De mémoire des Maliens notre pays n’avait subi une telle humiliation. Et tout le monde s’interroge d’où vient cette malédiction ? Voici pourquoi. Humiliations à tous les niveaux. Le Mali a été humilié avec l’intervention française dans la crise au nord du Mali. Le gouvernement a été humilié par le FMI pour une surfacturation du prix de l’avion présidentiel. Les Premiers ministres (Ly et Mara) et des ministres ont été humiliés par le MNLA à Kidal au cours d’une visite officielle. L’armée malienne a été plusieurs fois humiliée par les groupes rebelles. La dernière humiliation en date est l’arrestation d’un député pour flagrant délit sur un magistrat.
Les humiliations et les échecs se suivent dès le commencement du mandat du président Ibrahim Boubacar Keita dont l’investiture a eu lieu deux fois. La première en présence de son parrain Tomy et la seconde en présence de François Hollande sans la déclaration de biens du couple présidentiel. C’était le début d’une violation des textes fondamentaux de la République. Sur ce pan de l’histoire, on peut lui accorder des sursis. Là où, il y a des incompréhensions, ce sont les humiliations et les échecs qui prennent de l’ampleur.
Notre pays ne mérite pas un tel sort. C’est une terre sous la quelle reposent beaucoup de saints qui n’ont ménagé aucun effort pour que le Mali soit une nation prospère. L’empereur Soundiata Keita a glorifié le Mandé d’une charte de conduite pour la société. Le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) a pris naissance à Bamako en 1946. L’Afrique des mystères ! L’Afrique de l’invisible ! L’Afrique des anciens ! Le Mali est un pays ou vécurent de célèbres géomanciens et marabouts. Toute aventure nécessite la consultation d’un devin. Chaque fois qu’on veut entreprendre une nouvelle initiative, on sollicite les fétiches ou Djo. La ville de Ségou symbolise tout ce que compte la cosmogonie bamana. Elle fut la capitale d’un puissant royaume en Afrique de l’ouest.
Au Mali, les sages disent que l’enfant porte le patronyme de son père, mais il aura la baraka de sa mère. Le bel exemple de démocratie malienne (1992) a été cité dans le monde.
Sous Alpha Oumar Konaré l’alternance a été militaire. Après avoir chassé ATT, le CNRDRE a remis le pouvoir à un civil. Malgré tous ces évènements élogieux dans l’histoire, notre pays est la proie d’une malédiction dont on ignore les causes.
Selon certains conservateurs interrogés par nos soins, les raisons de cette malédiction seraient à rechercher chez nos dirigeants. Malédiction qui serait la suite logique d’une longue trahison des politiques.
Safounè KOUMBA
