Suite à l’attentat meurtrier qui a visé le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), le 18 janvier 2017 à Gao, la majorité présidentielle et l’opposition républicaine se sont réunies le 21 janvier 2017 au monument de la paix. L’activité avait pour but de clamer le souhait commun des Maliens qui est la paix. Ce rassemblement s’est tenu en présence de plusieurs responsables politiques maliens et plusieurs membres du gouvernement.
C’est avec tristesse que la majorité présidentielle et l’opposition républicaine se sont réunies au monument de la paix pour clamer le souhait commun des Maliens : la paix. À ce grand rendez-vous citoyen, plusieurs responsables politiques et membres du gouvernement ont effectué le déplacement pour dire non au terrorisme.
L’intérêt du Mali étant au-dessus de tout, la majorité présidentielle et l’opposition républicaine se sont recueillies en faisant des prières et bénédictions pour les victimes du 18 janvier 2017 de Gao, main dans la main. Ce moment de tristesse et de communion a été mis à profit pour dire non à la violence contre les forces armées et de sécurité.
En prenant la parole, le chef de l’opposition politique, l’honorable Soumaïla Cissé, dira au cours du rassemblement contre le terrorisme et pour la paix au Mali : «Je voudrais ici exprimer ma douleur et celle de toute l’opposition politique et républicaine suite aux tragiques événements survenus au camp du Mécanisme opérationnel de coordination à Gao. Nous restons mobilisés auprès de toutes les forces patriotiques de notre pays pour combattre et condamner avec la dernière énergie les forces rétrogrades et d’un autre âge qui voudraient asservir notre peuple et bloquer son développement. Nous présentons nos condoléances aux forces armées maliennes, aux groupes armés signataires des accords d’Alger, aux familles endeuillées et à l’ensemble de la nation malienne. Nous souhaitons prompt rétablissement aux blessés».
«Nous sommes en deuil, dit-il, car des filles et des fils de pays amis et de la communauté internationale sont morts aux côtés des nôtres pour défendre notre patrie. En leur mémoire, nous devons prêter le serment que leur sacrifice ne sera pas vain. En leur mémoire, nous devons faire aboutir la paix. En leur mémoire, nous devons lancer la renaissance de notre pays. Je tiens donc à féliciter et à remercier solennellement la Minusma, Barkhane et tous les acteurs, connus comme anonymes, qui, au quotidien, appuient notre processus de paix», a-t-il martelé.
En outre, la majorité présidentielle, à travers son porte-parole, Dr. Younoussou H. Dicko, ajoutera que : «Si nous sommes tous ici rassemblés, de toutes origines, de toutes catégories, de tous bords politiques, de toutes confessions religieuses, femmes, jeunes et vieux, société civile, classe politique, Maliens et étrangers, c’est parce que nous sommes indignés et ne pouvons contenir notre commune colère. Nous sommes en colère, colère née de l’injustice qui a frappé les enfants du Mali à Gao le mercredi 18 janvier 2017. Si nous sommes ici, c’est pour clamer notre commune aspiration : faire de notre pays, un État stable, une nation unie et solidaire».
Par ailleurs, Dramane Diarra, citoyen, lancera qu’«il nous faut défendre notre pays car il est menacé. Il est menacé dans ce que nous avons de plus cher : l’intégrité territoriale et l’unité nationale». Selon Modibo Sidibé, ancien Premier ministre et non moins président des Fare An ka Wuli, la présence massive de tous est le témoignage que, «quand il s’agit de l’essentiel, nous sommes tous ensemble, quand il s’agit du pays, nous répondons tous présents, quand il s’agit de notre patrie, tous les sacrifices sont possibles».
«Soutien aux forces armées et de sécurité», «Tous contre la violence», «Nous sommes le Mali», «Ensemble pour la paix» et «Soutien aux populations de Gao», étaient entre autres slogans de ce rassemblement citoyen.
Ousmane DIAKITE/Stagiaire