L’élection présidentielle aura lieu le 29 juillet 2018 au Mali. L’annonce a été faite par le chef du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga lors de la rentrée politique de l’ASMA/CFP dans la Venise malienne. Une annonce qui ne laisse pas l’opposition indifférente en général et l’ADP/Maliba en particulier. Le président de l’Alliance pour la démocratie et la paix (ADP-Maliba) pense que cette annonce est tout à fait normale de la part du Premier ministre Maïga. Mais le plus important pour l’ADP/Maliba reste la fiabilité du processus électoral.
Selon l’honorable Amadou Thiam, des dispositions doivent être prises par le gouvernement pour rendre fiables le processus électoral et les résultats qui seront issus de la présidentielle de juillet prochain. Il s’agit entre autres de l’audit du fichier électoral. Un audit demandé par l’ADP/Mali à travers une correspondance adressée au président de la République et au chef de gouvernement.
Mieux, aucune action n’a été entreprise par le gouvernement pour auditer ce fichier électoral très critiqué par la classe politique. Et le constat est que, à moins de 6 mois des élections, le Mali ne dispose pas de fichier fiable pour garantir un scrutin crédible, pacifique, transparent et accepté par tous.
Le président Thiam dit avoir voulu entendre du Premier ministre, les dispositions qui sont en cours pour le processus électoral. À savoir la sécurisation du centre du pays et la révision du fichier électoral. Selon l’honorable Amadou Thiam, aucune démarche convaincante ne montre que la présidentielle se tiendra sur toute l’étendue du territoire national de façon transparente et sécurisée.
Selon l’honorable Amadou Thiam, le fichier électoral doit être audité pour prendre en compte les nouveaux majeurs et en retirer ceux qui sont décédés ainsi que des doublons. À l’en croire, un organe indépendant doit être créé pour l’organisation des élections afin de garantir la transparence des scrutins.
De même, des explications claires doivent être données sur les 900 mille cartes NINA qui peuvent être source de fraude électorale. Sans oublier l’implication de la classe politique à travers une commission et le redéploiement de l’administration sur tout le territoire national.
Pour l’honorable Thiam, si le gouvernement se précipite pour aller aux élections parce qu’il peut faire voter les Maliens sans réunir toutes les conditions favorables, il prend le risque de conduire le pays vers une crise post-électorale. En bâclant le scrutin, soutient-il, les résultats ne seront pas acceptés par les acteurs et «le pire n’est pas à exclure dans une telle situation».
André TRAORE