Majorité ‘‘pestilentielle’’ : les cairotes semblent cuites !

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Nord, Sud, avion, surfacturations, justice…Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, avait souhaité une majorité présidentielle plus réactive, plus éloquente, plus forte, qui puisse parer aux coups de semonces d’une opposition qui a occupé le terrain politique, depuis l’annonce des surfacturations et de l’achat du Boeing présidentiel, d’un montant de 20 milliards, selon le gouvernement. Il avait signifié à la majorité présidentielle sa léthargie lors de leur récente rencontre à Koulouba.  La création, par le président de l’UDD, Tiéman Hubert Coulibaly, de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), s’inscrit donc dans ce cadre, puisqu’il s’agit d’animer la mouvance présidentielle, d’une autre manière. Déni de confiance envers la CMP, autre majorité présidentielle créée autour du RPM ? En tout cas, cette dualité révèle un malaise au sein du camp  présidentiel, à la veille d’un remaniement ministériel. Cette interpellation du président IBK qui ne semble plus se fier à son entourage,  a aussi été entendue par le gouvernement, puisque, depuis un certain temps, les réactions de membres de l’exécutif fusent de part et d’autre. Bien sûr, certains tiennent à se battre, pour leurs propres intérêts, à commencer par les ministres dont les noms sont censés figurer sur la liste que le Vegal a envoyée au procureur de la République. Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et des finances était à l’ORTM dimanche soir, en compagnie de Mahamane Baby, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement. Elle a recommandé à la population de continuer à soutenir IBK, après avoir largement voté pour lui. C’était aussi l’occasion pour Mme Bouaré Fily Sissoko, de défendre sa cause, concernant les malversations liées à l’achat de l’avion présidentiel et des contrats de matériels militaires. Il convient de souligner que lors d’une récente réunion relative à l’appui budgétaire, le ministre de l’Economie et des finances avait tenté de défendre la douane, en expliquant la chute de ses recettes par les grèves intervenues dans le corridor Bamako-Dakar et la baisse du prix du pétrole. Est-ce vraiment pertinent de défendre une baisse répétée de recettes nationales, en n’invoquant que des facteurs extérieurs ? A propos de la même réunion avec les partenaires, l’ambassadeur du Canada avait manifesté son inquiétude concernant les sanctions à appliquer après les rapports de la Cour suprême et du Vérificateur général. Il avait demandé une accélération du processus pour éviter l’impunité. Aussitôt, le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily était monté au créneau, pour dire que la justice doit faire son travail de manière indépendante et sereine. Toutes choses qui indiquent que le camp présidentiel, après un moment d’étourdissement, comme assommé par la suite des scandales révélés par la presse et relayés par l’opposition et le FMI, a aujourd’hui pris le taureau par les cornes et les initiatives à son propre compte pour se défendre de manière forte et réactive telle que souhaitée par IBK. Cela révèle encore une fois que l’attelage gouvernemental et sa majorité suivent au doigt et à l‘œil le président de la République. Comme si tout se résumait à IBK. Malgré tout, ces réactions qui fusent tous azimuts, ne sont-elles pas tardives ? En effet, les carottes semblent cuites pour beaucoup de membres de la mouvance présidentielle, après l’humiliation infligée par le FMI et l’image ternie de notre pays.

B.D.

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14 COMMENTAIRES

  1. Vitrine de la Justice sous IBK
    Un magistrat, fonctionnaire de l’Etat malien connu pour les sales besognes, a été recruté pour créer un bureau parallèle du réseau Apem. Il s’appelle Dramane Diarra. Son beau-père en la personne du magistrat Toubaye Koné, Président du tribunal de la commune IV a été mis à contribution pour accélérer la destruction du réseau Apem, à travers trois procédures judiciaires différentes et farfelues.
    Qui ne se souvient du tribunal de la Commune IV qui a abrité un jugement extraordinaire, dans l’affaire de Kalabambougou, orchestré par le ministre de la justice, garde des sceaux. Mieux, qui ne se rappelle la grève avortée des deux syndicats de magistrats : Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), lors de l’arrestation de certains juges par le ministre Bathily.
    A l’époque des faits, Toubaye Koné était le président du SYLIMA. Me Bathily s’est appuyé sur lui pour faire avorter la grève contre le Gouvernement ; au détriment de ses collègues juges qui l’ont déposé par la suite de la tête du SYLIMA.
    A la suite de Toubaye Koné, il y a aussi le juge Issa Traoré, Président du SAM, qui a été recruté. Il avait aidé Toubaye Koné dans l’échec de la grève des magistrats. Il a été mis à contribution pour envoyer deux juges détruire le réseau Apem. Il s’agit de Ibrahima Berthé, magistrat, et de Cheick Mohamed Chérif Koné, magistrat, avocat général près la Cour suprême.
    Voyez-vous, le droit est enterré. On ne se soucie pas de servir. Où est la justice qui doit être dispensée au seul profit des citoyennes et des citoyens du Mali, quand les magistrats eux-mêmes usent de leur pouvoir judiciaire pour opérer des holdup ?
    C’est en partie en direction de ce type de magistrats que s’est adressé le nouveau président du SYLIMA Adama Yoro Sidibé, le 9 novembre 2014, dans son Appel des magistrats contre le ministre de la Justice. Là aussi, le président du SAM s’est précipité sur les antennes de la télévision nationale du Mali, pour désavouer le SYLIMA.
    L’article 29 du Code de procédure civile dit que si un magistrat ou un auxiliaire de justice est impliqué dans une affaire judiciaire, c’est le 1er président de la Cour d’appel qui doit être saisi pour désigner la juridiction qui va statuer sur la dite affaire. Le juge Toubaye Koné a mis cette disposition légale dans sa poche, quand bien même le bureau de Dramane Diarra est truffé de magistrats et d’un avocat. Le juge Toubaye Koné a estimé que cela ne le concerne pas, parce que bénéficiant de la haute protection du numéro 2 du Gouvernement.
    Voyez-vous des fonctionnaires de l’Etat malien, passant tous à la caisse de la République à chaque fin du mois, se transforment en animateurs de la société civile, sous l’œil condescendant du Gouvernement.
    Le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mohamed Ali Bathily a été informé, le 17 février 2014. Rien. Le premier président de la Cour d’appel, Moussa Sara Diallo, qui a résisté aux assauts de la mafia, a été relevé de ses fonctions. Les autres juges, membres de la mafia, ont eu des promotions. Au lieu de les déshabiller tout simplement, comme cela se fait dans tout Etat de droit digne de ce nom !
    Le Premier ministre, chef du gouvernement, Moussa Mara a été, lui aussi, informé le 3 juin 2014. Et puis, rien. Lui, auparavant, si prompt à répondre aux lettres à lui adressées, demeure sourd, aveugle et muet.
    « L´homme ne voit-il pas que Nous l´avons créé d´une goutte de sperme? Et le voilà devenu un adversaire déclaré! » (Sourate Yâ-Sin, verset 77) ?

  2. La seule solution est une large ouverture gouvernementale. IBK et ses alliés n’ont pas la solution.

    • il n’ y a pas de solutions, ce monsieur a trompé tout le monde pour acceder au pouvoir il va apprendre à ses risques et périres surtout c’est quelqu’un qui ne pense qu’à lui meme et sa famille avec ses desires inssaciables de luxes et de mepris pour les gens

    • il n’y aura aucun gouvernement de large ouverture.vous déraisonnez.j’ai confiance à IBK et je suis sure que vos analyse tire leurs fondement auprès journalistes sans niveau qui écrivent des choses sans en avoir les preuves. l’objectif c’est de détruire l’autre,le salir. je comprends les journalistes maliens en général qui vivent dans la précarité et qui n’ont rien à envier à des mendiants.je connais personnellement beaucoup des ces journalistes qui sont exploités par les patrons de presses.

  3. La majorité présidentielle n’est pas là pour couvrir et défendre les irresponsabilité de IBK.IBK est incapable de bien gérer ce pays.Il a déçu tous ses fans.Ma conclusion est que IBK n’a ni Idéologie ni Programme mais un Projet de société qui est son discours de campagne.On ne peut pas développer un pays dans la divagation.Nous avons fait le pire des choix.

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