Malgré sa démission verbale de l’Assemblée nationale : Oumar Mariko n’a pas cessé d’émarger

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Le plus célèbre des trois députés demeurés fidèles au SADI, Dr. Oumar Mariko, ne résout pas pour l’instant à montrer la voie à ses autres collègues de même parti. Manifestement égarés dans les dédales d’un choix obscur de leur mentor – lequel demeure attaché aux avantages tout en renonçant au titre – les camarades parlementaires du Secrétaire ont visiblement opté eux pour le chemin de l’insoumission et de la désobéissance. Ils ont créé la dissonance en signifiant écrivant tour à tour au directoire de l’AN pour lui signifier leur volonté de demeurer membre du parlement malgré les pressions d’Oumar Mariko. Ils emboîtent au fait le pas à trois grosses pointures du SADI à Kati, dont la démission est survenue après l’épisode du controversé meeting du HCIM au Stade du 26 Mars.

 

Oumar Mariko

Après s’être fortement affiché contre la restauration de l’ordre constitutionnel, le Dr. Oumar Mariko, député élu à Kolondiéba, n’arrive pas à  joindre l’acte à la parole, en harmonisant ses gestes avec ses positions déclarées. En effet, dans la foulée du renversement d’ATT, le Secrétaire Général de SADI prenait l’engagement (peut-être trop ferme) de rester fidèle quoi qu’il advienne à sa logique de dissolution des institutions de la République, y compris l’Assemblée Nationale où sa formation politique jouit d’une représentativité à hauteur de trois députés, un nombre assez négligeable pour ne pas avoir droit à un groupe parlementaire. Du reste, la représentation nationale a été d’ailleurs la cible d’une singulière terreur attribuée au chef de file des trois élus SADI soupçonné jusqu’à preuve du contraire d’en être l’instigateur.

Et comme pour confirmer leurs suspicions, le fondateur du mouvement populaire “MP 22″ était vigoureusement revenu à la charge – à la plénière parlementaire consécutive à la signature de l’Accord et à la levée du siège de l’AN – pour dénoncer la prorogation de la législature et soutenir que les députés actuels ne sont plus qualifiés pour légiférer au nom des Maliens, à l’expiration de leur mandat à la mi-août 2012.

Avec un attachement aussi spectaculaire au légalisme, les observateurs de la scène politique étaient en droit d’attendre du Dr Oumar Mariko qu’il poursuive sa logique jusqu’au bout : se singulariser notamment par un renoncement au statut de député ainsi que les prérogatives et avantages s’y rattachant. Tout annonçait, du reste, une telle démarche de la part de l’élu de Kolondiéba qui, lors d’un récent conclave de sa formation politique, avait publiquement et solennellement invité les députés de sa famille politique à la démission collective pour faire tout simplement dans la cohérence. Mais la symphonie aura sans doute souffert d’une défection puisqu’à l’appel du chef de file, ses autres camarades parlementaires du SADI ont répondu par un refus qu”ils ont officialisé auprès du directoire parlementaire de l’Assemblée Nationale. C’est par correspondance, en effet, que les deux élus ont signifié au président de l’Assemblée Nationale par intérim que les déclarations de leur célèbre mentor n’engagent que sa personne.

Il faut dire que du côté d’Oumar Mariko lui-même les équivoques n’ont jamais été totalement levées sur sa position car ses annonces spectaculaires attendent toujours de se conclure par une démission formalisée. En tout cas, l’administration parlementaire n’a reçu à ce jour aucune correspondance attestant d’un renoncement de mandat de la part du 9ème vice-président déposé, vendredi dernier, à la faveur du renouvellement du bureau de l’AN. Il nous revient, en revanche, selon des sources proches de la même administration, que le célèbre député SADI n’est point en train de cracher sur les avantages matériels liés au statut parlementaire. Il continuerait de les percevoir régulièrement et son dernier émargement se serait effectué par le truchement d’un envoyé qu’il a dument mandaté pour retirer un chèque en ses lieux et place. Il s’agit, de source concordante, d’un règlement des indemnités de logement récemment perçus par les députés de l’Assemblée Nationale.

Le Secrétaire Général de SADI a par ailleurs certes déménagé avec armes et bagages du bureau qu’il occupe à l’hémicycle mais, en plus il continue de se servir du véhicule qui lui revient es qualité vice-président du bureau de l’AN. Aux interpellations de ses collègues sur les motivations d’une telle incohérence, le camarade du cinéaste Cheik Oumar Sissoko n’est jamais en mal de subterfuges. Pour lui, sa démission ne peut s’adresser à une autorité qu’il juge illégale, pas plus que cette autorité, à ses yeux, n’ait qualité pour recevoir les biens de l’Assemblée nationale en sa possession.

La dissonance régnante au sein du parti SADI va bien au-delà de sa famille parlementaire. Elle est également mise en exergue par un autre malaise qui, après avoir longtemps couvé, a fini par éclater au grand jour à la coordination SADI de Kita. Trois grosses pointures du parti ont en effet choisi de claquer la porte du parti, en l’occurrence le président de la Coordination Sibiry Doumbia, la présidente du mouvement des femmes, Mme Mariam Keïta, puis le président du mouvement des jeunes, Sidiki Bengaly. Le dernier cité est d’ailleurs à l’origine de cette autre saignée provoquée par un malentendu avec le Secrétaire Général, dans la foulée du meeting de soutien au gouvernement Cheick Modibo Diarra au Stade du 26 Mars. Sollicité pour organiser la huée à l’encontre d’acteurs politiques triés sur le volet, le refus de M. Bengaly lui aurait couté une excommunication et érigé du même coup une barrière insurmontable entre lui et Oumar Mariko. Ce sont les explications qui ressortent, en tout cas, de la correspondance adressée au Bureau Politique National de SADI pour matérialiser la démission collective de ses responsables et militants de Kati.

A.Keïta

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7 COMMENTAIRES

  1. m e journaliste s’il vous plais publie nous le mandat et a fiche d’émargement c’est à ce seul prix qu’on vas vous croire assez des mensonges diffusés par voix de presses.

  2. Journaleux, pourquoi ecris tu au conditionnel, tous tes arguments sont des ON DITS. Ponds nous quelque chose de seriieux cas meme

    • Si avec toutes ces ambigutes tu continues a le soutenir, alors il y a vraiment des cons et destructuer au Mali.

      Pour repartir sur un bon pieds, il y a donc du travail au Mali car il faut se debarasser de tous les imbeciles comme toi un a un

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