Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a prêté serment, le mardi dernier dans la matinée, au palais de la culture, pour son second et dernier mandat. Le même jour, dans l’après-midi, Soumaïla Cissé et ses partisans ont tenu un meeting de contestation de sa légitimité.
Néanmoins, la Cour suprême du Mali a accompli son devoir en renvoyant IBK dans l’exercice de ses fonctions de président de la République du Mali. Cette cérémonie de prestation solennelle a regroupé les partisans du président réélu. Sans éteindre le feu de la contestation.
Mais ce qui est sûr, ce qu’elle n’a pas eu l’onction d’une bonne partie de la population du Mali. Si au palais de la culture, on notait la présence des certaines de personnalités du Mali (anciens présidents, anciens Premiers ministres et leaders religieux), force est de constater que plusieurs autres personnalités ont brillé par leur absence. Toute chose qui égratigne la conscience du président de la République, qui aurait certainement voulu que tous les fils du Mali se réunissaient ce jour, pour assister à sa prestation de serment. Malheureusement, IBK ne fait pas l’unanimité aujourd’hui. Sa légitimité est contestée par bon nombre de Maliens.
C’est pourquoi, dans son discours, après sa prestation de serment, le président de la République n’était vraiment pas dans son «assiette». Connu comme quelqu’un qui a une maîtrise parfaite du français, IBK cherchait les mots pour s’adresser au public. On sentait un tantinet d’hésitation au cours de la lecture de son discours. Toute chose qui n’est pas habituelle chez lui.
Par ailleurs, ce qui est passé ne reviendra plus. Le président de la République doit rassembler tous les Maliens autour de lui, pour entamer une vraie réconciliation nationale, mais aussi, s’assurer une légitimité.
Diango COULIBALY
