Vendredi dernier, des représentants des partis politiques de l’opposition (Parena, Fare, P.S Yelen kura, URD) ont rencontré des membres de la diaspora malienne à Paris (France) pour fustiger ce qu’ils appellent les errements et approximations dans la gestion des affaires publiques par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et son Premier ministre Moussa Mara.
Si les opposants sont dans leur rôle de protester contre certaines pratiques et décisions de la majorité, beaucoup d’observateurs ne comprennent pas qu’ils choisissent la France pour s’exprimer sur des problèmes qui ne concernent que les Maliens, même si c’est à ceux-ci qu’ils se sont adressés.
L’opposition a-t-elle autant de mal à se faire entendre ici même au Mali qu’elle espère ou veut gouverner un jour ? Il est vrai qu’au niveau de l’Assemblée nationale, elle est complètement noyée par le parti présidentiel qui revendique 77 députés sur 147, soit largement la majorité absolue, et les autres formations de la mouvance présidentielle, il est vrai aussi qu’avec sa dizaine d’élus elle ne saurait jouer aucun rôle de contre-pouvoir même dotée d’un statut dans un environnement que le parti présidentiel veut entièrement contrôler. Mais surtout, il est vrai qu’en agissant de la sorte, l’opposition semble avoir un mépris souverain pour le peuple malien, et renforce la thèse, largement répandue chez les citoyens lambdas, selon laquelle c’est l’ancien colonisateur, la France, qui décide de qui sera président des Maliens, de qui ne le sera pas. Or, à chaque fois qu’ils briguent les suffrages pour pouvoir accéder au trône, les candidats à la présidentielle n’ont jamais manqué de dire au peuple malien qu’il est souverain et maitre de son destin. « Il revient à vous et à vous seuls de choisir celui ou celle qui va présider à votre destinée dans les cinq années à venir », disent-ils régulièrement aux électeurs. Tiébilé Dramé, président du Parena et principal animateur de l’opposition, se rappelle certainement l’avoir dit à plusieurs reprises quand il briguait la magistrature suprême. Il y a quelques mois seulement, Soumaïla Cissé, président de l’URD et finaliste malheureux de la dernière présidentielle, le racontait à qui voulait l’entendre. Tout comme Modibo Sidibé, leader des Fare.
Et, en effet, c’est ce peuple, souverain, qui a tranché en août 2013 en jetant son dévolu sur un Ibrahim Boubacar Kéita presqu’oublié de la mémoire collective. Tombé dans les oubliettes, l’actuel président de la République est réapparu sur la scène politique nationale à la faveur du coup d’Etat de mars 2012, dont les auteurs l’ont approché et consulté. Suite à ce putsch et à l’effondrement de l’Etat, le peuple, plus pour se rassurer et par défiance envers la classe politique la plus voyante, a voté pour IBK. Un vote plébiscite qu’il faudrait toutefois nuancer par le relativement faible taux de participation.
Acculer le président
Mais, que ce soient le vainqueur ou les perdants, tous les candidats ont eu à prendre langue avec le peuple malien, alors pourquoi aurait-il fallu que certains d’entre aillent jusqu’en France pour se faire entendre ? Et de qui ? S’agit-il seulement de cela ?
A l’analyse, on est tenté de croire que ce n’est pas l’oreille du peuple malien que l’opposition cible. Elle veut surtout se faire entendre de l’Occident à un moment où la majorité est mise à mal. Empêtré dans les « affaires », auteur d’erreurs de casting dans la formation de ses différents gouvernements, dépassé par la crise du nord pour la résolution de laquelle il a été élu et qu’il a contribué à exacerber, confondu dans sa lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance, IBK a déçu plus d’un Malien, y compris dans sa mouvance qui est en train de prendre l’eau de toutes parts, et qui ne sera jamais comme avant malgré la tentative de sauvetage par une convention truquée et pipée. IBK est mal en point, dans une ambulance. Mais malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, le Malien, qui de nature est tolérant et compréhensif, ne comprendrait pas cette initiative de l’opposition d’aller exprimer ses rancœurs à Paris plutôt qu’au peuple malien. Il ne comprendrait pas que l’opposition pense à enfoncer le président plutôt qu’à lui tendre la main pour qu’ensemble ils sauvent le Mali. Aussi, se pose-t-il cette question : que veut réellement l’opposition ? Certains s’empressent déjà de répondre que Tiébilé Dramé et ses camarades de l’opposition veulent que la communauté internationale, celle dont la France est le chef de file en ce qui concerne le Mali, maintienne les sanctions afin d’acculer la majorité et de conduire le pays à un chaos dont ils profiteraient.
Pour l’heure, ce travail de sape et de pression continue. Hier, ces mêmes partis de l’opposition ont animé un meeting au Palais de la culture de Bamako pour fustiger la gestion du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et de son gouvernement dirigé par Moussa Mara. Cette fois-ci, il semble bien que c’est au peuple malien qu’ils se soient adressés tout en sachant que les discours seront largement relayés.
Cheick TANDINA
Tandina si tu savais qu’IBK le petit negre de Paris est plus Francais dans son ame et coeur plus que Francois Hollande et Michel Tomi reunis alors tu n’allais pas nous sortir cette salade, en tout cas j’encourage l’opposition a tirer sur l’ambulance et meme sur le corbillard.
Bien dit tous les deux: “Sacko no justice no peace” et “T. Sankara”.
Le billet du journaliste est très partial ce qui en fait presque un torchon.
Il oublie qu’il y a un ministère dédié aux maliens de l’extérieur. Ils transfèrent 400 milliards par an au pays, chose à comparer avec le budget national. Ce n’est pas pour rien que le Ministre Abdramane Sylla est toujours en déplacement à l’étranger pour aller rencontrer ces maliens expatriés qui jouent un grand rôle dans l’économie et l’avenir du pays.
Maintenant que vous êtes édifié sur ce que c’est qu’être malien de l’extérieur, évitez de faire perdre du temps avec des articles de ce genre.
Merci d’abord a Mr Sacko (no justice no peace) d’avoir rappelle a Makan-bis qu’il y ades milliers de maliens en France ou plus generalement a l’exterieur du Mali.
Je rappelle aussi que ce n’est pas IBK qui est dans l’ambulance, mais le Mali, malade et mis dans un etat comateux par les prescriptions de IBK et ses larbins. Dont le president IBK n’est le chauffeur.
Contrairement a ton titre, (Ne tirer pas sur l’ambulance), il vaut mieux tirer sur un fou ou faux chauffeur que de le voir conduire l’ambulance (le pays), a tombeau ouvert, dans le precipice.
diaspora ne veut pas dire maliens de l’extérieur?
Monsieur le journaliste l’opposition est venu en France pour parler avec le Malien comme vous pensez que c’est citoyens qui sont à l’extérieur sont des citoyens de deuxième classe qui n’ont pas droit a l’information mais ça c’est votre opinion une chose est sur les citoyens qui sont À l’extérieur sont moins corrompus vous négocier à Alger pourquoi pas négocier à Bamako faut nationalismes faut patriotisme
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