Levée de boucliers des victimes de la mauvaise gouvernance foncière : Une alerte au Premier ministre Moussa Mara

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La cité administrative à Bamako, la capitale malienne.

Des milliers de manifestants étaient rassemblés à la Bourse de travail, le lundi 02 septembre 2014, pour une marche sur la Cité Administrative de Bamako. Objectif : rappeler au Gouvernement de Moussa Mara ses engagements à resoudre les problèmes fonciers en tenant compte du droit coutumier des communautés et de l’espaces vital des villages. Cette action, une initiative de la Convergence Malienne contre les Accaparements des Terres (Cmat), réclame une bonne gouvernance foncière dans le pays, en luttant auprès de toutes les victimes de la spéculation foncière au Mali.

 
Les manifestants, hommes et femmes, étaient venus de divers horizons. Ainsi, on pouvait lire sur des pancartes et des banderoles confectionnées pour la circonstance des slogans suivants : “rendez-nous nos villages, trop c’est trop! Non à la spéculation foncière…”. A défaut de faire cette marche pour rencontrer le Premier ministre Moussa Mara, les responsables de la Cmat se sont contentés de constituer une petite délégation pour aller remettre une déclaration au chef du Gouvernement.

 
On a appris sur les lieux que la decision d’interdiction de la marche émane du gouvernorat du district. Pour quel motif ? Nous l’ignorons pour le moment.
Dans la déclaration que les délégués ont fait parvenir au cabinet de la Primature, on attire surtout l’attention du Gouvernement sur un certain nombre d’engagements parmi lesquels celui de résoudre les problèmes fonciers en tenant compte du droit coutumier des communautés et de l’espace vital des villages.

 
La Cmat, il faut le rappeler, a eu à déjà tirer la sonnette d’alarme et présenté ses doléances prioritaires lors de l’organisation du “Village de sans terre”, les 31 mars, 1er et 2 avril 2014 à la Bourse du travail. La marche avortée du lundi dernier se voulait une protestation contre certains blocages dans le traitement des dossiers.

 
Bien qu’ayant été interdite, la marche avortée lu lundi est un avertissement pour le Gouvernement de Moussa Mara confronté à une forte pression sociale : la grève de l’Untm, le problème de sécurité dans le pays et la colère des commerçants…

 
Laya DIARRA

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1 commentaire

  1. Mr le journaliste, on a annoncé sur tous les médias que c’était une marche de soutien au gouvernement. Contrairement à votre analyse des évènements, ces manifestants voulaient plutôt magnifier les actions du gouvernement et l’encourager à continuer de rétablir les pauvres dans leurs droits.ça veut dire que le gouvernement est sur la bonne voie. Merci de bien analyser les évènements avant de les publier.

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