À la faveur de la visite de travail de la délégation conduite par le ministre Abdoulaye Diop, Alger a réaffirmé son engagement à accompagner le processus de paix dans notre pays et surtout de renforcer les relations d’amitié et de coopération
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, accompagné de son collègue de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, a bouclé hier une visite de travail de 48 heures dans la capitale algérienne. Porteur d’un message du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, il a été reçu en audience par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
À l’issue de l’audience d’hier, Abdoulaye Diop a confié à la presse que sa délégation a été dépêchée par le président Assimi Goïta auprès de son «frère aîné», le président de la République algérienne démocratique et populaire, Abdelmadjid Tebboune. «Le président de la Transition nous a demandé de venir lui transmettre ses vœux personnels de santé et pour la prospérité de ce peuple frère et ami. Aussi, le message portait sur l’engagement du président Goïta auprès de son homologue algérien avec lequel il a maintenu des échanges réguliers », a précisé le chef de la diplomatie malienne.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a ensuite fait savoir que ces consultations s’inscrivent dans le cadre des échanges pour réitérer au chef d’état algérien, la volonté du colonel Assimi Goïta d’œuvrer au renforcement des liens séculaires de bon voisinage, de fraternité, d’amitié et de solidarité entre nos deux pays liés par un destin commun.
Abdoulaye Diop a souligné que le chef de l’état a également chargé sa délégation de transmettre à son homologue algérien, son engagement et celui du gouvernement et du peuple maliens pour la paix. Mais aussi pour continuer à œuvrer afin d’unir les Maliens, les réconcilier et ramener l’entente entre eux afin de se consacrer aux tâches essentielles qui consistent à assurer le développement et la quiétude pour nos concitoyens.
Pour le ministre Diop, la question de la paix est une priorité constante depuis le début du processus de Transition jusqu’à la rectification. « Pour le président Goïta, il n’y a pas une denrée plus essentielle pour le Mali et les Maliens que la paix comme pour la région», a-t-il souligné, ajoutant que la délégation était chargée de partager sa vision pour la paix au Mali et l’ensemble des efforts et initiatives qui sont en cours au niveau du gouvernement pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui demeure un outil essentiel de la paix et de la stabilité.
«Le gouvernement demeure engagé à maintenir le dialogue avec «nos frères des mouvements qui sont avec nous au sein des institutions de l’état et avec lesquels, nous travaillons au quotidien à pouvoir surmonter les quelques difficultés qui peuvent se présenter ici et là», a soutenu Abdoulaye Diop.
REDOUBLER D’EFFORT- Dans ce contexte, a ajouté Abdoulaye Diop, le chef de l’état a demandé à sa délégation de réitérer sa profonde gratitude et ses remerciements à son homologue et à l’Algérie pour le rôle qu’elle joue en tant que médiateur pour ce processus de paix. Mais aussi, lui demander de redoubler d’effort pour pouvoir amener toutes les parties à regarder dans la même direction.
D’après Abdoulaye Diop, le président Tebboune, tout comme le président Goïta, sont conscients de tous les enjeux de géopolitique et de toutes les velléités qu’il y a autour de nos pays et de la paix. Selon lui, ils sont conscients également que tout le monde ne cherche pas à ce que la paix revienne au Mali et dans la région. Mais également que « nous devons continuer à travailler pour cultiver le consensus et l’entente entre les Maliens ».
Pour le chef de la diplomatie malienne, c’est l’engagement du président Goïta de continuer à œuvrer pour cela. Et pour ce faire, il apprécie le rôle modérateur et fédérateur que l’Algérie joue et peut jouer pour continuer à avancer.
De façon générale, Abdoulaye Diop a estimé que l’entretien a été l’occasion de réaffirmer la volonté commune du Mali et de l’Algérie par rapport au resserrement des liens de coopération et d’amitié. «Nous apprécions tous les concours qui sont apportés au Mali dans ce cadre et nous avons réitéré notre volonté de continuer à activer tous nos mécanismes de coopération tant pour ramener la paix que pour amener le développement dans nos pays», a déclaré le ministre Abdoulaye Diop. Selon lui, comme à son habitude, le président Tebboune leur a parlé avec beaucoup de franchise et de sincérité.
«Nous sommes sortis très encouragés de cet entretien par ce que nous avons entendu mais aussi nous partons avec les conseils et les préoccupations que le président Tébboune nous a demandé de confier au président Goïta», a indiqué le chef de la diplomatie malienne. Il dira que le président algérien leur a demandé de transmettre au colonel Assimi Goïta, des messages de fraternité, de solidarité, un réengagement de travailler ensemble plus que jamais pour «qu’aucun nuage ne puisse être au-dessus des relations amicales, fraternelles et séculaires qui doivent toujours exister entre le Mali et l’Algérie».
Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA
Ce qui faut retenir dans cette relation Maliano-algérienne, c’est que la vérité est loin de l’espace qu’elle occupe, dans de pareil cas les négociations deviennent bancales et non justes. Ce pays chargé de gérer les négociations de cet accord d’Alger reste un cadeau très empoisonné entre les mains des trois parties, à savoir l’Algérie, le Mali et les rebelles de l’Azawad. L’application de cet accord signifie sans nul doute la partition du Mali avec la bénédiction de la France qui récupérera aussitôt Kidal en faisant main basse sur les ressources de cette région sans aucun accord de l’état central du Mali, car la France ira directement avec des grands moyens pour s’accaparer des biens de la région avec l’accord des Touaregs des ifogas sans aucune équivoque. L’accord d’Alger doit tout de suite impliquer la population malienne avant qu’il ne trop tard. Peut-être que nos gouvernants veulent faire comme Moussa TRAORE dans les années 1980 qui a cédé une partie de notre territoire de la frontière au gouvernement Algérien d’alors sans consulter le peuple malien en le mettant devant les faits accomplis, quelle ignominie? Quelle honte pour ce Mali de Modibo KEITA? Quel comportement éhonté pour les pères de l’indépendance? Les gouvernants maliens depuis la nuit des temps se jouent du peuple malien en le driblant sans hésiter, ces gouvernants sont capables de vendre notre patrie aux moins offrants , pourvu que leur seule part soit maximisée, c’est regrettable.
Pourtant l’Algérie ne doit pas agir comme ça, si elle a une tête de réflexion, car le Mali l’a beaucoup aidé dans sa guerre de libération et d’indépendance contre la France en 1962, là beaucoup de nos pères et grand-pères y sont restés parce qu’ils étaient dans les fronts de feux directs. Maudits soient les dirigeants de ce pays qui osent livrer notre pays à cette même France via les Touareg des ifogas.
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