La composition du gouvernement de transition est effective depuis le mardi, 21 Août. Pour la réussite de la mission qui lui est assignée, il faut une union sacrée de toutes les sensibilités pour le Mali.
Le coup d’Etat du 22 mars dernier perpétré par les militaires de la garnison de Kati a divisé, de manière inquiétante, toutes les composantes de la nation : les pro-putschistes, les anti-putschistes et les centristes, ces groupements n’ont pas la même vision en ce qui concerne la gestion du pays. Au lieu de s’unir pour éviter au bateau Mali de chavirer et de renforcer les bases pour combattre les islamistes qui faisaient leur irruption au nord avec des intentions indépendantistes, ou l’application forcée de la charia intégrale, les groupements se sont livrés à une bataille indécente.
Avec le retour de la constitution, qui donne les pouvoirs aux institutions de la République, ces groupements devaient dans la logique être dissouts. Jeter les bases du subjectivisme et venir en renfort aux institutions pour éviter le drame. Au constat des faits, c’est le contraire qui s’est passé et ils ont toujours continué à polluer l’atmosphère jusqu’à la composition du nouveau gouvernement de transition.
Comme cela devait être aussi une solution pour recoudre le tissu social, mais hélas. Des bruits de botte retentissent toujours au sein des groupements. Certains se sentent trahis, d’autres se contredisent à propos des déclarations qui sont faites au nom de leurs groupements et les troisièmes affutent leurs armes pour la concertation en vue de tout remettre en cause.
Au constat de ces regards en chiens de faïence, l’urgente nécessité c’est de dissoudre ces groupements, qui présentent une réelle menace pour la transition et pour la tranquillité du Mali.
Que chacun revienne dans son ancien statut : de politique, de religieux, de syndicat, de militaire… et soutenir comme d’antan les organes de transition pour sortir le Mali de ce gouffre.
Boubacar Yalkoué