Lutte anti-corruption et appel au consensus politique : Des grains de sable dans l’engrenage ?

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Après avoir appelé avec insistance la classe politique malienne à se rassembler autour de lui pour « sauver la nation en danger », appel finalement sanctionné par l’accord politique de gouvernance d’avril 2019, IBK, par sa traque de présumés délinquants financiers, souvent issus du  landerneau politique, peut plomber le processus de sortie de crise.

Maliweb.net Après les énormes difficultés de gouvernance durant son premier mandat et les houleuses contestations de sa réélection pour un second mandat en 2018, le président IBK a fini par appeler à une forme de consensus politique pour gérer le pays en délicat processus de sortie de crise. C’est, à diverses occasions, par la boutade du Roi Guezo appelant ses condisciples à venir boucher par leurs mains la jarre trouée, que le chef de l’Etat a choisi de concrétiser sa « main tendue », après sa réélection en août 2018. Mais, avant cela, IBK avait lancé un processus de réconciliation, qui devrait rapprocher tous les acteurs pour aider à pacifier le pays dont le tissu social était sérieusement déchiré par la crise politico-sécuritaire de 2012. C’est dans ce sens qu’à la conférence d’entente nationale, Ie locataire du palais de Koulouba avait surfé sur l’image du « train de la réconciliation » qui ne devrait laisser aucun des fils du pays à quai.

Cette tentative de rassemblement des forces vives du pays sera accentuée après les manifestations et autres protestations liées à sa réélection. Surtout qu’en ce moment les attaques terroristes et les violences communautaires dont était victime le pays  enregistraient des phases les plus dévastatrices. L’on a  en mémoire les drames de Koulongo, Ogossagou, Sobane Da, Mondoro, Diabaly, Ké-Macina, Nampala,Boulkessi, Mondoro… où l’horreur a ému plus d’un.

Ces rudes épreuves endurées par la patrie commune ajoutées à d’autres querelles politiciennes ont, semble-t-il, fini par convaincre les uns et les autres à mettre un peu d’eau dans son …bissap. Ce qui donnera lieu à la « main tendue » d’IBK d’être plus ostensible, vers la fin de l’année 2018.

Un processus de gouvernement de mission, donc de rassemblement sera lancé et conclu par l’accord politique de gouvernance sous le leadership du Premier ministre Boubou Cissé. Cette initiative fera entrer une partie de l’opposition dans l’attelage gouvernementale en avril-mai dernier.

Mais, depuis quelques mois, avec le lancement de la croisade de lutte contre la corruption et la délinquance financière, l’on se demande si l’édifice institutionnel aussi délicatement en construction ne sera pas fragilisé par une sorte de chasse aux sorcières. Comment des acteurs politiques de divers horizons peuvent-ils facilement se donner la main pour sauver le pays si au même moment, ils peuvent souffrir de voir certains de leurs proches jeter en prison pour de présumés détournements de deniers publics ?

Ce questionnement fait jaser déjà à l’ADEMA-PASJ, qui fait la moue de voir son vice-président, le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, croupir en prison, depuis plusieurs jours pour une affaire tombée dans les oubliettes aux yeux de l’opinion publique. Et, pour se donner bonne conscience, si l’étau de la lutte anti-corruption venant à se resserrer contre des acteurs politiques plus proches du chef de l’Etat,  l’édifice plutôt précaire de la cohabitation politique pourrait prendre un coup au point de vue de sa stabilité.

En effet, avec des informations (distillées sur les réseaux sociaux) indiquant qu’IBK ne protégera aucun cadre de son parti, le RPM, ni aucun de ses proches collaborateurs s’avéraient, des appréhensions fusent. D’éventuelles arrestations dans ces milieux politico-administratifsne risquent-elles de plomber la machine institutionnelle du pays en si délicate sortie de crise ? Question à ne pas négliger surtout que certains observateurs avertis de la scène politique malienne, presque tout l’establishment national (surtout les gouvernants au sens large) a quelque chose à se reprocher en matière de corruption et de mauvaise gouvernance !

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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10 COMMENTAIRES

  1. Il faut que les maliens sachent qu’aucun pays au monde ne peut se développer ou émergé dans la corruption, la corruption est une gangrène cancéreuse qui se métastasent progressivement en annihilant toutes les actions de développement du pays, c’est comme un cancer qui atteindra sans nul doute sa phase terminale comme chez un homme. Avec la corruption, même si chaque malien fabriquera des dollars en marchant, le pays manquera toujours d’argent et aucun développement ne pourrait être amorcer, cela est indéniable. Le cas du Mali actuel est très, très, très inquiétant car les différents régimes post-coloniaux et démocratiques ont laissé choir les faits dans des complicités passives et actives, le silence totale, comme ce fut le d’ATT qui aurait même dit qu’il ne peut pas dénoncer un père de famille, alors que ce père de famille venait de détourner plus de 165 millions de dollars américain au compte de l’ONUSIDA en laissant mourir plus d’un millier de sidéens sans vergogne, nous avons même des parents qui étaient victimes de ce détournement que ATT couvrait sans scrupule, c’est un véritable diable et cet acte ignoble et indigne sera sans nul doute puni ici bas par Allah le tout puissant même s’il a échappé à la justice des hommes, lui et son ami malfrat et bandit de grand chemin subirons sans équivoque le même sort ici bas.

  2. J’ai rarement lu un article aussi idiot! Ce pseudo journaliste est totalement à côté de ses pompes! Pour une fois qu’il réussit à écrire sans faire 10 fois par paragraphe dans ses torchons, il n’aligne que des inepties! Opposer la pseudo union politique à la lutte contre la corruption est un contre-sens quand on sait que la principale cause de la déchéance de notre pays est justement la corruption endémique de nos dirigeants…Quelle misère intellectuelle!

  3. Encore un savant journaliste qui vient apprendre à la masse que consensus rime avec impunité, que passé un délai de 10 ans, un crime économique est prescrit.

  4. Ce journalist est idiot. Ce idiot reflechit de la meme facon que Bakary Togola qui definit l’arrestation des voleurs comme humiliation des grandes personnes. Je ne croix meme pas que l’Adema ait besoin de toi avec ce t’article. C’est pas comme ca. Retourne a l’ecole mon gars.

    • Adéma/PASJ ( Parti Africain pour la Solidarité et la Justice ) ne dira jamais de lier les mains de la justice ou conditionner son alliance à un pacte de vol organisé. Que la justice fasse son travail sans ingérence politique . Vive Un Mali sans corruption ni délinquance financière.

  5. Aucun pays au monde, notamment africain, ne peut se construire et se développer dans la corruption. C’est justement la cause fondamentale du sous-développement endémique du continent africain, en l’occurrence du Mali. Les hommes politiques s’enrichissent et les pauvres “citoyens” meurent de faim et de soif. Faire le procès de la corruption au Mali signifie tout simplement enterrer la fameuse expérience démocratique au Mali. Car ce pays n’a jamais été autant un pays de corruption à outrance depuis 1991. La mendicité planétaire ne saurait jamais construire une nation. Il ne nous reste qu’une seule option: la REVOLUTION.

  6. Boubou tu es un idiot et un pietre analyste……………… retiens une bonne fois pour toute qu’aucune nation ne peut être construite tant que ses dirigeants sont corrompus…………………. La crise actuelle est née de la mauvaise gouvernance, y compris la corruption…………………. De toute façon on s’en bat les deux de savoir que l’ADEMA soit mécontent de l’arrestation d’un de ses membres influents……………Au contraire s’ils veulent le bien de ce pays comme ils le prétendent, ils feraient mieux de laisser la justice travailler avec sérénité!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! A moins qu’ils aient peur pour d’autres cadres du parti qui se verraient inquiéter par la justice!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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