Dans le rapport général présenté au président de la République, les participants à la Conférence d’entente nationale (CEN) ont recommandé de négocier avec les terroristes radicaux Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali.
Du 27 mars au 2 avril les Maliens se sont réunis, conformément à l’article 5 de l’Accord d’Alger, pour un débat approfondi sur les causes profondes du conflit qui secoue le pays depuis des années. Ce débat devait, entre autres, prendre en charge la problématique de l’Azawad, dégager les éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et promouvoir une véritable réconciliation nationale.
Aux termes des travaux hier, les participants ont présenté la synthèse du rapport général de la CEN au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Le rapport comporte les causes de la crise et les recommandations pour le retour de la paix dans notre pays.
Les participants, selon le rapporteur général de la conférence, Nouhoum Sangaré, « recommandent de négocier avec les terroristes radicaux Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali tout en préservant le caractère laïc et républicain du Mali ». Aussi, la question de l’Azawad a été évoquée par la conférence. M. Sangaré a affirmé qu’il est convenu que le terme Azawad ne renvoie plus à un projet politique et ne peut englober toutes les régions du Nord.
Sur le plan sécuritaire, la CEN a exprimé la nécessité d’impliquer les populations de base à la gestion des crises, d’accélérer le processus de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Les participants, ont également exigé la dépolitisation de l’armée, sa reconstitution et son redéploiement sur toute l’entendue du territoire national.
La CEN exige le retour de l’administration et de l’armée malienne à Kidal et dans toutes les autres localités avant l’élaboration de la Charte de paix dont les recommandations de la présente conférence doivent constituer les éléments constitutifs. L’amélioration de la gouvernance et les conditions d’accès aux services sociaux de base sont aussi des vœux les plus ardents des participants à la CEN.
Recevant le rapport des mains du président de la CEN, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a promis de « prendre sous peu les décisions qui permettront de capitaliser au mieux les recommandations de la Conférence d’entente nationale. Ainsi, cela a été précisé à l’ouverture de vos travaux, les éléments constitutifs de la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale vont faire l’objet d’une très large diffusion. Celle-ci concernera notamment les populations résidant sur le territoire national, nos compatriotes réfugiés et la diaspora malienne ».
Sans le dire expressément, la CEN dans son rapport vient de donner raison à Tiébilé Dramé, qui a été le premier à demander au gouvernement de négocier avec Iyad Ag Ghali. Cette proposition qui avait été à l’époque considérée comme fantaisiste, apparait aujourd’hui comme un passage obligé pour réinstaurer la paix définitive.
Maliki Diallo
Tiébilé DRAME et les hommes et femmes qui ont proposés cette option de négocier avec les djihadistes sont des ignorants.
On ne peut rien négocier avec un djihadiste, car il est contre la laïcité et toutes les autres religions; il faut retenir cette assertion “Est fanatique celui qui est sûr de posséder la vérité. Il est définitivement enfermé dans cette certitude; il ne peut donc plus participer aux échanges ; il perd l’essentiel de sa personne. Il n’est plus qu’un objet prêt à être manipulé. C’est là le pécher fondamental des religions : faire des adeptes qui ne se posent plus de questions. L’attitude scientifique est exactement à l’opposé.” Albert Jacquard
Personne, personne, personne ne peut négocier quoi que ce soit avec un djihadiste, qui a des idées arrêtées face aux autres qui n’ont pas la même spiritualité que lui, donc, chrétiens, animistes, laïcité sont des termes qu’il n’accepte pas, selon lui ceux-ci sont des mécréants.
J’ai défendu cette position , je reste la dessus goufa, yad doivent être a la table de négociation et de réconciliation sans trop tarder.
Tieblé n’est pas sérieux car quant les chancelleries racistes et coloniales ont imposé la question de Yad? Il était la comme représentant du mali, lui et djonkounda et la junte ont validé pour ne pas discuter avec Yad. Je ne connais pas ce type mais il est malien comme djery Maiga, moussa ag, et tout ces criminels qui parade entre les ambassades occidentales, minusma, et koulouba, alors on doit discuter avec lui, la paix c’est avec tout le monde pas seulement avec les alliés de l’Occident. On doit laisser les maliens de parler et se mettre d’accord.
La POLITIQUE est l’antonyme de la PAIX !!!
Comment peut-on négocier avec des islamistes radicaux qui veulent sans concession un état islamiste par tous les moyens (y compris les armes) et préserver le “caractère laïc et républicain”?
Tiéblé ne peut pas avoir raison. La conférence a noté les interventions de tous ceux qui sont venus s’exprimer; cela ne veut pas dire qu’elle va adopter dans la charte “la négociation avec les islamistes radicaux” Des critères seront nécessaires pour retenir les propositions pertinentes de sortie de crise.
Si Tiéblé dans sa stratégie a envoyé des gens pour exprimer son point de vue, et faire croire que beaucoup de maliens pensent comme lui, il était tout à fait normal que la CEN retienne ce point de vue sans pour autant le légitimer à plus forte raison l’insérer dans la charte si les critères ne sont pas remplis.
Merci pour la réponse à ma question sur la négociation.
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