#Mali : 19è sommet du Mouvement des non-alignés: Les grandes lignes de la déclaration de Kampala

Kampala, capitale de l'Ouganda, «La Perle de l'Afrique». En plein cœur de cette ville métropolitaine verdoyante trônent le Temple bahaï, l'Université de Makerere, la Mosquée nationale d'Ouganda.

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Le chef de la délégation malienne, le colonel Abdoulaye Maïga

Les quartiers résidentiels et bidonvilles se côtoient ici. Les sirènes des motards et sifflent de façon presque continue depuis mardi dernier. C’est aux bords de ce grand Lac que l’avenir du monde semble prendre un nouveau tournant. En effet, les délégués des pays émergents et ceux en développement ont déclaré leur adhésion au nouvel ordre mondial qui est en train de se dessiner en acclamant les conclusions du 19ème sommet du Mouvement des non-alignés (MNA). Notre pays y était représenté par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga. Il était accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et d’une forte délégation.

Le MNA compte 120 pays : 53 d’Afrique, 39 d’Asie, 26 d’Amérique latine et des Caraïbes et deux pays d’Europe. Il comprend également la Palestine, État non membre de l’ONU, 17 autres pays observateurs et 10 organisations observatrices. Le MNA est alors le groupement le plus représenté à l’ONU. Sa voix doit alors compter au regard de son poids économique, démographique et commercial. C’est pourquoi, ses dirigeants présents à Kampala entendent peser de tout leur poids pour exiger la fin des injustices et des inégalités dont sont notamment les victimes pays en développement.

Dans leur déclaration dite «Déclaration de Kampala», on retient, entre autres, le soutien sans faille à un monde multipolaire et prospère ; la fin des ingénieurs extérieurs dans les affaires intérieures des États, la recherche de financements alternatifs à faibles taux d’intérêt notamment auprès des Brics. Il s’agit également de mettre la pression sur l’ONU pour l’obtention d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, de la redynamisation de la coopération et de la solidarité entre les États membres pour une prospérité partagée, de la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies afin de permettre à tous les pays d’avoir les mêmes droits. La mise en œuvre de ces recommandations incombe au nouveau président du MNA, le président ougandais, Yoweri Museveni et le nouveau bureau qu’il dirigera pour les trois prochaines années.

Ces recommandations témoignent de l’engagement des dirigeants du MNA à mettre fin à toute velléité de maintenir le monde dans un système hégémonique unipolaire. Elles sont surtout révélatrices de la volonté inébranlable des Non-alignés de s’extirper de la domination occidentale jugée méprisante et appauvrissante. Afin, selon eux, d’arriver à réaliser les objectifs de développement que se fixent l’organisation.

En la matière, la position de notre pays est sans équivoque. «Le Mali rejette d’office les remèdes imposés ou importés et contreproductifs. Mieux, notre pays s’oppose avec force à toutes les formes d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des États», a insisté le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

Ingérence et hégémonisme que le 1er vice-président de la République islamique d’Iran a qualifié de «terrorisme économique des États-Unis qui violent le droit international». Selon lui, l’heure est lieu de rejeter l’unilatéralisme et de penser à plus de coopération entre pays membres en tenant compte des besoins et des aspirations des populations. «L’avenir des pays doit être décidé par les peuples des pays», a insisté Mohammad Mokhler.

Dans ce monde nouveau en gestation, l’Afrique devrait son mot à dire au regard de ses énormes potentialités.

Notre contient est un monde d’opportunités, grâce essentiellement à sa démographie et ses richesses. Sa population est estimée à 1,5 milliard de personnes dépassant ainsi celle de la Chine et de l’Inde. «Quand nous nous mettrons ensemble, nous pourrons profiter pleinement de ce vaste marché sans compter les matières premières dont regorgent nos sous-sols», a conseillé le nouveau président du MNA. Mais, a prévenu le président ougandais, tout dépendra de la capacité des pays en développement notamment africains à se réinventer. Pour ce faire, a expliqué Yoweri Museveni, «les pays du MNA doivent investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée en produisant et en transformant les produits locaux».

Envoyé spécial

Cheick Moctar TRAORE

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