Le Gouvernement a convoqué le collège électoral pour tenir les élections communales, couplées aux régionales pour le 25 octobre prochain. Le délai limite pour le dépôt des candidatures est annoncé pour ce jeudi à minuit. Seulement voilà: depuis un certain, aussi bien au sein de la majorité présidentielle que de l’opposition, des voix s’élèvent de plus en plus pour demander le report de ces élections communales et régionales. Alors question: le ministre Abdoulaye Idrissa va-t-il continuer à entretenir le mince espoir concernant la tenue de ces compétitions électorales?
Sur la question, l’Honorable Mody N’Diaye de l’URD et président du Groupe parlementaire, VRD (opposition) est catégorique. Joint par nos soins au téléphone, il a déclaré que «même un fou sait qu’on ne peut pas tenir les élections aux dates prévues par le Gouvernement». Il a rappelé les positions de son parti, plusieurs fois exprimées lors du cadre de concertation entre le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et la classe politique. Selon le député Takokelen de l’URD à Baraouëli, les conditions ne sont pas réunies pour tenir les élections sur toute l’étendue du territoire. Selon le président du Groupe parlementaire VRD, l’insécurité est généralisée un peu partout sur le territoire. En plus, le député de Baraouëli a indiqué que l’Accord de paix et de réconciliation prévoit qu’on ne peut pas tenir d’élection au nord avant 18 mois. «A moins que le Gouvernement ne remette en cause sa signature, il ne doit pas organiser les élections aux dates annoncées», a-t-il relevé. Qu’à cela ne tienne, il a affirmé que son parti est prêt pour participer pleinement à ces élections si le Gouvernement maintenait les dates annoncées.
Du côté de la majorité présidentielle, on a préféré adopter une posture plus amicale. En effet, selon une source sûre, les alliés du pouvoir, eux aussi, souhaitent que le Gouvernement reporte ces élections. En effet, au cours d’une réunion de son Secrétariat permanent, la majorité présidentielle a fortement réclamé le report de ces élections. Selon notre source, à cet effet, elle a élaboré un mémorandum qu’elle a soumis au ministre en charge des élections dans lequel elle demande le report des communales couplées aux régionales annoncées pour le 25 septembre prochain.
Sur la question, nous avons joint le Secrétaire à la communication de l’ADEMA, l’Honorable Yaya Sangaré, qui était dans sa circonscription pour l’élaboration des listes électorales de son parti. Selon lui, beaucoup de facteurs militent pour le report de ces élections. Tout d’abord, il a cité l’insécurité. Il a martelé que celle-ci va empêcher que les élections se tiennent sur toute l’étendue du territoire national. «Pourtant le Gouvernement a convoqué le collège électoral pour les communales et les régionales. Or, la loi électorale, telle qu’elle, ne prévoit pas d’élections régionales partielles. Si l’on organise les élections dans les cercles d’une région et qu’on ne parvient pas à le faire dans un cercle, celui qui sera élu président de la région peut-il prétendre avoir la légitimité de toute la région? Les populations de ce cercle ne vont pas le reconnaître comme leur président. Prenons l’exemple sur Ténenkou où l’Etat n’est pas présent. Si l’on organise les élections régionales à Mopti auxquelles Ténenkou ne participe pas, celui qui sera élu peut-il prétendre être le président de toute la région?». Avant d’ajouter: «dans ces conditions si quelqu’un attaque ces élections, la justice les annulera, à coup sûr. On sera devant être un gâchis financier. Je crois qu’il faut éviter cela à notre pays». Selon le Secrétaire à la communication de l’ADEMA, «si l’on prend notre pays, on ne peut organiser les élections que dans deux régions, Sikasso et Kayes. Sauf si le Gouvernement les organise de façon séquentielle, sinon, on est obligé d’aller vers un report». Ce qui va amener le Gouvernement, selon lui, à convoquer un nouveau collège électoral pour organiser seulement les communales. A moins, a-t-il dit, de mettre en place les délégations spéciales auxquelles le Gouvernement ne semble pas favorable. «C’est irresponsable de la part du Gouvernement de dire qu’il ne veut mettre en place les délégations spéciales, au motif que celles-ci ne bénéficient pas de préjugés favorables. Ce sont des agents de l’Etat, s’ils commettent des fautes, l’Etat doit les sanctionner. Dans tous les cas, l’Etat doit réfléchir et prendre une décision. Nous nous sommes prêts, si le Gouvernement maintient les dates, nous allons compétir.
Ce qui est sûr, il ne reste plus beaucoup de temps et beaucoup d’options au Gouvernement. Car, il a déjà épuisé les deux possibilités de prorogation du mandat des conseillers communaux. Le Gouvernement a même bénéficié d’une prorogation spéciale accordée à lui par l’Assemblée nationale. Il ne lui reste plus qu’à tenir ses engagements ou mettre en place des délégations sur les 703 communes du Mali. Ce qui risque de coûter cher au Trésor dans la mesure où ces délégations ont été largement honnies par les députés lors de l’adoption de la prorogation spéciale. Attendons donc de voir d’ici le 25 octobre.
Youssouf Diallo
LA politique aux politiciennes y’en assez de reporter élection çà suffit maintenant.
L’URD et l’ADEMA ne peuvent pas continuer a percevoir les millions de l’Etat sur la base des élections communales de 2009.
Il faut renouveler ces institutions. Même un fou sait que l’URD veut tout simplement continuer a bénéficier des largesses de l’Etat Malien. Et les dernières élections au Nigeria tout prêt de nous?
tu es vraiment cinglé mon cher. Est ce l’urd la seule force politique qui critique cette décision bidon? Tu peut être con, cela n’engage que toi mais ne jamais réfléchir et faire une bonne analyse ça alors. Pauvre défenseur du diable.:roll: 🙄 🙄
Les hommes politiques maliens ne pensent qu’à leurs propres intérêts ils n’ont rien à foutre de la population
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