Interrogé pour savoir si Yelema était un parti libéral ou socialiste, lors de sa dernière conférence de presse à la Maison de la presse, Moussa Mara a fait remarquer que leur parti politique ne s’embarrasse pas des concepts de libéralisme et de socialisme, il entend aller à l’efficacité, à l’essentiel, vers un Etat respecté, accepté, qui va libérer les énergies.
Le président de Yelema, le Changement, a aussi fait état des 5 axes stratégiques de leur programme. Il s’agit, entre autres, de bâtir un Etat efficace, solidaire, équitable ; de rendre les Maliens plus citoyens, éduqués et ancrés dans leurs racines ; de faire de notre pays une société solidaire ; de stimuler la création de richesses et de contribuer à la réalisation d’une vraie unité africaine. Nous sommes loin des années 60 où l’euphorie des indépendances avait créé une vague d’engouement des idéologies révolutionnaires, notamment le communisme pur et dur.
Aujourd’hui, des personnalités tels que le président ATT ont conduit leur programme, en clamant qu’ils oeuvrent pour l’intérêt du grand public sans faire référence, ni au libéralisme, ni au socialisme. Moussa Mara s’est donc tenu à équidistance de ses courants. Malgré tout, il convient de signaler que nul ne peut aujourd’hui gouverner sans tenir compte des exigences des bailleurs de fonds. Il serait donc illusoire de penser qu’on peut conduire sa politique, en faisant fi des valeurs libérales défendues par nos partenaires au développement.
Quoiqu’on ait tendance, dans le cadre des nouveaux accords, à instaurer un dialogue politique avec la société civile. Se défaire, du coup, du capitalisme occidental, avec son lot de privatisations, tel que prôné par le docteur Oumar Mariko, est-il encore possible ? En tout cas, le président de Yelema, Moussa Mara, n’a pas voulu s’enfermer dans un carcan idéologique. Il a toutefois raison, pour ce qui concerne le Marxisme dur dont l’effondrement, à l’Est, a poussé certains pays de l’Est à s’aligner à l’économie libérale et entrer dans l’Union européenne. Même la Chine communiste n’a pas échappé à cette ouverture économique.
Baba Dembélé