Lutte contre la corruption et la délinquance financière : Le Premier ministre veut impulser une nouvelle dynamique

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Modibo Keita, haut représentant du président de la république : «Ma mission n’est pas à confondre avec celle du gouvernement»Les discussions ont porté essentiellement autour de trois points, dont les obstacles rencontrés par le comité dans la mise en œuvre des recommandations, les actions réalisées depuis son institution et les perspectives.

En ce qui concerne le premier point, notamment les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre des recommandations, il faut noter : la création tardive du Comité de Suivi ; la lenteur accusée dans la mise en place du secrétariat ; l’ignorance de l’existence du Plan National d’Actions par la plupart des acteurs chargés de la mise en œuvre des recommandations des états généraux à savoir les départements ministériels, la société civile et le secteur privé ; et la mobilité des Secrétaires Généraux et points focaux qui a affecté profondément la mise en œuvre du Plan au niveau des départements.

Quant aux actions réalisées, il en est ressortit des discussions la tenue de plusieurs séances de travail entre les membres du comité et des institutions. Il s’agit notamment de l’Assemblée Nationale ; du Conseil Économique, Social et Culturel (Cesc); du Conseil National du Patronat du Mali (Cnpm); du Commissariat au Développement Institutionnel ; Et du Contrôle Général des Services Publics. A ces actions s’ajoutent une séance de travail, avec les Directeurs de Cabinet des Gouverneurs de Région, qui a abouti sur la mise en place des relais en vue du suivi de la mise en œuvre des actions retenues dans le Plan National d’actions aux différents échelons déconcentrés.

Au sujet des perspectives, le Comité a partagé avec le Premier ministre son plan d’action semestriel. Un planning qui portera, entre autres, sur la préparation du rapport d’étape, l’organisation d’un atelier avec les points focaux des ministères, l’organisation de conférence/débat sur la corruption, la mise en place des relais du Comité à l’intérieur du pays et le renforcement des capacités du Comité et du Secrétariat Technique par l’équipement, la formation et l’échange d’expériences.

Aussi, le Premier ministre a été informé de la collaboration fructueuse qui subsiste entre le comité et la Coopération canadienne. Une franche coopération qui s’est matérialisée par un appui financier de 194 millions pour l’équipement, le fonctionnement et le renforcement des capacités du Comité en 2015.

Tout en saluant les responsables du comité pour les efforts déployés dans le cadre de la mission qui leur a été confiée, le Premier ministre Modibo Kéita leur a réitéré son soutien indéfectible et l’engagement du gouvernement à œuvrer inlassablement contre la corruption et la délinquance financière. Un accompagnement que le Chef du Gouvernement entend matérialiser autant par la mobilisation des départements ministériels au service du comité, autant par l’encadrement constant et la consultation périodique de ce dernier sur toutes les questions relevant de sa compétence.

Le Premier ministre a, aux termes des discussions, instruit au comité quelques actions urgentes. Il s’agit d’exiger des départements la transmission des documents issus des recommandations des états généraux, la proposition d’un plan d’action sectoriel, l’intégration de nouvelles méthodes de prévention prenant en compte les causes profondes de la corruption et l’identification d’activités phares susceptibles de donner beaucoup plus de visibilité aux actions du comité.

Des mesures par le biais desquelles le Premier ministre veut impulser une nouvelle dynamique à la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Et ce, pour rétablir la confiance entre les populations et l’État.

Cabinet du Premier ministre

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