La majorité présidentielle exige des sanctions contre les auteurs de la surfacturation : Quand le complice intente un procès contre l’auteur

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Une vue du présidium lors de la conférence de presse
Une vue du présidium lors d’une conférence de presse du parti majoritaire  (photo archives)

Après avoir couvert, soutenu et acclamé des deux mains les propos du Premier ministre Moussa Mara sur l’acquisition du Boeing et l’achat des équipements pour l’armée lors de sa déclaration de politique générale du gouvernement à l’Assemblée nationale, les Maliens s’étonnent aujourd’hui de voir les partis de la majorité présidentielle taper du poigne sur la table pour revendiquer des sanctions contre les éventuels auteurs du crime financier. De la rigolade. Et rien de plus.

 

Qu’a fait la majorité présidentielle au moment où l’opposition républicaine criait de toutes ses forces pour attirer l’attention des Maliens sur les vices constatés dans la passation du marché d’achat du Boeing 737 et des équipements pour l’armée ? Rien et absolument rien.

 

Et plus triste encore, elle a bouché les oreilles et fermé les yeux pour ne pas voir la réalité en face. Pour dire court, ils ont menti à eux-mêmes, aux Maliens et au Président IBK rien que pour le charmer dans l’intérêt égocentrique et personnel de continuer à bénéficier de ses largesses. C’est ça la triste et amère réalité. Et en adoptant cette posture, les partis de la mouvance présidentielle ont, d’office, fait leur choix. Celui de couvrir le gouvernement dans sa dérive et d’être son complice. Cela est une évidence qui ne peut être niée aujourd’hui ou étouffée par aucune déclaration sur le bout des lèvres. Car les Maliens ne sont guère amnésiques. Ils rendront, le moment venu, à chacun la pièce de sa monnaie y compris les partis de la majorité présidentielle pour avoir cautionné en silence, pour ne pas dire défendu, le larcin. Et c’est pour cette même raison, c’est-à-dire complice de la surfacturation dans ce marché, que les Maliens doutent sur les vraies motivations de leur déclaration du samedi 11 octobre 2014 au siège de la coordination de la majorité présidentielle à l’ACI 2000. Surtout quand ils exigent des plus hautes autorités de tout mettre en œuvre afin que les auteurs de la malversation financière soient sanctionnés. Jusqu’où seront-ils prêts à aller dans leur revendication dans une affaire où ils se sont, eux-mêmes, rendus complices en soutenant Mara? Jeu très difficile voire très risqué auquel se mesurent aujourd’hui les partis de la majorité présidentielle.

 

Youssouf Z KEITA

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3 COMMENTAIRES

  1. Le ministre des finances a violé la loi des finances… L’avion n’est pas immatriculé au Mali en violation du protocole de Chicago … Le trésor public n’a fourni aucune pièce justificatrice relative au coût de l’inspection de l’aéronef

  2. mon cher MOISE le dirigeant malien de nos jours est capable de se torcher avec sa dignité pour pouvoir voler…De toute façon la dignité à fui le Mali depuis bien longtemps…UN SEUL EXEMPLE PENDANT QUE LES HOMMES QUI ONT DECISDé DE DONNER LEUR VIE POUR DEFENDRE LE PAYS,TON PRESIDENT AU GROS CUL EST ALLé ACHETé UN AVION POUR Y POSER SON DJOUKOUNANBA Alors que le prix d’achat de cet avion aurait permettre à l’ARMEE MALIENNE DE PRENDRE UNE LONGUEUR D’AVANCE SUR L’NNEMI NOTAMMENT EN SE DOTANT D’AU moins 2 Avions de chasse.

  3. Je me pose une question:
    Pourquoi les dirigeants africains aiment voler et en pariculier les dirigeants maliens ? se disant un pays musulman (haguê ta to).

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