Pour s’imprégner des difficultés auxquelles les communes rurales de Diaramana, Samabogo et Somasso sont confrontées, une mission de l’Union pour la République et la démocratie (URD), conduite par le vice-président, Kalifa Doumbia, et Alou Coulibaly a été au contact des communautés. Informée des réalités du terrain, la délégation s’est engagée à satisfaire les doléances des villageois dans les meilleurs des cas à Koulouba.
Dans le cadre d’une dynamique sociale au contact des communautés, une mission de l’Union pour la République et la démocratie a sillonné vendredi et samedi 14 juillet, les localités de Samabogo, Diaramana, Tonto, Kokasso, Dossourousso, Somasso et Dougouolo. Porteuse du message de l’honorable Soumaïla Cissé, candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, les échanges ont commencé à Samabogo chez le coordonnateur des chefs de villages de la Commune, Bakary Sogoba.
Au cours d’un conseil extraordinaire, les notabilités, les responsables des partis politiques et les leaders religieux ont évoqué les problèmes, qui sont le manque des cantines scolaires, l’accès très difficile à la santé et à l’éducation. “J’appris cette démarche. Et avec les engagements, nous allons tous donner nos voix à l’URD”, a expliqué le coordonnateur des chefs de villages.
De Samabogo, la délégation est allée à Diaramana. Dans cet arrondissement, il est surtout question de bitumage d’un axe routier en latérite Fono-Diaramana-Oulobougou, reliant les cercles de Bla et Koutiala et long de 92 km. Située dans une zone agropastorale par excellence, cette route se trouve dans un état de dégradation avancé. “Chaque année, les autorités en charge ne s’occupent que des travaux d’entretien partiels. Ces travaux ne sont jamais exécutés selon les normes requises”, a expliqué Kalifa Sogoba, notable à Diaramana.
C’est pourquoi, cette route cause beaucoup de désagréments pendant l’hivernage, ajoutera-t-il. “Souvent des pertes en vies humaines sont enregistrées. De Diaramana à Tonto, Baramba, Sirakélé…Ouolobouogou, le trafic est impossible durant la période hivernale”, rappellera-t-il, interpellant ainsi les autorités pour le bitumage de l’axe. Pour lui, au regard des potentialités économiques de la zone, les communautés pensent qu’il urge de travailler à la réhabilitation de cette route.
“Nous nous sommes constitués en collectif de riverains. Il s’agit de Diaramana, Tonto, Forosso, Sanso, Sogresso, Wenteguélé, Soyesso, Sopesso, Kacienso, Wontosso, Ziesso, Farakala, Massadougou, Sanzana, Guentiosso dans la Commune rurale de Diaramana, Tiésso, dans la commune rurale de Kéméni, Baramba dans la commune de Nampé (cercle de Koutiala), Pissangasso dans la commune de Samabogo, Sirakélé dans la commune de Sirakélé. À partir de Fono, dans le cercle de Bla, nous avons la possibilité d’aller à Sikasso. Ce qui pourrait faciliter des échanges commerciaux importants. Nous demandons au gouvernement de réaliser cette route. Par ces engagements, nous allons sensibiliser nos électeurs en conséquence”, dira-t-il.
Quant à Kokasso, l’imam Tahirou Coulibaly a fait savoir que la plus grande attente est l’eau potable et la route. “Notre village accueille des milliers de personnes par an. Ils viennent pour se recueillir sur la tombe d’un saint du nom de Cheick Amadou Abdoulaye dit Magal. C’est une urgence pour nous de réaliser une route. La santé, l’éducation et l’eau sont nos préoccupations…”
Le problème reste identique à Dossourousso. Dans ce village, la population est confrontée à la prise en charge d’une école communautaire. “Construite en 1998, l’école de Dossourousso fonctionne toujours par les cotisations des parents d’élèves. Pas de centre de santé. La collectivité nous a offert une maternité sans équipement. Et elle ne fonctionne pas”, selon Bolizié Sogoba, chef de village.
A Somasso, il a été plus question d’un pont reliant les villages des communes.
Pour Alou Coulibaly, l’objectif était de descendre jusqu’à la base et rencontrer les communautés villageoises, les chefferies traditionnelles et les différentes organisations socioprofessionnelles pour s’enquérir de leur problème et envisager ensemble des solutions possibles. “C’est ce qui fonde l’URD. Nous ne dépassons aucun village de par sa taille. Les problèmes sont identiques. Généralement c’est l’accès aux services sociaux de base. Les fondamentaux d’une nation. Nous nous engageons sur cette logique pour partager la prospérité une fois à Koulouba…”
“Dans le meilleur des cas si nous sommes au pouvoir, nous nous engageons dans ce sens. Je voudrais que la population se rassure. Il est inadmissible aujourd’hui qu’on trouve encore des écoles communautaires. Pour que les enfants de Dossourousso bénéficient les mêmes avantages que les autres enfants. Il en est de même que pour la maternité”, dira Kalifa Doumbia.
Bréhima Sogoba