Mali : Cheick Modibo Diarra peine à former un nouveau gouvernement

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Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra

Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra poursuit des consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement qui doit en principe être connu avant le 31 juillet, mais entre ceux qui ne veulent pas du maintien du Premier ministre à son poste, et ceux qui le souhaitent, cela s’annonce difficile.

Cheick Modibo Diarra poursuit ses consultations en vue d’une formation du gouvernement. Les partis politiques ont même déjà déposé des noms de ministrables mais le chef de gouvernement de transition est obligé de voir la réalité en face. Et cette réalité révèle qu’il y a deux plans. Pour le plan A, Cheick Modibo Diarra n’est plus Premier ministre de la future équipe. C’est en tous cas ce que réclame ici une coalition de partis politiques et d’associations réunis au sein du FDR, Front uni pour la démocratie et la république.

Pour le plan B, une autre coalition dénommée CSM, la Convergence pour sauver le Mali soutient plutôt le maintien du Premier ministre à son poste. Un des responsables de la CSM, explique qu’il faut une union nationale autour des organes de la transition, à savoir le président de la république par intérim, le Premier ministre et l’Assemblée nationale.

Alors que le débat n’est pas encore tranché, on parle de plus en plus du retour à Bamako du président de la transition Diacounda Traoré. Actuellement en soins en France après l’agression dont il a été victime, ses partisans le considèrent toujours comme le maillon essentiel de cette période de transition très sensible.

Réflexion sur une nouvelle stratégie

Des responsables de la rébellion touarègue du MNLA, Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad, évincé du nord du Mali par des groupes armés islamistes, se sont retrouvés les 24 et 25 juillet à Ouagadougou au Burkina Faso pour tenter de définir la nouvelle stratégie de leur mouvement. La reconstruction du mouvement où des leaders aux convictions différentes cohabitent s’annonce bien complexe.

Réunions à huis clos, silence des leaders. Affaibli depuis la cuisante défaite de Gao, le MNLA, a plus que jamais besoin de soutiens étrangers : « Nous sommes prêts à accepter l’appui d’une force de la Cédéao sur notre territoire du Nord », affirme l’un des porte-parole « pour lutter contre nos deux ennemis : Aqmi et le Mujao ». « Ces groupes terroristes ne tiennent que les villes de Gao, Tombouctou et Kidal », explique un cadre militaire. En attendant des moyens humains et techniques, notre stratégie actuelle, c’est de les laisser s’empêtrer avec les populations ».

Les hommes forts du MNLA ne s’accordent pas, par contre, sur la position à tenir vis à vis de l’influent Iyad Ag Ghali. Lorsque l’un des membres du bureau politique affirme «le chef d’Ansar Dine est un touareg comme nous, son groupe n’est pas une organisation terroriste », il se voit contredit par un autre participant aux discussions : « Depuis les combats de Gao, Iyad c’est notre ennemi ».

Ces divisions compliquent en tout cas le renouveau du MNLA et s’ils sont prêts à discuter avec la Cédéao, voir avec Bamako, les cadres du mouvement refusent néanmoins de revoir leur principale revendication : « l’indépendance de l’Azawad n’est pas negociable », affirme l’un des leaders politiques.

Une position radicale qui risque pourtant une fois de plus, de bloquer tout appui extérieur.

Après cette réunion dans la capitale burkinabè, le porte-parole du MNLA en France, Moussa Ag Assarif a déclaré à RFI que son mouvement ne participera à aucun gouvernement du Mali. Il se dit en revanche prêt à la négociation avec les autorités légitimes du Mali. En ce qui concerne la situation dans le Nord, il indique que le MNLA est disposé à combattre « les groupes terroristes» aux côtés des troupes que la Cédéao envisage d’envoyer au Mali.

Moussa Ag Assarif

Porte-parole du MNLA, Mouvement national pour la libération de l’Azawad

Sur le plan des droits de l’homme, la situation n’est pas reluisante selon les ONG. Tortures, mauvais traitement des détenus, disparitions forcées, les exactions à l’encontre des soldats qui ont participé le trente avril dernier au contre-coup d’Etat au Mali sont de plus en plus documentées par les ONG. Human Rights Watch accuse « des soldats fidèles » au capitaine Sanogo, auteur du putsch, d’en être « responsables ». Des informations recoupées également par Amnesty International. Gaëtan Mutu, chercheur au sein de l’organisation qui rentre tout juste de Bamako, en témoigne.

Gaëtan Mutu

Chercheur à Amnesty International

Les disparitions sont un crime. Le Mali a ratifié la convention sur les disparitions. Il doit répondre sur cette question.

RFI /jeudi 26 juillet 2012

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7 COMMENTAIRES

  1. Sur le plan politique CMD ne épresente absolument rien, sur le plan leadership il a montré ses limites tout au long de ses premiers mois à la tête du gouvernemnt dont certains sont des vrais routiers de l’administration et de la politique maliennes.

    Franchement ce Monsieur n’est pas l’homme de la situation , il nous a vraiment deçu et cela totalement.

    Mettons de coté nos interêts personnels pour ceux de notre pays embourbé dans le chaos qui a suivi le coup d’état stupide du 22 mars essentiellelent concoté par des politiques comme Mariko qui se serait permis d’envoyer des drogués sur le tarmac de l’aéroport pour empêcher aux chefs d’état de la CEDEAO, une organisation à laquelle nous activement participé, d’atterir à Bamako. Ca c’est du hooliganisme politique qui a vraiment terni l’image deja écornée de notre pays.Ces politiques sont derrière l’agression du premier symbole de l’état, le président Traoré. C’est une honte, un acte de sauvages, barbares et irresponsables. Est ce à ceux ci que l’on veut confier notre pays.? Je crois et souhaite que NON.

    Il ne s’agit pas d’ATT, mais de notre pays, de nos enfants, de notre avenir. Il faut faire un sursaut pour reconnaitre nos faiblesses et nos erreurs.

    Au demeurant la situation actuelle de notre pays est le résultat du laxisme et de la complaisance de tous ceux qui à un moment ou à un autre ont eu une parcelle de responsabilite dans ce pays pendant les 20 dernières années, à quelques exceptions près. Il ne s’agit pas seulement des politiques; et puis ces politiques ont été mal élus par des maliens.

    Bref pour abréger une histoire qui est forcément longue, il faut débarquer CMD et trouver un homme de poigne, non partisan et surtout patriote. Et il y en a. Ils sont connus, et certains peuvent et doivent identifiés, car les plus bavards ne sont pas forcément les meilleurs. Ne dit on pas que les tonneaux vides font trop de bruit?

  2. Laissez ces gens aboyer, la formation d’un nouveau gouvernement n’a pas sa raison d’être, car on ne peut pas former une équipe avec des gens de mauvaise volonté.

    • Un nouveau gouvernement est nécessaire. Un gouvernement d’union nationale réfletant autant que possible , la societé malienne, les forces politiques ainsi que la sociéte civile est un must si l’on veut une sortie de crise rapide;

      A cause des tergiversations de ce gouvernment manipulé par des forces occultes sans foi ni loi aux ordres du porte malheur national Sanogo, on a déja perdu trois mois sur une transition de 12 prévus, en faisant gaillardement du sur place avec l’astrophysien dont la mise en orbite politique est un réel échec, n’ayons pas peur de le dire car les faits qui sont là sont têtus et troublants.

      Pourquoi dans ce pays chacun se prend pour la cuisse de Jupiter?

  3. Je pense que le FDR est disqualifié pour demander la démission du gvt CMD.Si nous sommes dans cette situation, c’est de leur faute.Eux qui avaient les affaires hier qu’ont-ils fait de bon pour éviter cette déliquencence à la patrie Malienne.Avec un peu de moral ces gens devraient leurs excuses au peuple.Ils ne se sentent pas de rien et c’est pourquoi ils se comportent de la sorte.Mais qu’ils le veillent ou non CMD restera pour la transition.

    • Du n’importe quoi…… Le FDR est disqualifié pendant le COPAM, MP22 qui ont semé la désolation sont éligibles. Sur quels critères? Quel flagrant parti pris….

      Je m’excuse, mais je ne peux m’empecher de demander comment quelqu’un de normal peut mettre de telles inepties sur le Net. Ah Mali Mali….

  4. On ne peut pas former une équipe cohérente avec des gens de mauvaise volonté, des gens qui ont mis le pays à genoux, qui n’ont rien fait pour éviter le pire au pays, qui ne pensent qu’à eux mêmes.

    • Le gouvernement actuel fait l’affaire pour la sortie de crise .Donc notre patrie le mali n’a besoin d’un recule dans ce processus de formation du gourvernement.Il est temps de faire face aux choses les plus contaignant et de prendre en main la situation du nord Mali.la cedeao n’a pas tord dans proposition mais qu’elle nous donne le temps de gerer la cuisine interieur.

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