L’organisation des élections présidentielles et législatives : Le président du FPM met en garde contre la confiscation du pouvoir

1

En réponse à nos questions, Dr Boubacar Boubou Dicko, ne porte pas de gangs pour mettre en garde l’équipe de la transition contre toute tentative de reporter la date de la présidentielle et des législatives au mois de juillet prochain même si le discours d’organiser les élections demeure. Pour le patron du FPM, il est clair que tous les acteurs doivent tenir compte de l’essentiel : le Mali qui doit être impérativement sauvé sans calcul politique politicien.

Mali Demain : Quel commentaire faites-vous des déclarations de certains pouvoiristes parlant de reporter la tenue des élections?

La résolution de la crise multidimensionnelle passe l’organisation d’élections…

M. Boubacar Boubou Dicko : Résolution de la crise multidimensionnelle passe par l’organisation des élections dans les meilleurs délais. Si cela n’est pas fait, il n y a pas d’alternative car, il faut qu’il y ait des institutions souveraines. Mieux, le pouvoir intérimaire comme définit constitutionnellement au Mali ne jouit pas des prérogatives régaliennes, encore moins la souveraineté requise aux yeux de la communauté internationale pour engager le peuple malien dans la résolution de cette crise. Et la persistance d’un pouvoir aussi fragile puisque dépourvu des prérogatives d’un pouvoir souverain, conduit inexorablement à un chaos général ; sinon l’effondrement de l’Etat du Mali. Toute chose qui porte en elle, les germes de la partition du pays et le risque de conforter les velléités indépendantistes des populations du nord.

Mali Demain : Pourtant, le pouvoir intérimaire s’obstine à se maintenir. Quel commentaire faites-vous ?

… Ne pas aller aux élections, c’est créer les conditions de l’effondrement de l’Etat du Mali

M. Boubacar Boubou Dicko : Il faut que les gens comprennent qu’aller aux élections, c’est trouver une solution à la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali ; ne pas y aller, c’est  créer les conditions de l’effondrement de l’Etat du Mali. Et c’est de donner aux indépendantistes Touareg du nord, des arguments nécessaires en vue de la création d’un Etat dans les zones de Ménaka et de Kidal. Il faut que les uns et les autres sachent raison gardée. Ce qui est surprenant, c’est que les gens du pouvoir intérimaire oublient qu’ils n’incarnent pas la souveraineté du peuple malien qui est souverain et délègue sa souveraineté à qui il veut. L’Etat, c’est une organisation qui détient la souveraineté du peuple malien à travers son vote. Donc le peuple délègue sa souveraineté à des institutions qui l’exerce. Et le président Hollande (qui bénéficie de la souveraineté du peuple français) ne peut pas venir se plier devant des gens qui n’ont aucune légitimité du peuple malien et qui veulent confisquer le pouvoir de façon injuste en privant le peuple malien de son droit souverain. Pire, Dioncounda ne peut pas signer quoi que ce soit au nom du Mali puisque n’ayant aucun pouvoir constitutionnel à cet effet.

Mali Demain : Un message particulier ?

Nous devons sortir du pouvoir intérimaire…

M. Boubacar Boubou Dicko : Aujourd’hui, nous devons sortir du pouvoir intérimaire fut-il de transition qui ne peut régler des questions récurrentes.

Propos recueillis par Bokari Dicko

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Les journalistes doivent se donner la peine de présenter le sens des abréviations. Que signfie FPM?

Comments are closed.