MAEP : Le cousinage à plaisanterie magnifié comme gage de bonne gouvernance

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Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a procédé le 9 mars à l’hôtel Radisson au lancement de la célébration continentale du 15e anniversaire de sa création. Le Mali, 10e pays sur les 38 adhérents à être évalué, figure parmi les bons élèves du Mécanisme à travers plusieurs de ses bonnes pratiques de gouvernance. Gage d’une paix durable, le cousinage (sanankuya en bambara) a retenu l’attention des experts du MAEP.

Il s’agissait, pour les organisateurs de magnifier à travers cet événement les 15 ans de création de l’organisation continentale, née le 9 mars 2003. A ce jour, Le MAEP compte 38 Etats sur les 55  de l’Union africaine.

Le secrétaire exécutif et le directeur exécutif du MEAP ont remercié les chefs d’Etat qui ne ménagent aucun effort pour l’ascension du MAEP depuis sa création. Entre 20016 et 2017, le MAEP a procédé à environ six missions d’évaluation. Les deux personnalités du MAEP ont particulièrement salué le Mali pour ses efforts dans la vulgarisation des bonnes pratiques de gouvernance à travers des instruments très efficaces. L’accent a été mis sur le cousinage à plaisanterie (le Sanankuya en Bambara), un instrument pour la stabilité du pays.

Le ministre Sylla, point focal du MAEP, a salué le déplacement des pays membres pour cette fête commémorative. “Il me plait de saisir l’occasion de cette présence massive de votre délégation pour exprimer mes remerciements et ma gratitude à l’ensemble de nos frères africains pour la solidarité exprimée au peuple malien dans les moments difficiles qu’il a connus, et aussi pour l’accompagnement dans la recherche d’une véritable paix durable”, ajoutera-t-il.

L’objectif pour les présidents africains, révélera-t-il, est d’amplifier le phénomène de revitalisation en cours depuis 2015 au sein du MAEP et de soutenir les réformes importantes visant à permettre au MAEP de mieux appréhender ses nouvelles missions dans le cadre du mandat élargi qu’il a reçu des mêmes chefs d’Etat et de gouvernement.

Il s’agit d’explorer les performances individuelles et globales des Etats africains dans le domaine de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs du développement durable (ODD). Pour le Mali, Dr. Sylla a pris l’engagement d’y réfléchir et de procéder à une profonde réorganisation des structures nationales impliquées dans la mise en œuvre du processus notamment la Commission nationale, ses démembrements au niveau régional et du bureau du Point Focal pour y faire face.

Le MAEP est un instrument d’évaluation qui examine la gouvernance sur le continent africain afin d’identifier les forces et les défis dans les quatre domaines thématiques que sont : la gouvernance démocratique et politique, la gouvernance et la gestion économique, la gouvernance des entreprises et le développement socioéconomique.

Son objectif général est d’encourager et de construire une dynamique de transformation politique, socioéconomique et culturelle positive  à tous les niveaux.

L’événement était présidé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, représentant le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Il était accompagné par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Dr. Abdrahamane Sylla, point focal du MAEP au Mali.

Ousmane Daou

 

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