Commencée depuis le 1er octobre dernier, la révision des listes électorales couvre l’ensemble du territoire malien. Prévu pour un mois, la révision spéciale de la liste électorale a finalement été prolongée jusqu’au 20 novembre pour permettre aux retardataires de s’inscrire et de procéder aux radiations. Mais le paradoxe est que des Maliens ont été oubliés par le programme de cette révision des listes.
Depuis le 1er Octobre dernier, une vaste campagne est menée pour mobiliser les citoyens pour qu’ils aillent se faire enregistrer dans le cadre d’une révision spéciale de la liste électorale. Si le processus a débuté avec lenteur, les quinze derniers jours ont été débordants pour les agents de la révision à cause de l’arrivée massive d’électeurs.
Durant la dernière semaine du mois d’octobre, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné, a entamé une série de visites sur le terrain pour s’assurer de l’avancée et du bon déroulement de la révision spéciale. S’il est vrai qu’en général le résultat du processus est satisfaisant et que les populations affichent réellement leur satisfaction parce qu’elles ont en plus la chance de choisir leur centre de vote, il existe cependant un paradoxe. Les mécontentements d’une frange de la population non moins importants pour une élection transparente, apaiser et démocratique nuis à la réussite du processus. En effet, tout les maliens n’ont pas été pris en compte par le programme spécial de révision de la liste électorale.
Le ministre en a été informé au passage de sa délégation en commune VI du district de Bamako. Pendant le mois d’octobre, mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion au Mali, qui couvrait la révision spéciale de la liste électorale, des Maliens ont été l’objet d’une sorte de rejet : il s’agit de Maliens de l’extérieur de retour au pays, compte tenu de certaines circonstances en Afrique. Ils ne pourront pas voter au même titre que leurs compatriotes.
Ils ont tout simplement été oubliés par le programme mis en place pour la révision spéciale de la liste électorale. Cette revision spéciale doit pourtant permettre à tous les Maliens non inscrits et tous ceux qui n’ont pas retiré leurs cartes d’électeur de se mettre à jour pour pouvoir voter en 2012. Mais les Maliens de l’extérieur de retour au pays n’auront pas la chance de jouir de leur droit de citoyenneté en 2012 de choisir leurs hommes à la tête du pays lors de la présidentielle d’avril prochain. Devront-ils alors se soumettre à leur sort et se contenter de regarder les autres ?
Oumar Fatogoma Dembélé, Stagiaire