L’opposition républicaine et démocratique riposte : «Ni les injures, ni les diffamations, ni les menaces ne feront taire l’opposition »

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Face à la presse ce samedi : « L’opposition réaffirme toute sa détermination à combattre les prédateurs »Comme on pouvait s’y attendre, les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique ont réagi aux invectives et aux menaces du régime en place. Faut-il le rappeler ? Tout est parti de la célèbre et malencontreuse déclaration du président de la République le 25 Octobre 2015 où il avait traité de « petit monsieur » Tiébilé Dramé, président du Paréna.  Au CICB, le 31 octobre, les partis politiques de l’opposition et d’autres organisations de la société civile étaient face à la presse, pour s’expliquer et répondre au gouvernement de Modibo Keita, après son communiqué « insipide » aux termes inacceptables.

 

PS YELEEN KURA, PDES,ANCD Mali, PIDS,  PARENA, URD, FARE AN KA WILI, PARTI LUMIERE,  PSP, AFP, PRVM, FDC et le Groupe parlementaire de l’opposition VRD, étaient tous représentés au  présidium. Un présidium derrière lequel on pouvait lire « Nous sommes tous ce petit monsieur ».

La conférence a commencé par la lecture d’une déclaration liminaire du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, qui a condamné,  fustigé la dérive du chef de l’Etat et les scandales de son gouvernement.  Il a insisté sur les aspects constitutionnels qui consacrent la liberté d’opinion et d’expression. Il a été rappelé les circonstances de la venue de la liberté d’expression en France comme au Mali. L’opposition, tout en rejetant la paternité de ces tracts, reconnait que c’est un moyen démocratique d’expression en invoquant ceci : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions. Toute personne a droit à la liberté d’expression, ce droit comprend : la liberté de rechercher, de recevoir, de répandre les informations et des idées de toutes espèces sans considération de frontières sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique ou par tout autre moyen de son choix. »

Avec beaucoup d’ironie et le sourire, ces grands hommes, qui se considèrent « tout petits », ont répondu que l’affaire Tiébilé Dramé peut s’étendre à d’autres leaders de l’opposition, à la presse ou à toute autre personne qui dénoncera les dérives du pouvoir.

Face à une assistance qui les acclamait de temps à autre, les questions de confrères, ont permis à Modibo Sidibé et à Me Hamidou Diabaté de préciser des choses.

Pour l’ancien premier ministre, cette affaire doit aller au-delà d’un homme ou d’un parti, car c’est une question de droit et de devoir.  « Nous aurions voulu que d’autres partis dits démocratiques et républicains se trouvent là aujourd’hui. Que les médias  jouent leur véritable rôle dans notre démocratie, dans la République ; que les gens discutent, que les gens se parlent. C’est la meilleure façon de dissiper tout. »

Il a aussi rassuré les confrères de l’unité et de l’entente entre les partis de l’opposition, tout en reconnaissant que l’absence d’unanimisme sur toutes les questions n’est pas synonyme de fracture au sein de la famille de l’opposition.

En plus de l’absence du débat politique sur les medias d’Etat, l’opposition a également dénoncé la énième forfaiture de la chaine nationale qui continue de les censurer. Pour Soumaïla Cissé, cela doit changer. Il a été reproché à cette même opposition de ne pas conseiller et proposer au gouvernement. Modibo Sidibé répondra qu’il a été dit au gouvernement de mieux s’organiser pour répondre à l’opposition.

Quant à Hamidou Diabaté, il a dit que le Mali a la chance d’avoir une opposition responsable dont l’action n’est pas que verbale. Qui ne brûle pas de pneu, qui ne fait pas de marche ou de barricade. Cette déclaration du président contrarie la loi et la démocratie. « Nous n’acceptons pas les intimidations, nous n’acceptons pas qu’on nous fasse peur.  Le gouvernement trouve qu’il est le soleil qui a apporté la lumière  dans toutes les chaumières et que nous ne voulons pas reconnaitre cela… Nous sommes les meilleurs amis du Mali, les meilleurs patriotes du Mali. »

Ensuite, ce fut au tour de Soumaïla Cissé de préciser qu’ils n’ont pas de leçon à recevoir de ce gouvernement ou de son porte-parole : « Le plus grand animateur du Collectif des Partis Politiques de l’Opposition(COPPO), sous le gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keita, est celui qui veut nous donner de leçons de démocratie ou d’opposition. Nous n’attaquons personne de façon gratuite, tout ce que nous avons dit est vérifiable et il n’y a eu aucun démenti. » a rajouté le président de l’URD. « Ceux qui tuent, qui violent, qui brûlent et qui continuent à brûler, à voler  à tricher sont ceux qui sont honorés dans notre pays.  Il faut que le président et le gouvernement sachent raison garder. Alors, c’est la violence qui est le mode de gouvernance préféré ? Plus on est violent, plus on est écouté !Plus on est invité à la table et plus on est considéré ! Et puis bien sûr, on a droit à l’avion présidentiel.»

La solution à ce bras de fer politique aura sa résolution lorsque le président saura qu’il est le gardien de la constitution qui donne cette liberté à tous les Maliens de s’exprimer.

 

Ammy  Baba  Cissé  ABC

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7 COMMENTAIRES

  1. La ballade des gens heureux continue Les membres de la majorité qui se tirent des balles ds les jambes et l’opposition qui part ern vrille aver le Parena qui joue sa partition en solo en criant au loup sans pouvoir ns montrer le fameux loup et pour ns convaincre il demande au loup de sortir du bois Mrs de l’opposition il vs ait demandé de placer le curseur sur le quotidien du Malien lambda ( la Santé , la Relance economique , l’Educatiion , la Situation de Mina , la Sécurité etc… )

  2. C’est sûr qu’IBK ne s’est pas posé en garant de la constitution.
    IBK a dû passer tout son temps à rêver de devenir président mais manifestement il n’est pas intellectuellement à la hauteur.

    Il ne connait pas les exigences de la fonction présidentielle.
    Ses conseillers et ses ministres n’ont pas envie de perdre leurs portefeuilles.
    Donc le roi est nu.
    Mais il ne sait pas qu’il est nu. En conséquence il se couvre de ridicule en voulant descendre dans l’arène politique.

    L’opposition est parfaitement dans son droit.
    C’est regrettable d’avoir un chef d’Etat qui fait n’importe quoi sans se soucier de ses contradictions.

  3. Soumaila est toujours présent lorsqu’il s’agit des questions d’intérêt général. Une vraie fierté pour le Mali et pour toute l’Afrique.
    Un homme plein de sagesse, de responsabilité qui a volontairement choisi une opposition sans violence pour son pays, constructive et républicaine avec des hommes de valeurs indéniable.
    Le Mali souffre de la corruption, la gabegie financière, le népotisme, l’injustice, l’impunité sans oublié le cout très budgétivore des désirs, volontés et voyages du chef de l’Etat IBK.
    Le pire est que les auteurs de ses actes qui méritent prison ne sont jamais inculpés ni inquiétés par la justice. Le justice n’existe que pour le pauvre. Dommage pour notre pays qui vient de très loin à l’issu d’une crise profondément amère.
    Dieu bénisse le Mali, Dieu veille sur l’opposition pour la vérité, la dignité et le bonheur des maliens.

  4. Soumaila est toujours présent lorsqu'il s'agit des questions d'intérêt général. Une vraie fierté pour le Mali et pour toute l'Afrique.
    Un homme plein de sagesse, de responsabilité qui a volontairement choisi une opposition sans violence pour son pays, constructive et républicaine avec des hommes de valeurs indéniable.
    Le Mali souffre de la corruption, la gabegie financière, le népotisme, l'injustice, l'impunité sans oublié le cout très budgétivore des désirs, volontés et voyages du chef de l'Etat IBK.
    Le pire est que les auteurs de ses actes qui méritent prison ne sont jamais inculpés ni inquiétés par la justice. Le justice n'existe que pour le pauvre. Dommage pour notre pays qui vient de très loin à l'issu d'une crise profondément amère.
    Dieu bénisse le Mali, Dieu veille sur l'opposition pour la vérité, la dignité et le bonheur des maliens.

  5. Si IBk est un démocrate
    Pourquoi il refuse le débat contradictoire ?
    L’opposition avait demandé de s’expliquer concernant le nouveau présidentiel il ne l’a pas accepté
    IL oublit vite
    La vie n’est qu’une succession
    (Comme dit l’autre le jugement de l’histoire est criminel ) 🙄

  6. A mon avis IBK est plus démocratique que vous, IBK depuis qu’il est arrivé gestion du pays en 2013 il n’a poursuivi personne en justice ni les opposant ni les journaliste au moins donc arrêter de dire à nous la démocratie c’est votre démocratie en carton qui a mis le ko dans notre pays.

  7. A mon avis le gouvernement d’IBK a perdu son caractère républicain avec ces menaces et injures de citoyens maliens. Nous sommes “ce petit monsieur”

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