Mali-Burkina Faso : Baliser le terrain pour la fédération

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En visite de travail et d’amitié de quatre jours depuis jeudi dernier au Burkina Faso, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga a été reçu en audience cet après-midi par le président de la Transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. L’audience, qui s’est déroulée au palais présidentiel, a enregistré la présence des ministres maliens et burkinabé.

Au terme de l’entrevue qui a duré environ une heure, le Premier ministre du Faso, Appolinaire Joachim Kyelem de Tambela a confié que sur les instructions des présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, les deux gouvernements ont entrepris de baliser le terrain en vue de réaliser les rêves des populations. Il s’agit de voir comment le Mali et le Burkina Faso peuvent poser les jalons pour le Fédération des deux pays.

« Les deux peuples sont déjà fédérés, ce sont les artifices administratifs et politiques qui les séparent », a-t-il affirmé. En vue de la concrétisation de cette ambition, une Grande commission mixte Mali-Burkina Faso se réunira bientôt à Bamako.

Peu de temps avant cette audience, les deux Premiers ministres avaient co-présidé un Conseil des ministres conjoint dans les locaux de la Présidence du Faso. Cette réunion a porté sur l’ensemble des questions qui intéressent les deux gouvernements, en particulier les questions sécuritaires, de lutte contre le terrorisme, des questions humanitaires. Mais aussi le sujet ayant trait aux sanctions contre lesquelles les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina et de la Guinée se sont récemment levés. Toutes ces questions seront abordées lors de la prochaine réunion de la Grande commission mixte. « Tous les secteurs de développement ont été touchés », a résumé le Premier ministre au sortir de la rencontre.

Dr Choguel Kokalla Maïga rappellera ce que les deux pays font déjà en matière de coopération militaire, mais également ce qui est prévu sur le plan de la formation et du partage de renseignement.

Le chef du gouvernement n’a pas manqué de fustiger cette fameuse lutte intercommunautaire qu’on veut imposer à nos peuples. « Nous n’avons pas de problème communautaire, c’est fabriqué ailleurs», a-t-il insisté. Avant d’indiquer que « sans sécurité, il n’y a pas de démocratie ».

Dans la matinée, vendredi, le Premier ministre et son homologue du Faso avaient eu à la Primature une séance de travail en prélude au Conseil des ministres conjoint. Presqu’au même moment, les ministres du Faso recevaient leurs homologues du Mali pour le même exercice.

Le programme de la visite prévoit demain samedi une rencontre entre le chef du gouvernement et la délégation malienne. Dans l’après-midi, Dr Choguel Kokalla Maïga et sa délégation participeront également à la cérémonie officielle d’ouverture de l’édition 2023 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), en tant que pays invité d’honneur.

Envoyé spécial

Massa SIDIBE

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8 COMMENTAIRES

  1. L’association de deux éclopés n’a jamais fait de miracles. On peut toujours faire rêver. Mais cela a un coût, à très court terme.

  2. Avant même le coup d’État de Traoré au Faso à un ami j’avais dit que le plus urgent pour le Mali et le BFA c’est de déférer leurs armées. Un seul commandement.Des actions communes contre les terroristes. Supprimer la notion de frontières. Voilà la priorité. Après pour pousser plus loin tenir des conseils de ministres communs. Pourquoi pas avoir une seul ministre de la défense, de l’Economie, éducation… Nous avons les mêmes problèmes sur tous les plans à tous les niveaux.
    Des ministres fédéraux et les ministres locaux.
    Quand commence d’abord dans le domaine de la défense et de la sécurité.

  3. QUE VIVE LA FEDERATION BURKINA-GUINEE-MALI POUR QUE MEURENT LA MAUDITE FRANCAFRIQUE, LA MAUDITE FRANCE ET LE MAUDIT MONDE UNIPOLAIRE OCCIDENTAL COLONIALISTE ET IMPERIALISTE.

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