La campagne du premier tour de la présidentielle du 28 juillet, censée mettre un terme à la crise que connaît le pays depuis un an et demi, a débuté sans incident hier, dimanche 7 juillet, au Mali. Les candidats ont tenu leur premier meeting à travers le pays dans une ambiance de fête.
Affiches de candidats, banderoles, youyous d’usage, ambiance même parfois de kermesse… Pour le moment, on assiste à une véritable fête électorale dans les localités maliennes où la campagne a commencé. En tout cas, pas d’incident grave à signaler pour le moment.
Dans la capitale Bamako, plusieurs candidats sont allés à la rencontre des électeurs. Au sud du Mali, dans la localité de Sikasso des milliers de personnes se sont regroupées autour de Dramane Dembélé, le candidat de l’Adéma (Alliance pour la démocratie au Mali), premier parti politique du pays en nombre de députés.
Paix, sécurité, emploi et développement au programme
A 600 kilomètres au nord de Bamako, dans la localité de Mopti, c’est un autre poids lourd, Soumaïla Cissé, dont le parti est la seconde force à l’Assemblée nationale, qui a réuni des milliers de personnes, avant qu’une pluie ne vienne interrompre l’événement. « La pluie, c’est une bénédiction ! », ont scandé ses partisans.
A l’extrême ouest du pays, dans la région de Kayes, l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, a enflammé le stade de la ville.
Pour les discours des candidats, ce sont à chaque fois pratiquement les mêmes thèmes qui ont été abordés : paix, sécurité, emploi et développement.
LE MEETING D’«IBK» AXÉ SUR LA RÉCONCILIATION NATIONALE
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Ibrahim Boubacar Keita, « IBK », l’un des favoris pour le scrutin, a rassemblé plus de 30 000 personnes dans le stade du 26 mars à Bamako. Et sans surprise, c’est par la réconciliation nationale que le candidat a commencé la présentation de son programme. S’il est élu, Ibrahim Boubacar Keita a indiqué qu’il convoquerait des Assises nationales du Nord avant la fin de l’année. « Cette plateforme, a-t-il expliqué, réunira toutes les composantes communautaires du Nord-Mali : les forces politiques, les chefs traditionnels, les représentants de l’administration locale et centrale, des experts et des représentants de la société civile ».
IBK compte par ailleurs créer des zones spéciales de développement économique dans le Nord pour rattraper les retards accumulés.
Hausse importante du budget de la Défense Priorité suivante : la sécurité des Maliens. « Désormais, insiste-t-il, aucun groupe terroriste ou criminel ne franchira la frontière du Mali sans trouver devant lui les forces armées maliennes en position de combat. La conséquence sera une hausse très importante des moyens alloués au budget de la Défense ».
IBK promet également un renforcement du secteur de l’éducation, la création d’une agence du management public et de maisons de service public pour assurer les missions de l’Etat auprès des citoyens. Ainsi qu’une « tolérance zéro » en matière de lutte contre la corruption. Mais il n’a pas expliqué comment il comptait s’y prendre.
Par RFI |
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