Les mouvements de femmes des partis politiques qui soutiennent le Président de la République ont organisé un atelier, samedi 19 décembre à la salle des Baquets II du CICB, portant sur la loi d’un quota 30% accordé aux femmes dans les fonctions électives et nominatives. Leur vision, c’est de s’approprier cette loi à travers des mesures rigoureuses qui auront pour repère l’excellence.
Au regard de l’importance de l’ordre du jour, les femmes des partis de la majorité présidentielle des six communes de Bamako et de Kati ont repondu massivement à l’appel. Et pour rehausser l’éclat de la cérémonie, d’éminentes personnalités étaient présentes. D’abord au présidium avec la présence de l’honorable Haïdara Aïchata Belco Cissé, marraine ; la Présidente des mouvements de femmes des partis de la majorité présidentielle, Mme Adissa Koureïssi (présidente des femmes de APM MALIKO) ; la présidente du mouvement des femmes du parti CODEM, Mme Gologo Aminata Diarra ; Honorable Keïta de la Commission Loi de l’Assemblée Nationale et Mr Koné représentant L’Union Nationale des Jeunes Musulmans du Mali. Il y avait aussi des chefs de partis politiques tels qu’Ismaël Sacko, Modibo Kadjoké etc.
Edifiant, était le thème : « Appropriation de la loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives ».
A l’ouverture des discours, les personnalités politiques citées ci-haut : elles ont affirmé leur totale adhésion à l’initiative et promis leur accompagnement sur la base du mérite. Leur motivation, pas de bonne gouvernance, de démocratie sans l’implication des femmes dans les affaires de l’Etat.
La Présidente des mouvements de femmes de la majorité, Mme Koureïssi, estime que la validation de cette loi n’est que la concrétisation d’une promesse présidentielle : Amélioration de la représentation des femmes dans les postes nominatifs et électifs. Ce quota de 30% réservé aux nominations des femmes dans les institutions de la République et les services publics, la présidente avec ses membres sont décidées à faire une grande campagne d’information et de sensibilisation à travers le Mali.
Ces propos de la présidente ont été traduits en Bambara par Mme Gologo qui a aussi insisté sur la cohésion entre les femmes. Elle estime que cette initiative doit s’étendre au-delà de majorité présidentielle en y associant, dans l’avenir, les femmes de l’opposition car c’est une question de femmes. Et pour gagner le pari, il faut l’union de toutes les femmes du Mali sans distinction aucune.
Mr Koné, au nom de l’ensemble des confessions religieuses, a soutenu et félicité les femmes pour cette confiance accordée en elles car selon lui, les femmes aussi méritent considération et confiance pourvu que cela n’enfreint pas la religion. « Hommes et femmes, nous sommes tous égaux », a-t-il déclaré.
Quant à L’honorable Aïcha Belco Maïga, marraine des mouvements, le président de la République a gagné son pari. Pour la confidence, quand IBK était président de l’Assemblée Nationale, il a l’habitude de rejeter une proposition de liste de vice-présidents dans laquelle il n’y avait aucune femme. Les femmes du Mali lui doivent reconnaissance. Selon l’honorable, toutes les femmes du Mali sont interpellées pour ce poids, réduire la sous représentativité. Elle a par la suite rassuré les hommes car ce quota de 30% ne traduit pas la volonté des femmes à prendre la place des hommes mais travailler à leur côté.
Pour Chato, le plus dur est à venir : la sensibilisation et l’application. Elle a aussi expliqué que ce quota de 30%, c’ est la possibilité accordée aux femmes d’être sur les listes à hauteur de 30% et non penser que les 30% leur reviennent, de manière absolue, de droit. Ça se mérite. Et cela n’est possible sans la culture de l’excellence et la solidarité.
Boubacar Yalkoué