L’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition : « Le gouvernement s’enfonce dans la crise et le pays est au bord de l’implosion ».

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Le jeudi 25 mai, journée de l’Afrique, l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD et non moins chef de file de l’opposition était l’invité de Talk de la télévision panafricaine « Africa 24 ». Au cours du présent entretien, l’honorable Cissé est revenu sur la situation qui prévaut dans notre pays.

D’entrée de jeu, l’honorable Cissé dira que le Mali va mal. Selon lui, le Mali ressemble à un bateau ivre perdu dans l’Océan. La preuve pour lui est la recrudescence des attaques tant au nord et au centre du Mali. Sur la grève des syndicats, l’Honorable Cissé estime que c’était un  manque criard de dialogue entre le gouvernement et les syndicats. C’est ainsi qu’il a fustigé l’attitude du gouvernement qui selon lui a pris énormément de retard avant de prendre langue avec les syndicats.

Concernant la conférence d’entente nationale, Soumi champion estime qu’il n’y’a pas eu de conférence d’entente nationale. Il y’a juste une case à cocher des Accord d’Alger,  précise-t-il. Car dira-t-il, ni les groupes armés ni l’opposition n’ont assisté à l’ouverture de la conférence d’entente nationale. Les groupes armés ont accepté de participer après. Selon lui, l’opposition n’a reçu l’invitation que le mercredi soit deux jours après l’ouverture de la conférence et l’opposition a regagné la conférence à condition qu’on ne discute pas sur la question du nord seulement, d’autant que le centre du pays se trouve aujourd’hui embrasé par le conflit. Pour l’honorable Cissé, l’élément qui aurait pu dire que la conférence a été un succès était la formation du gouvernement. La formation du gouvernement aurait du tenir compte de cette conférence d’entente nationale en intégrant les membres des groupes armés.

Pour l’honorable Cissé, le gouvernement du Mali n’a qu’une préoccupation électoraliste. Selon le chef de file de l’opposition, il est évident aujourd’hui que l’insécurité avance, de l’extrémité nord en passant par le centre jusqu’aujourd’hui dans le faubourg de Bamako. La situation est d’autant plus préoccupante que les populations se demandent que fait le gouvernement, renchérira-t-il. Pour lui, la question d’insécurité n’est pas une question de moyen d’autant que les députés ont voté la loi de programmation militaire avec le crédit qu’il faut. L’honorable Cissé d’ajouter une couche supplémentaire. Selon lui, le gouvernement s’enfonce dans la crise et le pays est au bord de l’implosion.

Il a tout de même souhaité que les prochaines élections se passent dans la paix et la transparence.

Concernant sa probable candidature, le chef de file de l’opposition a laissé planer le doute en affirmant que l’avenir n’appartient à personne. Il a conclu l’entretien par dire que l’élection est une question de moment. 2013 était un moment sécuritaire. Ce qui a permis à son adversaire de gagner.

Abdrahamane Sissoko

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6 COMMENTAIRES

  1. Maliens, encore une fois: aw kana aw yèrè diè hèrè la (ne vous refuser pas. Ne refuser pas l’avenir du pays et du peuple malien entier.) Vous l’avez fait en 2013 en votant pour quelqu’un qui n’était pas la destiné, dieu l’a voulu ainsi, mais en 2018 si vous ratez Soumaila CISSE, vous raterez pendant trois décennies votre développement économique, sociale, culturelle….A bon entendeur salut.

  2. 2013 était un moment d’insécurité . IBK adversaire de Soumaila CISSE a bénéficié du soutien de la junte militaire qui dirigeait la transition, des chefs religieux et de la société civile. Le vainqueur IBK a tenu des promesses qu’il n’a Jamais pu honorer. Avec cette crise de confiance entre lui et les electeurs va t-il encore demander aux memes electeurs de lui accorder un second quinquennat? Les Maliens savent desormais qu’au une solution positive ne viendra d’IBK qui d’ailleurs ne sait plus ou aller.

    • 2018 est non seulement un moment d’insécurité mais de crises sociales intéressant tous les secteurs vitaux. La sagesse commande a IBK, de se retirer de la course. Il n’a aucune solution pour ramener la paix au Mali.

  3. Excellente analyse de la situation du pays! Il nous faut vraiment Soumaila Cissé en 2018!

  4. Nous ne voulons plus plus de président Malien qui a porté les couleurs ADEMA de ces 20 dernières années il nous faut aujourd’hui un homme expérimenté assidu qui sur le plan sécurité et assiduité soit à hauteur de choses et qui connaît très bien l’administration malienne

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