L’opposition : Un droit, une exigence!

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Mali : motion de censure à l'encontre du gouvernement
Le Président malien Ibrahim Boubacar Keita lors d’une rencontre avec les leaders de l’opposition le 4 juin 2014 à Bamako.

L’opposition constitue un élément essentiel d’une démocratie pluraliste. Elle est politiquement reconnue et a des droits et des devoirs. De ce fait, cette opposition doit être protégée par les pouvoirs politiques. Elle doit disposer des moyens et des responsabilités lui permettant de suivre comme du «lait sur le feu l’action gouvernementale». C’est à elle, par ses critiques objectives et constructives, de contribuer au renforcement de l’idéal démocratique auquel nous aspirons tous.

L’opposition est un droit, un droit reconnu à tous partis politiques. Que ce soit dans l’hémicycle ou hors de l’hémicycle ce droit à l’opposition doit s’exercé et de façon libre. L’opposition est distincte du pouvoir ou des partis de la coalition du pouvoir qui soutiennent l’action gouvernementale.

Cette opposition est soit parlementaire ou extra-parlementaire. Elle participe à la fonction législative, au contrôle de l’action gouvernementale et au fonctionnement de l’assemblée. L’opposition partage avec la majorité  les moyens de contrôle mis à la disposition de l’assemblée et participe aux structures de celle-ci.

A tout moment cette opposition doit faire entendre sa voix mais elle ne peut infléchir la politique gouvernementale en raison du fait majoritaire. Dans tous les cas l’opposition doit tout mettre en œuvre pour ne pas perdre le titre de partis d’opposition car soutenir « l’action gouvernementale fait perdre à tous partis politiques »d’office sa qualité de partis de l’opposition.

Une raison pour donner à l’opposition son statut de partis d’opposition. Nous avons besoin d’une démocratie respectable. Il faut alors donner à l’opposition toute sa place dans notre système démocratique vieux de plus de vingt ans.

 

Bara De Dara

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2 COMMENTAIRES

  1. Le traumatisme

    Si un peuple sent, dans sa chair, les conséquences néfastes de la mal gouvernance en Afrique c’est certainement le peuple malien.

    Éprouvé par deux longues années de crises sécuritaires et institutionnelles qui ont mis en lumière les tares de son mode de gouvernance des 48 dernières années, le peuple malien n’est pas encore sorti de l’ornière, loin s’en faut.

    Le retour à l’ordre constitutionnel normal qui marqua en fin août 2013, le grand retour du pays dans le chemin de l’apprentissage de la démocratie pluraliste, a suscité de large espoir dans le pays comme à l’étranger.

    Mais le régime IBK qui nait de cet espoir s’est avéré être plus médiocre que ses prédécesseurs dans la recherche des solutions aux problèmes du pays.

    Pire, il s’est adonné à des pratiques dignes de Bokassa ou de Mobutu au sommet d’un l’État malade et a laissé dans l’agonie un pays qui manque de tout.

    Si tu sais que tu es faible tu te protèges et tu agit en circonstance.

    Mais si tu ne sais pas que tu es faible, tu t’exposes et tu t’affaiblis davantage.

    C’est le désormais triste sort de notre pays, malheureusement!

    Le gaspillage à ciel ouvert de l’argent public depuis un an, a tarit les caisses de l’État, sapé la confiance des partenaires (financiers et sociaux) et fragilisé davantage nos institutions (l’armée en occurrence qui n’a reçu aucun moyen aérien alors que tout le monde sait qu’elle en avait besoin au nord).

    C’est un État affaibli au maximum qu’Oumar Tatam Ly a laissé car obligé de ne plus cautionné des pratiques indignes au sommet de l’État malien.

    C’est cet État affaibli que Mara a repris, mais au lieu d’être sincère avec les maliens, il a cru bon de leur mentir et de leur faire croire qu’il est fort et puissant et qu’il peut en faire qu’à sa tête.

    1. “De véritables bandits on endetté ce pays”;

    2. “Avec les armes qu’on a, nous pouvons faire de Kidal, ce que nous voulons”.

    3. “N’tè, ntita yôrôssi”

    Voilà trois de ses sorties malencontreuses et malavisées qui ont enflammé le pays en mai 2014, sur fond de mensonges d’État, de suffisance de dirigeants imbus de leurs personnes.

    “Tiôo Bélé Bélé”!

    Et quand l’échec survint plus que prévu pour nos champions de “Talk and Talk”, c’est à l’armée qu’ils jettent l’opprobre pour s’en laver les mains et les pieds d’une bérézina dont ils sont les seuls à enfanter en république du Mali.

    “Onron ya guèlèyara Mandé”!

    Alors la communication approximative d’une présidence voyageur et dormeuse s’en mêle les pinceaux, j’allais dire les tweets, jusqu’à qualifier nos compatriotes “d’aigris”!

    “Eh Alla den”!

    “Ki i ka wôri ta, ko o do pan kourou kôrôla, katila kafô ki ye Aigri yé”

    “Ne dabali bè ban na”

    Et voilà que le pays est complément désarmé face aux voyous armés qui dansent le “Youri Yari” partout au nord de notre pays.

    “Da wili là, Son Kalan mayé”!

    Que faire?

    Les adeptes du luxe clinquant et insolent au sommet de notre État, ne savent plus.

    “Mandé tiqui Lou ko, Môgôtè sé, Alla ye Sé”!

    Donc ils ont entamé des concertations avec la classe politique (jusque la méprisée par le régime IBK) et la société civile (jusqu’à la ignorée également par le même régime dans tous les dossiers brûlants du pays).

    “Kabako djidani”!

    Et ils se sont lancés, à corps perdu et pieds et mains liés, dans une hypothétique négociation inter maliens à Alger.

    “Eh Alla den”!

    De quoi s’agit-il?

    Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une capitulation face à ceux-la mêmes qui ont pris les armes pour attaquer notre pays gratuitement, dans son septentrion, sachant très bien que nos dirigeants ont négligé notre armée.

    “Kèlè sera so kôfè Ka dan”!

    Qu’est-ce qu’ils veulent alors?

    Ils veulent une indépendance des trois régions nord de notre pays c’est à dire Tombouctou, Gao et Kidal, qu’ils enveloppent sous le vocable AUTONOMIE pour faire diversion et ne pas éveiller les soupçons de la communauté internationale qui pour l’instant est attachée inconditionnellement à l’intégrité territoriale du Mali.

    “Eh Massa Alla”!

    Que fait le gouvernement IBK?

    Il s’appuie sur une décentralisation poussée des régions du nord qui n’est autre chose que l’autonomie de gestion dans un État un et indivisible et espère ainsi faire plier les groupes armés indépendantistes à renoncer à leur projet sécessionniste du nord de notre pays.

    “Patissakana”!

    Quels sont les moyens du régime IBK?

    Ce n’est pas grand chose.

    Ces moyens humains sont limités et à force de gaspiller nos sous et de s’embrouiller avec tous ses partenaires, il est réduit à augmenter les taxes douanières et à endetter le pays sur les marchés financiers plus chèrement que d’habitude.

    “I kana ni fô nyé ko”
    “Alla kana an malo”

    Cela va t-il suffire?

    Non malheureusement, il nous faut revigorer et très vite notre diplomatie, pour tuer dans l’œuf toute chance de velléités sécessionnistes et de mettre sur place des forces de combat alternatives à l’armée malienne au nord si jamais on ne peut pas l’équiper et l’entraîner convenablement à très très court terme.

    “Koutoubouyé”!

    Et le régime IBK est-il conscient de cela?

    Malheureusement non, il est aussi perdu dans sa mauvaise gouvernance que le citoyen lamba au Mali entre résignations et courbure d’échine face aux voyous armés du nord.

    C’est le traumatisme total dans le pays, le Black-out!

    Ils ne savent plus où ils en sont car ils n’ont ni vision, ni méthode et leurs moyens sont extrêmement limités et leurs capacités de les employer à bon escient sont infiniment petites.

    “Nma gnogon ko yé”!

    Et qu’est-ce qui peut leurs aider?

    Il leur faut des personnes ressources de large envergure dans le pays comme hors du pays pour activer tous les canaux diplomatiques possibles dans le but de discréditer et de décapiter (à l’extrême) par tous les moyens toutes les capacités de nuisances des groupes armés qui écument le nord de notre pays.

    Le plus tôt est le mieux!

    Wa salam!

  2. Qu’entendez vous par statut de l’opposition. Les pays auxquels nous avons copiés cette démocratie n’ont pas ce “machin”. Pourtant ceux de l’opposition sont connus, se reconnaissent et jouent pleinement leur rôle. On veut tout juste donner l’occasion de partager le gâteau. Sinon, libérer simplement les médias publics, dépolitiser l’administration et élaborer et mettre en œuvre un plan de carrière pour les agents de l’Etat. Chacun peut apprécier et donner son opinion sur la manière dont sont gérées les affaires publiques. Tant que le fonctionnaire craindra pour sa carrière, le commerçant ou l’industriel pour les marchés, l’opposition sera un leurre

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