Le rapport annuel 2015 met à nu des manquements notoires dans les opérations de gestion des fonds publics et du patrimoine de l’Etat. Les manquements évoqués dans le document ont entrainé des déperditions financières qui se chiffrent à 70,13 milliards de Fcfa dont 32, 78 milliards par fraude et 35,5 milliards pour cause de mauvaise gestion
Le Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, a une fois de plus respecté la tradition, en remettant hier au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, son rapport 2015. Cette cérémonie a enregistré la présence de la presque quasi-totalité des membres du gouvernement et de l’ensemble du personnel du Bureau du Vérificateur général. Devant ce beau monde, le Vérificateur général a tenu un discours faisant la synthèse du rapport avant de remettre le document au chef de l’Etat.
On retient de ce document qu’il comporte des synthèses de vérifications qui ont porté sur des services de différents ministères et autres, relativement à certaines opérations d’exécution budgétaire.
Il renseigne également sur des opérations de dépenses relatives à l’organisation matérielle de processus qui touche directement la légitimité démocratique, telles les élections.
Le rapport annuel 2015 met à nu des manquements notoires dans les opérations de gestion des fonds publics et du patrimoine de l’Etat. Ces manquements évoqués ont entrainé des déperditions financières qui se chiffrent à 70,13 milliards de Fcfa dont 32, 78 milliards par fraude et 35,5 milliards de Fcfa pour cause de mauvaise gestion.
Sur les importations de produits pétroliers sur l’axe Dakar-Bamako, la vérification a révélé entre autres manquements graves, l’exercice irrégulier de la profession de commissionnaire en douane et des contrôles essentiels défaillants lors des opérations de transit ainsi que la non application de sanctions prévues en cas de délit douanier. Ces défaillances font que, sur ce trajet, au moins une citerne d’une capacité de 50.000 litres de supercarburant échappe au contrôle, tous les trois jours, soit au moins 10 citernes de cette même capacité par mois.
Concernant les conventions minières, la mission de vérification a constaté que la Direction nationale de la Géologie et des Mines n’exerce pas toutes les responsabilités légales qui sont les siennes en termes de contrôle et de sanctions sur les opérateurs miniers quant à la mise en œuvre des dispositions contractuelles des conventions minières. De nombreuses et graves irrégularités ont été relevées aussi bien dans la délivrance des titres miniers que dans la collecte des recettes minières.
En outre, il ressort du rapport qu’au moment où tous les Etats et les organisations internationales réfléchissent sur une gouvernance environnementale de qualité, des sociétés minières, dont la plupart sont des grandes multinationales, ne respectent pas ou ne mettent pas en place les dispositifs exigés en matière de protection de l’environnement.
S’agissant de l’Assistance aéroportuaire, le rapport indique que la sélection par le ministère chargé des Transports du partenaire actuel, en l’occurrence la société Assistance aéroportuaire du Mali comme attributaire provisoire, puis titulaire, alors qu’il ne répondait pas à des critères exigés par le dossier de consultation restreinte internationale, traduit en partie les défaillances qui ont entaché la gestion de cette société dès la phase conceptuelle du projet.
En outre, le document de contrôle souligne que le ministère n’a jamais procédé à une évaluation des performances dudit partenaire. Selon les contrôleurs, des dysfonctionnements ont également été relevés dans la mise en œuvre de la convention de partenariat et des irrégularités financières relevées aussi bien dans les opérations de collecte de recettes que dans les dépenses effectuées.
Par rapport au patrimoine immobilier de l’Etat, la vérification des opérations de cession des bâtiments publics de l’Etat a mis en évidence de graves incohérences, d’une part, entre les crédits alloués par le budget d’Etat pour l’entretien et la réparation de bâtiments publics, et d’autre part, entre ces crédits et les dépenses exorbitantes payées pour abriter des services publics et pour offrir des résidences à certaines hautes personnalités.
En ce qui concerne les dépenses électorales, la vérification a mis en exergue un ensemble de faiblesses dans la régularité des opérations de dépenses effectuées relativement à l’organisation matérielle des élections.
Enfin, sur les directions des finances et du matériel, de manière récurrente et systématique, les procédures de passation, d’exécution et de règlement de marchés publics, de contrats simplifiés, des achats par bon de commande violent les dispositions des textes en vigueur, notamment le Code des marchés publics. Des acquisitions sont faites sans expression de besoins préalables et réceptionnées, en l’absence de structures publiques dédiées à cet effet.
Des paiements sont ordonnés dans leur totalité, alors que les travaux ou les biens et services ne sont pas livrés ou ne le sont que partiellement.
Le fonctionnement des régies d’avance méritent une attention particulière, tant les irrégularités financières sont courantes et communes à toute l’administration publique.
ENGAGEMENT DES DEUX COTéS – Le Vérificateur général s’est dit convaincu de l’engagement du chef de l’Etat qui, dès le début de son mandat, tirant les leçons des diverses tentatives initiées à ce jour dans ce domaine, les a déclarées une priorité nationale et appelé constamment la conscience publique à plus de moralité et au respect des règles de gestion, de transparence, de redévabilité et de responsabilité.
« En s’engageant à vos côtés dans cette tâche, difficile et complexe, mais exaltante, parce qu’elle concerne la survie de la nation, le Bureau du Vérificateur général ambitionne de redoubler d’énergie en apportant sa modeste contribution à travers des missions de vérifications et divers chantiers exploratoires », a affirmé Amadou Ousmane Touré.
Le président a salué le travail abattu par le bureau du VG depuis sa création. Ibrahim Boubacar Kéita a réaffirmé son engagement à construire le meilleur pour nos compatriotes.
C’est pourquoi, il a réitéré son engagement à mener des réformes pour une administration performante, moderne, responsable et soucieuse du bien public. Parmi les réformes initiées, l’on peut citer le code de déontologie des agents publics et la création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite.
Le président IBK a assuré qu’en dépit des réticences des certains responsables, cette structure va jouer son rôle.
En recevant le rapport, le chef de l’Etat dit avoir conscience que des efforts doivent être faits par tous en vue de poursuivre les réformes engagées et d’améliorer la gestion publique et gérer de façon parcimonieuse l’argent du contribuable, celui à qui tous doivent rendre des comptes.
Parlant de la suite à donner au contenu de ce rapport, le président Kéita a engagé le gouvernement à diligenter la mise en œuvre des recommandations ainsi que les suites judiciaires y afférentes.
Lougaye
ALMOULOUD
A quoi sert de remettre ces rapports au minable et incompétent Président? Il s’agit de ses proches et parents qui sont épinglés dans chacun des rapports du vérificateur. 153 milliards, huit cent milliards, 32 milliards, 24 milliards voici les contenus des différents rapports remis annuellement à l’incomparable et insouciant Président qui n’en a cure. Ces rapports sont classés sans suite comme d’habitude, jusqu’au jour où IBK sera confondu à la dure réalité de la justice. Ce jour-là, il continuera à nier sa participation à ces détournements qui pourtant constituent son budget de campagne. IBK sait qui a volé et qui a fait quoi, puisque cela lui profite, il n’en dira rien. Quelle bande de sales voleurs!!!
La France et ses multiples affaires Benalla, Neyret, Fillion, Cahuzac est un cocktail de bordel, le plus ahurissant c’est qu’ils tentent d’infliger aux autres leurs figures imposées !
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