Mahamane Mahalmadane Touré, Secrétaire général section VI de l’ADEMA : « Il faut que les gens comprennent que l’ADEMA est un parti fondé sur une idéologie, des principes et des valeurs »

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Dans cette interview qu’il nous a accordée en marge de sa rencontre avec les militants de la sous-section ADEMA de Niamakoro, Mahamane Mahalmadane Touré, à peine élu secrétaire général de la section VI de l’ADEMA-PASJ nous relate les changements qu’il entend opérer durant son mandat. Déjà,  il a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les différentes sous-sections de la commune VI pour recenser les préoccupations  des militants afin de les intégrer dans son programme quinquennal. Aussi, il entend placer son mandat sous le signe de la reconstruction du parti, le changement avec les anciennes pratiques et de l’implication effective des militants dans toutes les prises de décisions de la section. Lisez plutôt

 

Le Tjikan : Vous venez d’être élu à la tête de la section VI de l’ADEMA-PASJ, sous quel signe placez-vous votre mandat ?

Mahamane Mahalmadane Touré : Je place ce mandat  sous le signe de la reconstruction de l’ADEMA en commune VI, surtout la reconstruction dans le rassemblement et dans le débat car, il faut que le débat ait lieu. Il faut un débat franc, un débat des idées car ce ne sera plus l’ADEMA où tout s’achète et où tout se vend. Voilà comment je place ce mandat surtout que je n’étais pas le plus riche de la section VI, je ne suis pas un ancien ministre, mais si les militants m’ont placé leur confiance, cela veut dire qu’il y a un signal très fort que je suis appelé à interpréter en tant qu’homme politique. Donc, la reconstruction et le changement commencent en commune VI.

 

Quel est l’objectif des tournées que vous avez initiées au niveau de la section?

Cette rencontre rentre dans le cadre des objectifs que nous nous somme fixés depuis la mise en place  du bureau de la section VI de l’ADEMA-PASJ, le 26 avril dernier.

 

Après cela,  nous avons fait les premières réunions, lors desquelles nous sous sommes dits qu’il faut que la situation change au sein de l’ADEMA, à commencer par la section VI.  Pour que ce changement se fasse, il faut changer nos manières, nos méthodes, les comportements. Cela ne va pas sans le premier chantier qui est d’aller à l’écoute des militants.

 

En  tant que nouveau bureau, comme d’habitude, nous nous sommes dit qu’il faut changer d’approche pour instaurer désormais une approche participative. Donc, cela veut dire qu’il faut aller à la base prendre les aspirations des militants à partir desquelles nous allons trouver les réponses idoines.

 

Pédagogiquement, nous nous sommes dit, qu’il y a des personnes ressources qui vivent des problèmes et qui peuvent nous proposer des solutions par rapport à ces problèmes.

 

Donc, cette rencontre a lieu pour les écouter afin qu’ils nous relatent les problèmes, proposent des solutions sur la base desquelles, nous verrons quelles sont les personnes ressources à repérer pour qu’ensemble nous puissions étaler tout cela et les mettre dans un programme cohérent couvrant les  cinq ans que nous avons à faire à la tête de cette section.

 

Nous avons commencé par Faladié, Sogoniko, Magnambougou et vendredi dernier,  nous étions à Niamakoro. Dans les jours à venir, nous ferons les autres sous-sections car c’est un programme qui va jusqu’au 24 mai prochain, date à laquelle, nous aurons sillonné toutes les dix sous-sections de la commune VI.

 

Quels sont les problèmes majeurs que les militants de Niamakoro ont signalés ?

Les problèmes majeurs que nous avons recensés au niveau des militants à Niamakoro, c’est d’abord les problèmes d’emploi, de mobilisation des militants, le problème de choix des hommes et femmes qui sont chargés de nous représenter. Il y a aussi des problèmes qui sortent un peu du cadre politique. Par exemple, quand on prend l’emploi, on s’aperçoit que ce n’est pas l’affaire d’un parti politique. Seulement, un parti politique peut avoir des initiatives et des programmes qui peuvent apporter des débuts de solutions à ce problème. En ce qui concerne la mobilisation des militants, nous avons décidé que désormais, il faut qu’on aille à la base. Cette base, c’est d’abord les comités. Au niveau de ces comités, là où il y a problème, il faut que cela soit su et qu’ensemble, nous remédiions à cela.

 

Le parti ADEMA, c’était cette méthode à la base, mais après les choses ont dévié, il faut le reconnaitre. Pour nous, le changement, c’est de revenir à ces bonnes vieilles méthodes qui ont montré leurs preuves par le passé.

 

Le plus urgent, ce sont les communales qui approchent, le souci que les gens ont exprimé à Niamakoro est d’avoir des hommes représentatifs. Cela rentre en ligne de compte parce que, pour que les gens puissent sortir pour voter, il faut qu’il y ait des candidats à travers lesquels, ils se reconnaissent. Donc, nous allons revenir à ces vieilles pratiques qui ont fait leur preuve.

 

Est-ce le même constat dans les autres sous-sections que vous avez sillonnées ?

D’une manière générale,   c’est le même constat parce qu’aujourd’hui, qu’on se le dise, l’ADEMA est dans le creux de la vague. Les élections passées l’ont démontré. Il faudrait qu’on sorte de cette situation en se remettant en cause, qu’on donne plus de crédibilité à la chose politique.

 

A l’ADEMA, il faut que les gens comprennent que c’est un parti fondé sur une idéologie, des principes et des valeurs qui sont inspirées de notre société. C’est ce qui a fait tout ce temps, la force de l’ADEMA. Malgré toutes les difficultés que nous avons connues, le parti est longtemps resté la première force politique au Mali parce que malgré les déviances, il y a des moments où nous sommes restés encrés sur ces valeurs. Donc, je crois qu’il faut un retour aux sources pour que l’on puisse aller de l’avant.

Propos recueillis par  Georges Diarra

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