouleversé sa position en 24 heures. Pour le président de l’organisation, Hamadoun Guindo, les autorités ont levé le dernier écrou qui bloquait : organiser une concertation nationale.

« Je pense que les autorités ont compris cela, et les décisions sont en train d’être prises par le gouvernement, explique celui-ci. La Copam est d’accord pour participer à un gouvernement d’union national. »

Au sein des autres mouvements, les états-majors s’activent pour sélectionner les CV de leurs candidats à un poste de ministre. Selon nos informations, 32 postes sont ouverts, notamment celui de commissaire au nord.

« Dioncounda va nous donner 5 ministères »

Le Front du refus en déposera 8 dans la journée. Quatre pour la société civile : deux jeunes très actifs dans la structure et deux femmes, militantes bien connues qui dirigent des associations féministes, sont déjà sélectionnés.

Un blocage existe par contre au niveau des postulants issus des partis politiques. « Il y a près de 30 candidats, ce genre d’exercice n’est jamais simple, c’est un vrai casse-tête mais nous allons y arriver », explique l’un des pontes du FDR. Inconnu également pour les actuels membres du gouvernement : si cinq postes sont attribués à l’équipe de Diarra, « on ne nous a pas demandé nos CV, on ne sait rien de notre futur », analyse un ministre.

Désormais rodée aux négociations politiques, l’équipe de Sanogo n’a pas toutes ces inquiétudes.« On a vu Dioncounda, il va nous donner cinq ministères », déclare un proche du capitaine qui ajoute, sûr de lui : « on travaille sur les CV mais l’on sait déjà que l’Administration territoriale, la sécurité intérieure et la défense sont pour nous. »

 

RFI / 15/08/2012

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7 COMMENTAIRES

  1. Simbon
    Le festival des vautours
    Notre pays, le MALI vit une des périodes les plus sombres de son histoire. L’évolution de toute communauté, de toute nation comporte des hiatus, des trous d’air mais savons tous que le Mali de Sundiata n’a jamais été une terre de mendiant. Une nation réduite à la mendicité pour défendre sa souveraineté territoriale et économique. Une université du plus bas niveau du continent. Une jeunesse abrutie, ignorante, formée à l’insulte et au lynchage. Une classe politique de porteurs de cravates et de boubous brodés où pullulent des malfrats et des corrompus. Une administration publique gangrénée par des directeurs généraux aux mêmes postes pendant plus de vingt ans au cours desquels s’installent l’incompétence, la corruption, le népotisme, le clientélisme. Voilà le triste constat de l’état actuel de notre patrie, le MALI. Le Soudanais avait honte de mentir. Le Soudanais avait honte de voler. Pour le Soudanais, le mot MALI avait un sens : la patrie des hommes justes et intègres. Patrie de nos jours humiliée, spoliée, dépravée par des porteurs de cravates et de boubous brodés. Ceux-là qui ne savent plus s’exprimer dans leur propre langue (bambara) sans avoir recours à des mots étrangers (français) à fortiori dans la langue de Molière. Ils n’ont qu’un seul objectif : garnir le portefeuille, privilégier le clan. Chacun veut devenir ministre. Mais que disent les familles fondatrices de Kayes, Sikasso, Mopti, Ségou, Gao, Tombouctou… ? Mais que disent les paysans ? Que dit le monde rural ? Bamako ne saurait être un Etat dans un Etat. Plus de cent partis politiques pour une population d’à peine quinze millions !
    En cette période tragique, pendant que le pays brûle, pendant que des compatriotes sont contraints de quitter leurs terres sous la coupe des islamo-fascistes, des pyromanes (politiques) sont à la recherche de bois morts, puis de postes ministériels.
    Le MALI a besoin d’une nouvelle politique de gouvernance, d’une nouvelle classe dirigeante, résolument et entièrement patriotique. Des hommes aux mains propres.
    Sauvons le MALI. Rien que le MALI.

    • Belle analyse mai j ai peur que vos appels restent des voeux pieux,le patriotisme auquel vous appelez les maliens ne les interesse pas ;une centaine de partis politiques, ça ressemble a un fond de commerce.les maliens de l independance ont construit dans le sacrifice,leurs successeurs ont dilapidé dans la facilite

  2. Voyez chers compatriotes. Nos politiques n’ont aucune honte,aucune retenue,aucune dignité et la société servile dite civile l’égale. Tout ce grand bruit pour des postes. Ils ont oublié ATT conne leurs prémières langes. Tout ce qui les interesse c’est leur place. Pour cela ils étaient prèts à mettre le feu au peu qui nous reste du Mali. S’il y a un peu de dignité et de patiotisme,nos politiques tous autant qu’ils sont devaient dire que nous sommes tombés si bas parleur faute, la société civile devait tenir le même langage d’humilité. Tous pareils. Tous indignes de diriger leur seule famille à forte raison car il ne leur apprendro,t pas le vertu mais gagner l’argent fut-ce sns prestige sans honneur. Honte à vous partis politques et organisations de la société civile servile. Gloutons, sans idéal pour la patrie, indignes de diriger. Puisse Dieu humilier qui d’entre vous posera un acte pour lui aux dépens de l’interet national

  3. Je ne pense même pas que chez Aqmi il y’a eu autant de CV et tracasseries pour mettre en place des organismes et qui fonctionnent bien?

  4. Ce copam fanfard doit laisser en paix même s’il ne participe au gouvrenement ça ne nous gate rien, on s’en fou d’eux.

  5. pas de soucis a se faire ,chaque malien a chez lui un carton plein de cv avec plus de faux diplomes que necessaire

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