L’opposition politique reçue à Koulouba : IBK a répondu à toutes les questions sans détour

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IBK en avait gros sur le cœur. Aussi, tenait-il à livrer personnellement ces messages aux leaders politiques dans le souci de créer un espace d’échange avec eux. Ce dont ses hôtes tirèrent profit. Pendant plus de deux heures d’horloge, le Chef de l’État et ses invités ont abordés tous les sujets de l’heure dans une atmosphère de franchise et de respect mutuel. Tour à tour, Soumaila CISSÉ, Tiébilé DRAMÉ et d’autres ténors de l’opposition politique présents ont fait part à IBK de leurs préoccupations et propositions. Au sujet des pourparlers d’Alger, les représentants de l’opposition ont souhaité que leurs propositions ainsi que celles des autres composantes de la nation soient prises en compte avant le départ de l’équipe de négociateurs pour Alger. Pêle-mêle, les leaders de l’opposition demandent que le dossier d’Ebola soit pris à bras le corps, qu’une solution vigoureuse soit trouvée à la mauvaise gouvernance, que la la lutte contre la corruption soit une réalité et que la communication ait droit de cité. Ces souhaits sont assortis de graves questionnements relatifs notamment aux pourparlers d’Alger, le mandat donné au Gouvernement à Alger, la fermeture de la frontière avec la Guinée, l’efficacité du dispositif de riposte à Ebola, les surfacturations, l’avion présidentiel, la relation entre le Mali et les bailleurs de fonds, etc. A toutes ces questions, le Président de la République a volontiers répondu, sans détour, en précisant qu’il attendait les décisions de justice pour agir dans tel ou tel cas.

 

Le président  Ibrahim Boubacar Keïta
Ibrahim Boubacar Kéita 

Le jeudi 20 novembre 2014 dans l’après-midi, le Président IBK a rencontré les représentants des partis politiques de l’opposition à l’effet d’échanger avec eux sur tous les sujets brûlants du moment et dont la résolution requiert l’adhésion de toutes les filles et de tous les fils du pays.

D’entrée, le Chef de l’État a souhaité la bienvenue à ses invités, en leur précisant que cette initiative s’inscrivait dans le prolongement des précédentes rencontres qui ont eu lieu il y a déjà quelques mois. Selon le Chef de l’État, il s’agit de discuter de diverses questions concernant la nation malienne.

Le Président IBK est entré dans le vif du sujet avec la lancinante question de santé publique : Ebola. Le Chef de l’État s’est fait l’écho de l’inquiétude grandissante au sein du corps social face à la maladie à virus Ebola qui a déjà provoqué cinq décès dans notre pays (le 5ème décès ayant été constaté dans la soirée du jeudi). Très au fait de la situation, le Chef de l’État a fait la genèse de la maladie dont le premier cas avéré dans notre pays concernait une fillette de deux ans décédée malheureusement. Il a évoqué aussi les cas de contamination liés à l’Imam guinéen qui venait de Kourémalé, lui-aussi décédé à la Clinique Pasteur de Bamako. D’où la ferme détermination du Président IBK, en personne, de monter au créneau pour vérifier le système de riposte mis en place, bien avant les premiers cas confirmés sur le territoire, pour contrer la propagation de la maladie.

Après la genèse de la maladie à virus Ebola chez nous mais aussi dans les autres pays de la sous-région concernés, le Chef de l’État a précisé que l’on peut vaincre la maladie en inculquant massivement aux populations les mesures d’hygiène préconisées dans de telles situations.

Le Chef de l’État a également salué la collaboration exemplaire, au plan médical, entre nos médecins et les organisations chargées des questions de santé qui avait réussi, jusque-là, de nous mettre à l’abri jusqu’à ce que notre pays ait été confronté, malheureusement, à son premier cas. Depuis, cette collaboration s’est renforcée et intensifiée. En effet, notre pays s’est doté aujourd’hui d’un vaccin expérimental qui pourrait, après les premières conclusions, s’avérer être un remède contre la maladie.

À travers cet exposé liminaire, les partis politiques de l’opposition ont pu être édifiés sur tout le processus qui a été enclenché pour éviter de nouveaux cas. Outre la fièvre hémorragique à virus Ebola, les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger ont été abordés avec les représentants de l’opposition. Le Chef de l’État a notamment précisé que ce qui a été perçu comme un pré-accord par les uns et les autres, n’en était pas un. À plusieurs reprises, il a martelé que, au jour d’aujourd’hui, aucun accord n’a été signé qui mette en péril l’intégrité du territoire ou la laïcité. IBK de rappeler qu’il ne saurait être question d’indépendance ou d’autonomie ou d’aucune autre forme signifiant la même chose. Seul l’intérêt du peuple sera exigé et respecté, dira t-il, en rappelant que l’adhésion de tous au projet est nécessaire, tout comme il précisera que la solidarité est le seul gage de la réussite de ce 4ème round des pourparlers qui débute.

IBK en avait gros sur le cœur. Aussi, tenait-il à livrer personnellement ces messages aux leaders politiques dans le souci de créer un espace d’échange avec eux. Ce dont ses hôtes tirèrent profit. Tour à tour, Soumaila CISSÉ, Tiébilé DRAMÉ et d’autres ténors de l’opposition politique présents ont remercié le Chef de l’État pour cette initiative heureuse, et lui ont fait part de leurs préoccupations et propositions. À l’unisson, ils ont souhaité la perpétuation de cet espace de dialogue.

Au sujet des pourparlers d’Alger, les représentants de l’opposition ont souhaité que leurs propositions ainsi que celles des autres composantes de la nation soient prises en compte avant le départ de l’équipe de négociateurs pour Alger. Mieux, ils ont souhaité que les informations sur le processus d’Alger soient largement diffusées au-delà des capitales régionales.

Pêle-mêle, les leaders de l’opposition demandent que le dossier d’Ebola soit pris à bras le corps, qu’une solution vigoureuse soit trouvée à la mauvaise gouvernance, que la la lutte contre la corruption soit une réalité et que la communication ait droit de cité. Ces souhaits sont assortis de graves questionnements relatifs notamment aux pourparlers d’Alger, le mandat donné au Gouvernement à Alger, la fermeture de la frontière avec la Guinée, l’efficacité du dispositif de riposte à Ebola, les surfacturations, l’avion présidentiel, la relation entre le Mali et les bailleurs de fonds, etc.

A toutes ces questions, le Président de la République a volontiers répondu, sans détour, en précisant qu’il attendait les décisions de justice pour agir dans tel ou tel cas. En ce qui concerne la coopération entre le Mali et les bailleurs de fonds, le Président de la République a annoncé une bonne nouvelle aux représentants des partis politiques de l’opposition. En effet, le Conseil d’administration de la Banque Mondiale, réuni le 18 novembre à Washington, a approuvé le document de politique du Mali, ouvrant du coup la voie à une nouve lle facilité de crédits au profit de notre pays.

Cette nouvelle a été accueillie visiblement avec beaucoup de soulagement par les hôtes du jour qui ont souhaité que les autres bailleurs de fonds, dont le Fonds Monétaire International (Fmi), suivent cet exemple.

Pendant plus de deux heures d’horloge, le Chef de l’État et ses invités ont abordés tous les sujets de l’heure dans une atmosphère de franchise et de respect mutuel. Ils ont souhaité se rencontrer de nouveau en vue d’échanger les bonnes informations dans l’intérêt supérieur des populations maliennes.

Source: la Présidence

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6 COMMENTAIRES

  1. Sans detour ? Il a lui meme reconnu qu’il n’allait pas repondre a la question sur l’avion et sur BBJ(Ben Barka Junior) il a meme ajoute qu’il nest pas a la barre donc question monssieur le president qui tient le gouvernail du bateau Mali qui est a la Bare ?

  2. Sans détour j’attendais que le Président de la République du Mali, chef de l’état du Mali, chef suprême de l’armée et premier magistrat nous réponde en toute souveraineté que l’avion de commandement est bel et bien immatriculé au Mali et est bien malien;hélas ce ne fut pas le cas.j’attendais qu’il dise publiquement que les intérêts du Mali n’ont pas croisé ceux de Michel Tomi(sécurité, avion, société écran)sinon nous continuerons à croire les allégations du journal Le Monde tout simplement parce que le président ne nous donne pas officiellement de démenti avec preuves à l’appui!

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