Il se prévaut de l’accord-cadre qui l’immunise à la Primature jusqu’à la fin de ses missions (recouvrer l’intégrité territoriale et organiser les élections), et reconnaît que la libération du Nord ne peut être faite dans un an.
Cheick Modibo Diarra a été clair au cours de son entretien avec la presse en ce vendredi 27 juillet 2012 : la libération du Nord-Mali n’est pas une mince affaire comme tentent de le croire certaines organisations (allusion faite aux Forces patriotiques pour la résistance).
“On peut libérer des villes… mais chasser définitivement du territoire ces bandes islamistes qui se sont installées au Nord il y a dix ans, n’est pas possible de si tôt. Je vous prends un exemple : la première puissance du monde qui est les Etats Unis et toute l’Europe sont depuis 10 ans en train de combattre les mêmes islamistes en Afghanistan sans parvenir à bout. Et c’est ce même réseau qui a pu s’installer au Mali au cours des dix dernières années avec la complicité de tous les Maliens”.
Voilà donc l’équation cornélienne : la libération totale du Nord avec en toile de fond le retour de l’administration dans les zones sous occupation (1ere mission du gouvernement CMD) n’est peut-être pas possible avant dix ans, et tant que cette étape ne sera pas franchie, pas question d’organiser des élections (seconde mission de Cheick Modibo Diarra), et tant que ces deux missions ne seront pas accomplie, pas question pour le PM de pleins pouvoirs de céder son fauteuil primatorial.
C’est dire que les détracteurs de Cheick Modibo Diarra (Ndlr le FDR) sont loin du bout du tunnel. Ils doivent s’en convaincre et aider le gouvernement à faire face aux défis, comme l’a si bien dit CMD. S’ils misent sur le président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré pour démarquer le PM, Cheick Modibo Diarra prévient que l’accord-cadre auquel il doit sa nomination stipule que même le président de la République n’est pas habilité à recevoir sa démission. “Je vais remettre ma démission à qui ?”.
Et d’ailleurs, il avait dit à un de ses confidents que si l’Assemblée nationale (majoritairement constituée des partis du FDR) venait à vouloir mettre les bâtons dans ses roues, il prendrait des ordonnances pour la contourner. Et on pourra assister à ce premier duel dans les jours à venir puisque Cheick Modibo Diarra a décidé de convoquer l’A.N en session extraordinaire pour lui soumettre sa feuille de route récemment élaborée.
Abdoulaye Diakité
Le déni de droit et le prix de l’usurpation: la manifestation flagrante de la prise en otage d’un grand homme politique.
Pléthore d’institutions et gestion collégiale avec des militaires preneurs d’otage du Mali adeptes d’intimidations, d’arrestations arbitraires et de crimes passibles de poursuites de la CPI , sans compter les risques de bicéphalisme et de bicaméralisme dangereux et distrayants, de deux poids et deux mesures à la tête de l’état malien.
L’objectif apparent affiché du président Dioncounda, dans son adresse à la nation du 29/07/2012, est noble car le professeur recherche l’unité et l’union sacré autour du Mali.
Mais il a à faire avec des gens sans vergogne fuyards des combats au nord et pilleurs à Bamako qui n’ont d’autres ambitions que de diriger le Mali dans l’anarchie et le déni de droit total.
Ces individus et leurs acolytes, souvent encagoulés souvent déchaînés sur Internet comme des chevaux de la cavalerie royale hors de leur écurie, n’ont jamais renoncé à empiéter sur les attributions de la justice malienne et celles de nos autorités intérimaires et transitoires.
Pire ils ont continué à porter une atteinte grave à l’intégrité physique et aux biens de citoyens maliens (politiques, militaires, journalistes et hommes d’affaires), ainsi que des biens publics pillés ou illégalement occupés dans l’impunité totale.
Et cela malgré un accord-carton-vide, qu’ils appellent accord-cadre qui permet de les amnistier pour les crimes imprescriptibles qu’ils ont commises en s’attaquant aux institutions de la troisième république du Mali en échange de leur retrait total de la scène politique malienne. Retrait qu’ils n’ont jamais fait par manque de paroles.
En intimidant à mort le président par intérim Dioncounda le 21 mai 2012, dont la sécurité est moins garantie aujourd’hui à Bamako que celle d’une simple boite de nuit, les usurpateurs du 22 mars continuent à dessein, dans leur besogne macabre de profanation du droit et de la justice à Bamako au même titre que les islamistes à Tombouctou.
Si les soldats fuyards de combats peuvent devenir vice présidents d’un pays seulement en retournant leurs armes contre les vieillards de 70 ans, plutôt que de venir au pouvoir par les urnes, il est où le droit?
Le multiplicateur de ce risque stupide est qu’il aurait désormais autant de postes de vice présidence que de porteurs d’armes au Mali puisque ce serait la loi du plus fort qui prendra le dessus sur les lois de la république.
Si des soldats pilleurs de nos administrations et de nos commerces, de surcroît cagoulés jusque sur les toits de l’aéroport de Bamako Senou, et s’adonnant à des crimes passibles de poursuites de la CPI, échappent à la justice et se voient confiés un comité militaire au sein de l’armée malienne que l’on veut républicaine, il est où l’état de droit?
Le multiplicateur de cette farce géante est qu’il y aura désormais autant de comités militaires que de groupuscules armés qui auront gentillement oublié de se conformer à la discipline militaire et à l’éthique du soldat.
Bref une solution de facilité dans la recherche de l’unité nationale et de la stabilité du pays dont il faut sérieusement analyser les conditions dans lesquelles le président Dioncounda le propose aux maliens, si il n’y a pas fait sous les contraintes d’une menace quelle qu’elle soit.
Si cela est avéré (ce qu’une commission d’enquête parlementaire et une mission d’enquête de la cour suprême du Mali doivent vérifier en toute liberté) il y aurait un dangereux vice sur le fonctionnement de nos institutions qui rendrait nulle et non avenue l’adresse à la nation du 29/07/2012 de Dioncounda Traoré.
Mes chers amis depuis le 22 mars 2012 de mascarade en mascarade on n’assiste qu’au déni de droit à la sauce d’usurpateurs à la peau dure qui ont trahi leur serment et trahi le Mali en abandonnant le nord à des fous de Dieu dans le seul but d’instaurer une dictature militaire au sud de notre pays dans laquelle il faut vite oublier les libertés fondamentales des citoyens maliens (libertés d’opinion, d’expression et d’association)
Le président Dioncounda agressé et humilié à la face du monde est un homme d’envergure mais il est pris en otage par une bande de militaires apatrides car sa sécurité est inférieure à zéro actuellement dans l’anarchie et les règlements de comptes bamakois.
À tous les patriotes convaincus, à tous les amis du Mali, à la communauté internationale, à la CEDEAO, l’heure est grave et la république est en danger au Mali!
Le formidable système démocratique qui permettait l’alternance politique pacifique au Mali depuis 2 décennies vient d’être dilué anticonstitutionnellement dans un montage grossier de gestion collégiale et confuse du Mali dans le seul but de museler les maliens et les mettre sous le joug de bidasses incapables de combattre Charlot armé, fantassins de la médiocrité militaire à gogo.
Alors que le président par intérim sous contraintes sécuritaires de sa propre personne qui propose cet attelage de la honte porteur des germes d’un autre coup de force, n’est nullement permis par la constitution du 25/02/1992 de changer d’un iota l’architecture institutionnelle du Mali pendant la période intérimaire et transitoire sans l’accord formel des présidents de l’Assemblée nationale, du Haut Conseil des collectivités territoriales et de la Cour constitutionnelle (article 50 de la constitution).
Aux députés à l’assemblée Nationale du Mali, à nos juges constitutionnalistes , à tous les démocrates convaincus ne laissez jamais la supercherie abuser à nouveau de notre droit et de notre constitution sinon ce serait un chienlit sans nom, c’est à dire la fin de la troisième république du Mali et la porte ouverte à une aventure militaire répressive et sans fin.
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