Après leur marche violemment réprimée par les forces de l’ordre, avant-hier samedi, les membres de l’opposition républicaine et démocratique, en compagnie de certains de leurs alliés de circonstance, étaient face à la presse, hier dimanche. Objectif : partager avec l’opinion nationale et internationale les raisons de leur démarche et informer de leur intention d’organiser prochainement une nouvelle manifestation.
Selou Aliou Badra Diallo de l’ADP-Maliba, le siège de son parti a été délibérément ciblé par des tirs de gaz lacrymogènes du gouvernement alors qu’aucun trouble à l’ordre public n’avait été perpétré. «Sous couvert de l’état d’urgence, notre initiative paisible et démocratique avait tout d’abord été abusivement interdite avant d’être violemment réprimée, malgré les appels de la Commission Nationale des Droits de l’Homme», a-t-il mentionné, laissant entendre au passage que l’intérêt supérieur de la nation commande que l’état d’urgence soit au service de la sécurité et de la tranquillité des Maliens et non de détourner et d’abuser de cette mesure à des fins purement politiques. Et de déplorer par la même occasion un recours sélectif à l’Etat d’urgence comme alibi pour réprimer les forces vives de la nation, particulièrement les opposants au Président sortant. «Si nous avons voulu marcher, c’est aussi parce qu’en plus de la lecture partiale de la notion d’état d’urgence, les autorités usent des moyens de l’Etat pour faire leur seule et exclusive promotion sur la télévision nationale », a-t-il expliqué.
«Ayant failli dans tous les domaines de la sécurité, de la justice, du développement économique et de l’emploi, le système usé d’IBK semble désormais tenté par la fuite en avant », a renchéri le président de l’ADP avant que Mamadou Igor Diarra ne lui succède à la tribune. Désigné héros du jour pour la circonstance, il a tout d’abord expliqué que l’héroïsme revient aux jeunes et femmes ayant terminé la marche à l’hôpital Gabriel Touré avant de marteler que «l’Etat d’urgence vise à protéger, pas à agresser». Même son de cloche du côté du chef de file de l’opposition. De Sikasso à Koutiala, en passant par Ségou jusqu’à Kangaba, il n’y avait pas d’état d’urgence, a relevé Soumaïla Cissé en comparant l’épisode aux prémices des péripéties ayant jalonné les évènements de mars 1991. Depuis cette date, a-t-il mentionné par ailleurs, le Mali n’avait pas connu de telle répression.
Le dessein visé par le gouvernement, pour Ras Bath, c’était de maltraiter les leaders politiques de la manifestation, les immobiliser et les faire évacuer à l’étranger afin de les rendre inaptes à participer à la présidentielle.
Alors que les opposants invitent le Ministre de la protection civile d’aller se renseigner sur le sort de Laurent Bagbo et Charles Blégoudé à la CPI, l’Alliance «Ensemble pour le Mali», issue de la majorité présidentielle, a salué le professionnalisme dont ont fait montre les forces de l’ordre, dans le cadre de leur mission régalienne tout en réaffirmant son soutien au Gouvernement pour sa détermination à instaurer un climat propice à la tenue d’élections crédibles, transparentes et apaisées. Selon les présidents de l’Alliance Ensemble Pour le Mali la marche de l’opposition avait d’autres motivations que les raisons évoquées par ses organisateurs. Elle vise à créer une situation de trouble et d’instabilité en cette période de précampagne électorale. Cette marche a été interdite de façon formelle par les autorités compétentes aux égards à la situation d’état d’urgence qui prévaut. Selon eux, nul besoin d’anticiper sur la moralité d’un processus électoral dont l’opposition n’a été partie prenante à toutes les étapes.
Côté bilan, l’opposition dit déplorer une trentaine dans ses rangs dont trois responsables violemment atteints sur la tête par des gourdins et et des matraques. Pour autant, les initiateurs de la marche réprimée du 2 Juin ne sont pas près de capituler. Ils ont officiellement appelé toutes les forces démocratiques à une nouvelle marche le vendredi 8 juin prochain pour réclamer un égal accès à l’ORTM et pour des élections libres et transparentes épargnées de toute violence policière. Déjà fragilisé, le Mali se retrouve ainsi au bord d’une crise électorale qui risque fort de déboucher sur un vide juridique.
Amidou Keita
Continuer à marcher jusqu’à Tessalit, il n’aura jamais de vide juridique dans ce pays détrompez vous, les élections auront belle et bien lieu, il serait mieux pour vous d’allez battre campagne au lieu de payer des véhicules pour des musiciens qui ne vous aiment même et ne sont pas avec vous à plus forte raison que la population, tu sait pourquoi les Modibo et Mara ne vous ont pas suivies par ce qu’ils en ont marre de vous, ils vous trouvent méchant et même très égoiste.
Eh encore ils ont envie etre bien corriger hein en qu’a boubey est là la police aussi il n’y a eu renfort .
A cause dieu laissez les pauvres enfants des gens tranquilles par ce que ceux qui vous suivent là sont trop innocents pour subir telle correction .
Vive ibk et bis ibk
Ils ont été matés et ont étalé comme des lapins. Continuer à faire la grande gueule car c’est ce qui vous sied le mieux. L’Etat malien doit s’assumer et ne plus tolérer cet incivisme. Ces assoiffés de pouvoir ne sont pas au-dessus de nos lois. Une marche non autorisée ne doit pas se tenir. Je crois que prochainement il faut aller au-delà de la bastonnade et du gaz il va falloir faire emprisonner certains qui croient que ce pays est leur patrimoine. Vous saurez tabassez et gazez pour maintenir l’ordre publique. C’est le peuple malien qui choisit son président et cela se passe dans les urnes et nul par ailleurs.
Pour les moutons demandez-vous pourquoi ras bath et le voleur certifié ne se sont amené qu’après que les autres se soient fait tabasser et gazer? Ils n’ont rien à foutre de vous. Vous avez été tabassés pour qu’ils aient des prétextes pour piailler.
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