L’inamovible

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Blaise Compaore
Blaise Compaoré

En contrepartie des efforts qu’il a consentis pour la mise en place d’un accord préliminaire ayant facilité l’organisation et la tenue des élections sur toute l’étendue du territoire malien et du cantonnement de certains groupuscules armés du nord, de la part des plusieurs observateurs de la crise malienne, le Président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur mandaté par la CEDEAO, a reçu et encaissé les critiques, superlatifs dégradants et campagnes de dénigrements. Et malgré la fâcherie et la bouderie du nouveau pouvoir central de Bamako, la stratégie des voisins ouest-africains et de la communauté internationale reste la même qu’au départ : Blaise Compaoré est le médiateur mandaté par la CEDEAO et durablement soutenu par les acteurs clés de la résolution de la crise dont Paris et Washington.

A chacun son touareg, à chacun son djihadiste, à chacun son médiateur : telle est la conception des uns et des autres parmi les protagonistes de la crise malienne dans le processus de la recherche d’une solution définitive des conflits du nord.

Nationaliste de la tête au pied, le Président Ibrahim Boubacar Keita, avant son élection, entretenait des relations étroites avec son cadet du pays des hommes intègres. Mais comme à son chacun aussi son candidat à la veille des élections, le Président IBK a fini par comprendre que son désormais homologue n’avait consenti aucun concours pour son élection. De même que le sénégalais Macky, IBK le voit comme un ennemi.

Pis, lors d’un sommet ouest-africain, Compaoré dans un court discours a mentionné l’expression « le problème de l’Azawad ». Il est donc banni par celui qui prétendrait seulement l’attendre de pieds fermes. C’est le début d’une rupture éphémère.

Depuis lors, le fil est quasiment coupé entre les deux homologues, mais pour qui connait le taiseux tombeur de Sankara n’est pas du genre d’homme qui cherche vaille que vaille l’admiration des autres. Il préfère s’occuper de ce qui le concerne avec la plus grande discrétion sans se laisser emporter ou distraire. Alors, les critiques des officiels maliens qui ignorent ne pouvoir couper le pont Bamako-Ouaga ne sont rien pour lui qui détient une clé en or : son inamovibilité tant qu’il vit sur la question du nord Mali. Tombent à l’eau ses détracteurs qui souhaitaient pour lui, une défaite politique intérieure qui l’amènerait à ne pouvoir être à même de faire la médiation entre les Maliens. C’est ignorer que l’homme fort de koysam -palais présidentiel à Ouagadougou- de par ses soutiens des chefferies traditionnelles, au plus profond et solide des plateaux mossis ne doit pas son fauteuil et son influence à des spectateurs de meetings. En tout cas ses actuels opposants quoique déterminés, savent qu’il ne lâchera pas.

Si à Bamako, tel que le conçoivent moins grave certains proches d’IBK, ‘’ aller avec les algériens afin de faire coopérer les pays du champ dans la gestion de la question sécuritaire’’ est vu comme une manière d’éviter la base prônée par les Français, à Paris et Washington la thèse est tout simplement inadmissible. Car sans l’Algérie, la communauté internationale réunie au sein d’un front solidaire a su libérer et promettre de milliards au Mali. « Ce n’est pas maintenant que le plus dur est fait qu’ils osent s’approcher pour avoir une voix haute, fulmine un analyste qui ajoute, les Algériens qui sont tout simplement hostiles à l’installation jusqu’au nez [sud] d’une base de l’ancienne puissance coloniale se fatiguent de croire que les Maliens qui, eux aussi préfèrent leur approche au lieu de la française ont le dernier mot.» A-t-il eu raison de le dire ? En tout cas selon le Ministre malien de la défense, « un accord de défense avec la France sera signé avant la fin de ce mois », comprendra qui pourra, c’est décidé sans l’aval des élus du peuple.

Une chose n’est pas nouvelle selon un diplomate mauritanien : « Sur la question du nord Mali, il y a belle lurette, Paris et Alger divergent catégoriquement sur ce qu’il faut faire, et il sera difficile d’essayer de les converger», qui ajoute « c’est pourquoi, même dans le processus du dialogue, Paris soutient une position beaucoup plus proche des rebelles du mnla, tandis qu’Alger se range du coté des anciens d’Ançar-Eddine. Le mnla sait pourquoi il vaut mieux pour lui négocier sous la médiation burkinabè.»

Et, le déplacement du conseil de sécurité en février jusqu’à Bamako et la médiation des marocains ne visaient qu’une chose : « la poursuite des pourparlers sous la médiation de la diplomatie burkinabé.»

C’est enfin qu’au bout des tiraillements et bouderies diplomatiques que le pouvoir central de Bamakoquia longtemps hésité avec qui toper entre Alger et Paris a fini par comprendre que la rivalité de leadership pour le contrôle de la bande sahélo-saharienne qui existe entre Alger et Paris n’est pas prête à se dissiper. Et le seul médiateur qui fait plus l’unanimité au sein de toutes les instances internationales est celle du Burkina Faso.

Avec lucidité, le très franc nouveau Premier Ministre malien, Moussa Mara, au cours de sa présentation de la politique générale du gouvernement n’a pas manqué à restaurer ce qui est insaisissable : Un retour à Ouaga est sous-entendu dans son discours. Quand on sait aussi que pour des sérieuses négociations qui n’excluent pas l’aboutissement d’une signature d’un « accord de Bamako », les caciques de mouvements armés, par peur de leur propre sécurité ne mettront jamais pieds à Bamako tant qu’une issue définitive n’est pas acquise. Trop d’épines sous trop de pieds.

Chez les décomplexés ouest-africains [Ghanéens, Nigérians et Nigériens], il est inconcevable pour eux subsahariens de continuer à courtiser les algériens pour quoi que ce soit. « Notre intérêt le plus absolu est de savoir coopérer dans notre union sous régionale afin d’amener nos Etat vers l’émergence, source de notre pouvoir de s’auto-sécuriser, lâche un diplomate qui dit croire aux objectifs fixés par le conseil de paix et de sécurité de l’unité africaine pour la mise en place prochaine d’une force d’intervention rapide régionale.» Ici, on est surtout confiant avec Paris.
Après moult tentatives de lui retirer la direction des médiations, le pouvoir central de Bamako n’a donc perdu que du temps.
I M T
La Révélation

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7 COMMENTAIRES

  1. c’est un pays que j’aime,les cultures se croise et les langues aussi,mai blaise n’est pas un bon mediateur pour le mali.

  2. Attendons qu’il soit réélu chez lui d’abords? Du fait que son mandat expire bientôt, il devient un negociateur faible

  3. Pour le. Moment on dit. Dieu merci parceque .blaise a tier son proper Frere ceux dernier ne peu pas dinner UN bon chemin a quelque in d Autre merci

  4. IBK doit rester ferme et tourner définitivement la page de la médiation Blaise Compaoré initiée par Sarkozy pour, sinon diviser le Mali ou à tout le moins donner une “large autonomie à l’Azawad” dixit Djibril Bassolé.
    Pour ce faire il doit s’appuyer sur le peuple qui l’a élu et qui est prêt à le soutenir par tous les moyens.
    La médiation du Président Blaise sous la bonne couverture de la CEDEAO ne sert que les intérêts de la France et du MNLA.
    Il appartient à IBK de convaincre la CEDEAO que pour discuter de cantonnement et de réinsertion(l’autonomie encore moins l’indépendance n’étant plus à l’ordre jour),il n’est point besoin de faire du tourisme à Ouaga ou je ne sais où.
    IBK doit aussi convaincre et amener la CEDAO à bannir de son espace, toute assistance de quelle que nature que ce soit, aux groupes armées.

  5. Tu racontes de n’importe quoi revenir négocié au Burkina est une folie des journalistes qui font honte a la NATION qui donnent des informations erronée

  6. La mediation du faso est une enorme perte de temps et d’energie. Elle n’aboutira a aucun reglement de ce probleme.
    Les maliens doivent comprare qu’eux seuls pourront resoudre leur probleme.
    Le burkina, ko ba ku ma a bow bara datuku, kuma tè mogo wèrè ma

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