Loi électorale : le PSDA revient à la charge

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Alors que le CNT est en session extraordinaire pour définir les défis des élections, le parti d’Ismaël Sacko s’est illustré par une sortie pimentée. La formation estime en effet que les dés sont pipés et que les conseillers nationaux ne font qu’une parodie de validation de la mouture finale de la loi électorale.
À peine sorti d’un bras de fer avec l’administration territoriale où un syndicat militaire actif sur les réseaux sociaux avait demandé sa dissolution, l’ex allié d’IBK remet ça. L’opposant rappelle déjà que les coups d’Etat sont toujours sanctionnés à terme par une élection sauf que le chronomètre malien semble interminable à ses yeux.
Pour le PSDA, les militaires aux affaires sont loin du théâtre des opérations soldé par le retrait tactique d’une mission dirigée par le Premier Ministre ( qui s’est refait une santé au Burkina). Sont ainsi fustigés les fidèles soutiens du président et de son chef de gouvernement en ces termes : ” les Assimites et leur « force de changement » sentant perdre la confiance et l’estime de l’opinion nationale pour défaut de résultats sur le plan sécuritaire et économique, s’adonnent à leur sport favori : le mensonge d’état et la forfaiture, une voie sans issue. Le choguellisme, ce concept malsain, toxique et clivant a très vite montré ses limites en matière de bonne gouvernance. Le mythe s’est brisé et la glace a volé en éclat, le voile d’un Premier Ministre peureux et hanté par la peur d’être traqué et rattrapé par les dossiers de détournements de fonds portant sur plus de 600.000 000 millions de F CFA en lien avec sa gestion calamiteuse de l’AMRPT”.
Et de rappeler que le patron de la Primature  déclarait que chaque centimètre carré du territoire malien est couvert et protégé par les FAMAs sans avoir été capable de parcourir quelques kilomètres qui séparent Gao d’Ansongo, sa terre natale, pour cause d’insécurité. Ismaël Sacko considère par ailleurs que la modification de la loi électorale récemment votée par le CNT est le signe d’un manque de cap et de constance: une mauvaise foi dans l’organisation des élections.
” L’appellation «ville de Bamako» est bien le mimétisme d’un copié-collé parisien que les Assimites imitent et calquent malgré « leur souveraineté retrouvée ». Et pire, les communes sont remplacées par les arrondissements à la tête desquels les sous- préfets seront nommés afin de diligenter et tripatouiller les élections au profit du roi. Le 4ème coup d’état constitutionnel est en marche contre le peuple traumatisé et docile du Mali”, à ses yeux.
Il argumente cet angle de lecture par la récession budgétaire et l’austérité financière, tout en martelant l’inopportunité du découpage. Ainsi M Sacko entrevoit par ailleurs une loi électorale taillée sur mesure qui favorisera l’émergence d’un régime endoctriné.
Au sujet du référendum, en plus de soutenir que qu’il porte les germes de l’instabilité de nos institutions, il estime que la junte n’a ni la légitimité ni la légalité de porter un projet de nouvelle constitution qu’il conseille d’abandonner par conséquent. Cette sortie musclée et radicale de l’ancien conseiller à Koulouba risque de faire tâche d’huile.

I. KEÏTA

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