La capitale malienne se fait belle pour l’investiture grandiose qu’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) organise le 19 septembre pour remercier la communauté internationale de son soutien au pays pendant la crise. Mais la capitale malienne manque d’hôtels pour accueillir les invités de marque du nouveau président.
Voies nettoyées, artères repeintes, chaussées retapées, drapeaux nationaux hissés… En quelques semaines, Bamako s’est métamorphosée pour mériter à nouveau son surnom de “coquette” et accueillir le président français, François Hollande, le roi du Maroc Mohamed VI et d’autres chefs d’États amis du Mali, le 19 septembre 2013. Date à laquelle le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita, qui a déjà prêté serment le 4 septembre dernier, organise une nouvelle investiture en grande pompe avec les principaux représentants de la communauté internationale qui ont soutenu le pays pendant la guerre.
Si la crise malienne a beaucoup affecté les travaux d’entretiens de la capitale, l’arrivée d’IBK au pouvoir semble leur avoir donné un coup de fouet. « C’est vrai que ces derniers temps, nous avons rencontré des difficultés financières, mais l’assainissement de la ville va continuer », assure une source à la mairie du district.
La propreté n’est cependant pas le seul problème qui se pose en vue de l’investiture. Depuis le début de la guerre, les missions de l’ONU et de l’Union Européenne se sont installées dans les hôtels de la capitale malienne, à tel point qu’il y a manque de place pour loger les hôtes de marque d’IBK. « Les chefs de l’Etat des pays voisins du Mali comme le Niger, le Burkina Faso ou la Mauritanie ne passeront pas la nuit à Bamako », affirme une source diplomatique d’un pays voisin du mali.
Alternatives diplomatiques
Et pour ceux qui passeront un peu plus de temps dans la capitale malienne, leur représentation diplomatique est la seule alternative qui leur reste. C’est le cas notamment du Maroc. « Le roi Mohamed VI et une partie de sa délégation d’environ 400 membres seront hébergés à la résidence de son ambassadeur à Bamako », nous confie une source sécuritaire malienne à Bamako.
________
Par Baba Ahmed, à Bamako
Lire l’article sur Jeuneafrique.com
Les laissés pour compte des quartiers inondés doivent apprécier…
Il est désespérant (et édifiant!)de constater que pour une cérémonie, et et donc pour de “l’image de marque et du tape-à-l’oeil”, là, on sait en quelques jours à débloquer les fonds pour nettoyer la ville de fond en comble, réparer les chaussée, repeindre, etc…
Quand on sait que depuis ces dernières années, Bamako-la-Coquette s’est muée en Bamako-la-poubelle pour notre plus grande honte à tous, et quand on sait que dans certains quartiers, les enfants évoluent depuis des années dans de véritables dépots d’ordures sans que l’état NE BOUGE LE PETIT DOIGT, il est désolant de constater que le tape-à-l’oeil pèse visiblement plus lourd que la santé des populations! 🙁 🙁 🙁
On a les priorités qu’on peut!…
Cette cérémonie va au delà de l’aspect festif, c’est plutôt le retour du Mali qui est magnifié. Les crises avaient menacées l’existence du pays. C’est une opportunité de remercier ceux qui ont tout fait pour que ce jour soit. Le Maroc (premier pays à aider le Mali au début de la crise), la France, le Tchad, le Niger, le Burkina, la cedeao avec la Cote d’Ivoire et les autres pays membres doivent être remerciés solennellement. C’est des vrais amis du Mali qui seront là. Dans cette vision j’adhère à ce projet si non je le trouverai superfétatoire.
cette cérémonie aux allures mégalomaniaques n’a la moindre importance pour le Malien lambda. elle devrait en conséquence être purement simplement annulée à défaut d’être des plus sobres en ces temps de crise, au vu de son inutilité.
Comments are closed.