Libération du nord: La CEDEAO, un handicap ?

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La communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) reste confuse, aux yeux des maliens, dans sa politique de soutien aux autorités du pays pour la libération des régions nord occupées par des islamistes depuis des mois. Toute chose qui entache fortement la bonne foi d’Alassane Dramane Ouattara et ses homologues à trouver des issues rapides et efficaces aux crises qui secouent le Mali.

D’ailleurs certains pensent que la communauté constitue un handicap à la résolution des dites crises, en tout cas celle en est une illustration.

Annoncée pour le maintien de la sécurité des institutions de la république, l’intervention des forces de la CEDEAO avait vivement été rejetée par la junte de Kati, qui croit avoir juste besoin de l’arsenal de guerre pour équiper les forces nationales et non des hommes. Plusieurs fois, ce besoin indispensable à l’enclenchement des opérations dans le septentrion par l’armée malienne est passé sous silence au profit des jeux de mots. Et pire, les matériels commandés par les autorités se trouveraient bloquer au niveau des ports de certains pays membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui refuserait qu’ils soient enlevés par les autorités actuel du Mali.

Cette attitude difficile à comprendre pour le commun des mortels a été dénoncée par les putschistes du 22 mars à travers l’intervention d’un de leur porte parole en la personne de Bakary Mariko. C’était sur les ondes de la chaine française RFI. Pourquoi ce blocage ?

Pourquoi ce comportement de ADO et de Condé de vouloir bloquer le matériel militaire destiné au Mali et de maintenir l’équipe Cheick Modibo Diarra sur la sellette (des marionnettes).

A observer de près la médiation de la CEDEAO dans la crise malienne, le résultat ne fait pas chaud au cœur selon plusieurs observateurs. Et l’échec est palpable, car après six mois, le Mali se trouve toujours dans la case de départ : La crise institutionnelle. En effet, au lendemain du putsch du 22 mars ayant conduit à la démission du président Amadou Toumani Touré, la CEDEAO avait demandé et obtenu le retour à l’ordre constitutionnel. Ce retour à l’ordre constitutionnel matérialisé par l’investiture du président de l’Assemblée nationale à la tête de la magistrature suprême laissait espérer un lendemain meilleur pour l’assistance de la CEDEAO. Après ce grand pas cité comme un préalable à la reconquête des trois régions du nord, la CEDEAO peine à trouver une formule adaptée au cas Mali pour boucler la boucle, la crise demeure. Que de sommets, mais peu de concret.

S’agissant du nord, aucun processus réel n’est véritablement enclenché pour assoupir la souffrance des milliers de maliennes et maliens vivants sous l’emprise des islamistes. Ce peuple martyrisé espérerait de la CEDEAO un appui, ne serait ce que logistique pour qu’ensemble nous mettions ces salafistes hors d’état de nuire.

Pour une fois, la CEDEAO ne devrait elle pas aller au delà des jeux politiciens et privilégier l’intérêt supérieur du peuple malien ? Et laisser enfin nos armes nous parvenir pour que les militaires se mettent au boulot.

Issa B Dembélé

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3 COMMENTAIRES

  1. La CEDEAO n’a fait que nous mettre en retard parce qu’elle avait des interets autres que ceux du Mali à défendre.Il faut avoir une cécité intellectuelle ou une mauvaise foi sans limite pour ne pas comprendre cela. Quelques faits suffisent pour corroborer cela:
    1. Dans le scénario du coup d’état consommé: si la CEDEAO après avoir analysé les raisons du coup d’état (qui sont parfaitement valables au regard de l’état de décrépitude de l’état malien); si la CEDEAO avait donc dit, vous etes suspendu de notre organisation jusqu’à un retour à l’ordre constitutionnel normal. Toutefois compte tenu de la gravité de l’occupation du territoire, nous sommes prets à vous aider militairement à votre demande.Dans ce cas est-ce qu’aujourd’hui on en serait là? Certainement pas.
    2. Dans le second cas où elle a réussi avec la menace de blocus à ramener l’ordre constitutionnel, si elle avait dit au président intérimaire: tout le monde sait que vous ne pouvez pas organiser des élections en 40jours.Mettez donc ce temps à profit pour organiser un forum national qui va définir les organes de la transition, choisir les hommes et fixer la durée de la transition avec une feuille de route.La CEDEAO jouera le role de facilitateur. Dioncounda avait ses chances d’etre légitimement élu par ces grands électeurs.
    Au lieu de cela, la CEDEAO a choisi son camp et de sommet en sommet, elle a étalé des menaces, des contradictions, des cafouillages et on est toujours à la case de départ avec le retard qu’on connait et ses conséquences. Quel gachis!!!

  2. Votre malhonnêteté est évidente!!
    Vous ne dites rien qui soit nouveau dans cet article. Si vous osez dire des redites, du mâché déjà, c’est que vous êtes limité intellectuellement.
    La CEDEAO entrave l’action salutaire des militaires maliens! Que font ces militaires avec le peu (sic!) d’armes dont ils disposent? Un coup d’Etat, un affrontement fratricide et des arestations et molestages musclés.
    Si la CEDEAO a bloqué des armes du Mali, chose à prouver d’ailleurs, c’est pour éviter un nouveau coup de force usurpateur de pouvoir par cette junte encline au jeu politique qu’à la libération véritable du pays. Si elle voulait se crédibiliser, elle n’avait qu’à s’engager pour le nord et alors on lui livrerait les armes. Dites seulement si la junte a tenté d’aller au nord et si la CEDEAO l’en a dissuader un jour. On n’a pas besoin d’avoir en excès avant d’être généreux: le peu qu’on a, si l’on est habité par la générosité, on le tend aux autres.
    Je plains celui qui vous paie pour que vous pondiez de telles fadaises et un article aussi insipide et infondé. Votre commanditaire pouvait trouver un autre vendu qui aurait été plus proche de l’actualité et qui aurait évité vos idées infentiles et puériles.

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