Pour l’ancien ministre de la Décentralisation et de la ville, Dr Ousmane Sy, le Mali n’est pas encore un pays ” normal ” pour vouloir aller à ce que le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré avait appelé des ” élections cinq étoiles “, c’est-à-dire des opérations électorales totalement satisfaisantes. Il faut, à le croire, résolument expliquer à toute la classe politique que ces élections urgent et ne sont qu’une étape par laquelle il faut passer rapidement pour renforcer la sortie de crise.
Au moment où des voix s’élèvent pour contester l’agenda électoral du gouvernement pour la tenue des communales et régionales le 25 octobre prochain, l’ancien ministre Ousmane Sy rappelle, lui, qu’il est de ceux qui avait vigoureusement milité pour la tenue de ces élections juste après la présidentielle et les législatives de 2013.
Il a explique que les Maliens doivent comprendre que le Mali est jusqu’à aujourd’hui un pays en guerre. Et, il n’est pas normal de vouloir des conditions idéales de sérénité avant d’aller aux urnes pour donner plus de légitimité aux représentants des populations.
Et M. Sy de rappeler que durant la transition, il a accompagné le président Dioncounda Traoré, qui disait à tous ses interlocuteurs qu’il ne fallait pas attendre des élections 5 étoiles au Mali et qu’il fallait aller aux urnes le plus rapidement possible. De la même façon, indique-t-il, après la signature de l’Accord, il urge d’asseoir une base de légitimité par une gouvernance locale issue des urnes.
Pour lui, il est important que le gouvernement explique à la classe politique et à la société civile que “ces élections sont une étape urgente pour renforcer la sortie de crise “. Avant d’ajouter que le plus important c’est que partout où il y a des Maliens, qu’il y ait des élus qui puissent parler légitimement en leur nom. Cela est parfaitement possible. Je ne dis pas qu’il faut nécessairement être aux urnes le 25 octobre prochain, mais il faut y aller dans les meilleurs délais. Et les forces internationales doivent nous y aider.
Par ailleurs, concernant la recrudescence des attaques terroristes poussant certaines personnes à plaider pour un dialogue avec les Iyad Ag Ghaly et autre Amadou Kouffa, Ousmane Sy rejette une telle analyse. «Le projet terroriste et jihadiste de ces individus ne concerne pas que le Mali, mais il va au-delà de notre pays. C’est pourquoi ces criminels ont donné aujourd’hui le nom d’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) à Boko Haram et ses groupes alliés… Alors sur quelle base négocier avec ces criminels. Seuls, nous ne pouvons pas faire face à ces gens ; il faut que la communauté internationale se résolve à donner la réponse qu’il faut à ces terroristes et autres narcotrafiquants».
Pour revenir à la crise malienne, l’ancien ministre exhorte les Maliens à valoriser la diversité légendaire de ce grand peuple, au lieu de la considérer comme une menace. ” La question de l’unité nous a tellement hanté que toute expression de la diversité est vue comme une menace. Et elle nous rattrape à chaque fois. Le Mali a connu 3 coups d’Etat militaires et 4 rébellions armées en 55 ans d’indépendance. Cette instabilité annihile tous nos efforts de développement “, a-t-il déclaré. Avant d’appeler les gouvernants à des réformes en profondeur. “ Le statu quo est intenable. Nous ne pouvons qu’avancer vers les changements attendus “, a-t-il conclu.
Bruno D SEGBEDJI
on organisera dans mosquées sans les femmes et les intellectuels!!! c est genial non!!!
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