Liste des présidents d'honneur du Pdes : Le nom de Babani Sissoko rajouté à la main

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Le 17 juillet dernier, il y avait  la foule des grands jours au Cicb. La raison ? L’événement avec un grand "E”, celui du lancement du parti présidentiel. Le clou de ce rassemblement ? Le dévoilement de têtes dirigeantes des mastodontes.

La plus grande salle des lieux, archicomble, a d’abord eu droit aux proverbes et maximes de Sy Solomane Sy, à la fumée noirâtre et asphyxiante de la mascotte de Ségou (il portait sur la tête un canari en feu) et aux roucoulements de Mamou Sidibé, l’autre diva du Wassalou. Ce fut ensuite la lecture des listes des membres du bureau provisoire, des éléments des commissions de travail, et des présidents d’honneur ; le tout salué par une brigade de Vuvuzelas (peints aux couleurs du parti) digne de la Rome antique. C’est le moment le plus attendu à coup sûr ; plus que le discours du président Séméga qui devait suivre.

 

Daga congédié

C’est Mc Dagamaissa qui va entamer le bal de la lecture. Le mari de Babani Koné, en vrai ”niamakala” égrène les noms à coup de louanges. Mais brusquement, il leva tête, regarda derrière lui et s’arrêta devant le nom de El Moctar, le ministre moustachu. Pourquoi ? Nos enquêtes vont permettre de savoir que Daga avait été interpellé par l’organisation (M. Diarra plus précisément) en ces termes : abrèges, la liste est très longue ! Vexé, Daga a abdiqué. Ce fut alors à Mc Zoumana Kané  (un transfuge venu dans les bagages de N’diaye Ba) de poursuivre l’œuvre. Professeur de lycée de formation (envoyé à l’Omatho par le ministre Ba), Z. Kané attaqua un exercice facilement- et furtivement- comme un petit blocage, un petit trébuchement anormal pour un pro. Re- pourquoi ? Et ré-enquête ! Zoumana Kané, un monsieur très accueillant est avenant n’a effectivement pas connu ce petit flottement par carence ou manque de concertation. Mais il y avait de quoi être désarçonné : le nom de Babani Sissoko, député, baron de Dabia et vieux sac de piment en dollar, a été rajouté à la main (Bic bleu) dans la liste des présidents d’honneur ! Futanké de Dabia, chanté par toutes les grandes griottes qui se respectent traité en intrus. Serait-il juste bon pour apporter la mairie de chez lui au parti et le siège de député du coin ? Ça n’est pas beaucoup ! L’on comprend alors que dans cette salle bondée du Cicb, Babani était comme un cheveu sur une soupe. A la ronde, l’on s’interpellait, l’on se donnait des accolades et certains se bousculaient pour aller vers d’autres. Le baron de Dabia était, quant à lui, abandonné sur sa chaise, sage comme une image. Il se tenait dignement droit et personne ne semblait prendre conscience de sa présence. Il était laissé à lui-même dans le vacarme, le brouhaha et la grand-messe. Jamais personne ne l’a dérangé dans son coin où, autour de lui, tout n’était qu’agitations et salamalecs. Le grand Babani Futanké Sissoko, traité comme un orphelin déshérité ? Allah hou Akbar !

Amadou Tall

 

Drapeau national

Quand les élus le bafouent

Par le passé, le drapeau national était un symbole sacré respecté de tous. La montée et la descente des couleurs étaient un évènement qui ne passait jamais inaperçu. Dans les écoles, c’était un honneur d’être choisi pour la montée des couleurs. Aujourd’hui, le constat est tout autre. Certains Maliens n’ont plus de considération pour les couleurs nationales, chacun l’utilise à sa guise, sans tenir compte de leurs valeurs et de leur importance.

N’est-il pas fréquent de voir les élus porter leurs écharpes à l’envers, c’est une honte ! Or dès qu’on porte l’écharpe à l’envers, l’élu en question fait honneur à un autre pays (la Guinée) qui a les mêmes couleurs que le Mali. (Vert, jaune, rouge au Mali, rouge jaune vert en Guinée). Les couleurs du Mali renversé ou à l’envers devient le drapeau guinéen. Le hic  est que ces élus ne connaissent pas les couleurs ni leur disposition.

Le cinquantenaire n’est-il pas une occasion d’enseigner aux Maliens le drapeau national, à commencer par les élus.

Djibril Sacko

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