L’URD après le décès de Soumaïla Cissé : Le défi de l’unité pour préserver l’héritage

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Feu Soumaïla Cissé aura tout donné au Mali et était, selon bien d’observateurs, à un doigt de se faire élire à la tête du Mali. Cette ambition légitime devient le plus  grand défi pour son parti, qui a plus que jamais besoin de rester uni.

 C’est normalement aujourd’hui, mercredi 3 février, que devraient avoir lieu les cérémonies du quarantième jour (fin du deuil) après la disparition du président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé. Pour se conformer à la tradition, ces cérémonies ont été décalées à ce vendredi 5 février 2021. Et, selon la décision du Bureau exécutive national du parti, c’est après cette période de deuil que les activités politiques vont reprendre.

D’ores et déjà, une réunion décisive est annoncée pour le samedi ou le mardi prochain par les principaux responsables de cette formation politique bien implantée dans le pays. Mais avant cette rencontre annonciatrice de l’après-Soumaïla,, les dirigeants du parti de la poignée de mains, avec à leur tête le 1er vice-président, Pr Salikou Sanogo, avaient réaffirmé leur conviction dans un communiqué au ton particulièrement solennel. «Plus que jamais, l’URD a l’obligation d’honorer la mémoire de l’honorable Soumaïla Cissé par une victoire éclatante aux prochaines échéances électorales ».

Ce qui laisse entendre que l’URD sera au prochain rendez-vous électoral avec la détermination de triompher pour honorer la mémoire du Rassembleur qu’a été son leader, non moins ex-chef de file de l’opposition. Soumaïla Cissé n’a-t-il pas été le seul leader politique malien à pouvoir rassembler autour de sa personne les ennemis jurés comme Mountaga Tall et Choguel Kokalla Maïga ? N’a-t-il pas su faire asseoir autour de la même table Tiébilé Dramé, Djiguiba Kéita et Me Tall ? Idem pour Oumar Mariko et Mountaga Tall/Choguel Maïga/ Iba N’Diaye ?

Cette posture de « rassembleur » impose à l’URD de rassembler ses troupes pour maximiser ses chances de succès lors des prochaines élections. Et, sur ce terrain, les principaux lieutenants de Soumaïla Cissé affirment mesurer le défi de cohésion qu’ils ont à relever. « Nous savons ce que nous devons faire, rester unis à tout prix », assure Moussa Seye Diallo du secrétariat à la communication du parti. Il assure que tous les militants savent ce qu’ils doivent faire » et que ceux soufflent dans les trompettes pour diviser ne les déconcentrent pas.

En clair, c’est la ‘réunion de ce samedi ou du mardi prochain qui décidera de la conduite à tenir pour éventuellement aller vers la désignation du nouveau président du parti. Viendra-t-il de l’extérieur ou de l’intérieur du parti ? la seconde option semble l’emporter, puisqu’elle rassure davantage les militants et les amis de feu Soumaïla Cissé. Sans oublier que l’avis de la famille biologique du leader défunt pourrait aussi être décisif. Mais il se murmure que le fils Bocar Cissé est bien introduit dans le bain politique du parti. Idem pour Me Demba Traoré, le dynamique 1er Secrétaire à la communication que Soumaïla Cissé semble préparer à gérer les grands dossiers du parti. S’y ajoutent des noms comme Amadou Cissé dit Djadjiri, Me Abdoul Wahab Berthé, dont le Grand-frère est un ami intime et de longue date du regretté leader, Soumaïla Cissé. D’aucuns des personnalités extérieures et proches du défunt leader comme Mamadou Sinsin Coulibaly voire Amadou dit Diadié Sangaré, qui se disputent, du reste le contrôle du Patronat malien, sans oublier Oumar Tatam Ly ou même Mamadou Igor Diarra…

Une chose dont les membres du BEN de l’URD sont convaincus est que la mémoire de Soumaïla Cissé sera amplement honorée si son crédo du rassemblement (le poignée de mains) est sauvegardé.

Bruno D. SEGBEDJI

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1 commentaire

  1. Avec l’égo sans aucune limite des maliens, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que l’URD serait en lambeau tout de suite, cela est sans aucune équivoque comme d’ailleurs ce fut les cas de l’ADEMA-PASJ après le départ de Alpha Oumar KONARE, de l’USRDA après le départ des pères fondateurs, l’UDD après le départ de Moussa Balla COULIBALY, le CNID avec certains comportements de son Président Mountaga TALL, etc…Les maliens ne peuvent pas gérer ce genre de situation au sein même d’un parti, car tout le monde croit que c’est lui seul qui est capable de remplacer le président partant, donc c’est lui ou personne d’autre, avec de telle pensée le parti implosera tout de suite. Ce qui reste certain, ce parti va s’imploser dans ces jours, cela est indéniable, surtout que tous ces partis au Mali sont composés de sous groupes à l’intérieur d’un même parti et chaque groupe s’oppose aux autres groupes de façon très farouche, chaque parti malien a à son sein plusieurs sous-groupes du parti, c’est ainsi qu’à l’issue d’un problème comme ce qui se passe actuellement à l’URD les sous-groupes finissent par prendre leur indépendance en créant d’autres partis et c’est dommage.

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