Le ministre de l’Administration Territoriale a proclamé les résultats provisoires de l’élection législative partielle de Baraouëli. Ces résultats donnent l’URD en tête avec 11 112 voix, suivie par l’ADEMA – PASJ, 8 314 voix, le RPM, 6 910 voix, Yelema, 5 149 voix, SADI 2 357 voix et la CODEM, 2 294 voix.
A l’analyse de ces résultats, le parti présidentiel sera exclu du second tour, lequel mettra aux prises le candidat de l’URD, Modibo Niaré et celui de l’ADEMA-PASJ, l’ancien député Bourema Dicko.
Ce qui a amené certains observateurs de la scène politique à conclure hâtivement que la défaite du parti présidentiel lors de cette élection constitue un vote sanction contre la gouvernance actuelle du pays. Que non! Les populations de Baraouëli ont librement et majoritairement exprimé leur choix pour les candidats de l’URD et de l’ADEMA-PASJ.
Et le cercle de Baraouëli est réputé être un fief pour le principal parti de l’opposition, comme en témoigne la victoire au premier tour de l’URD lors des législatives de 2013. L’URD dispose également dans le cercle de Baraouëli du plus grand nombre maires. S’y ajoute le fait que son candidat est l’actuel maire de Konobougou. Aussi, le candidat de l’URD a obtenu plus de 3 000 voix dans cette ville.
En outre, le RPM était face au jeune frère du défunt député, candidat du parti Yelema. Ce sont certainement entre autres des pesanteurs sociales qui ont joué contre le parti au pouvoir lors de cette partielle. Autre raison de l’échec du RPM, le fait que le parti au pouvoir est parti à cette élection en rangs dispersés, par manque de consensus autour de son candidat. Selon des indiscrétions, certains militants du RPM ont même appelé à voter contre ce candidat. Aussi, il semble que le candidat du RPM ne dispose pas de fief dans le cercle de Baraouëli. Ce qui n’est pas le cas de certains caciques du parti du Tisserand comme Mamadou Diarrassouba, qui, même à l’opposition en 2009, avait engrangé le plus grand nombre de maires dans le cercle de Dioïla.
Face au débat, nous avons joint hier au téléphone le Secrétaire à l’organisation du RPM, Mamadou Diarrassouba, non moins Premier Questeur de l’Assemblée nationale, qui a estimé que le vote de Baraouëli «n’a rien voir avec la gouvernance actuelle du pays. Les élections des députés sont des élections de proximité. Les gens votent en fonction de l’ancrage social des candidats».
Il a saisi cette communication pour affirmer que son parti soutiendrait au second tour le candidat de la majorité présidentielle, c’est-à-dire celui du Parti de l’abeille, Bourema Dicko.
Rappelons que le RPM a déjà gagné les législatives partielles de la commune VI et d’Ansongo, avec les élections de Jacqueline Marie Nana et Souleymane Ag AlMahamoud. L’ADEMA a également la législative partielle de Yorosso, après le décès de Dramane Goïta.
Malgré cette décision du RPM de soutenir le candidat de l’ADEMA, le second tour s’annonce très serré entre les deux prétendants au siège vacant suite au décès de l’Honorable Sidi Fomba. Car le report de voix n’est pas automatique en politique. Mais, si la majorité unit toutes ses forces, il n’y a pas de raison que l’ancien député ne puisse être réélu. Attendons donc de voir.
Youssouf Diallo
Cette tentative d’explication de la défaite n’a rien de logique . Les électeurs commencent à comprendre , que se ne sont pas avec les T-shirts , les thés , sucres et quelques minables montants distribués , qu’ils voteront pour un candidat incapable et sans projets concrets de développement pour eux . Avec le temps , les électeurs voient un peu plus clair le système des élus (es) qui ne se soucient AUCUNEMENT d’EUX ( électeurs ) . Continuons , la roue tourne .
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