L’ouvrage intitulé « Les commissions électorales en Afrique de l’Ouest : Analyse comparée » du politologue béninois Mathias Hounkpe et du professeur Ismaila Madior Fall vient d’être présenté au public au cours d’une cérémonie au Centre international de conférences de Bamako.
Y ont notamment assisté le ministre des Relations avec les Institutions, Abdoulaye Sall, la représentante résidente de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES), Mme Annette Lohmann, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamountani, Mathias Hounkpe, des députés, des représentants de partis politiques et de la société civile et des personnes en charge de questions électorales.
Ce livre de 200 pages résume le statut et la périodicité du bureau des commissions électorales, le fonctionnement des commissions électorales et la gestion des élections en Afrique de l’Ouest. Il aborde aussi les problèmes liés à la gestion de ces élections « quelques bonnes et moins bonnes pratiques », les principes, normes et standards électoraux, l’harmonisation des scrutins électoraux et les formes d’assistance en matière électorale et trace une comparaison entre les élections francophones et anglophones.
L’ouvrage est conçu comme une contribution au débat politique général sur le rôle et le fonctionnement des commissions électorales dans les processus électoraux. Il constitue aussi un appui à la recherche de l’amélioration des performances institutionnelles et un appel à la bonne gestion des élections au bénéfice de scrutins démocratiques, crédibles, transparents, apaisés, gages de stabilité et de paix.
L’ouvrage de Mathias Hounkpe et Ismaila Madior Fall est à sa 2ème édition. Il a été édité et publié par le bureau régional de la fondation Friedrich Ebert à Abuja (Nigeria) en collaboration avec l’unité d’assistance électorale de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Tandis que l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, assurait la modération des débats, Me Moustapha Cissé expliquait la conception et le fonctionnement de la CENI malienne qu’il avait présidée par le passé. L’un des auteurs de l’ouvrage, Mathias Hounkpe, a décrit l’expérience des commissions électorales en soulignant que la représentation des partis politiques en leur sein constituait une particularité des pays francophones d’Afrique. L’expérience montre cependant que cette particularité n’a rien de déterminant, ni dans un sens, ni dans l’autre, sur la qualité des scrutins.
Mme Annette Lohmann a, elle, souligné le plus grand mérite de l’ouvrage : établir les ressemblances et dissemblances relevées dans le fonctionnement des commissions électorales en Afrique de l’Ouest, mettre en exergue les leçons apprises et les meilleures pratiques susceptibles d’aider les pays ambitionnant d’améliorer leurs processus électoraux à travers l’introduction de normes électorales solides et durables dans la sous-région.
La représentante résidente de la FES a jugé capitale la mission des commissions électorales chargées de la supervision et du suivi de l’ensemble du processus et des opérations électorales et référendaires. Chargées aussi de veiller à la régularité des opérations, au respect et à l’application de la loi aussi bien par les autorités administratives, les partis politiques, les candidats que les électeurs. Mme Annette Lohmann a relevé que si les élections sont le moyen de légitimer des institutions de gouvernance, elles constituent aussi l’un des principaux éléments malheureusement à l’origine de la violence et de l’insécurité en Afrique.
mardi 11 octobre 2011