Au fil des jours, les Maliens découvrent, à leur corps défendant, le vrai visage de la gouvernance IBK. Qu’ils soient chômeurs, vendeurs de cacahuettes, cadres, militants ou leaders politiques… tous ou presque sont unanimes sur le « cafouillage » actuel dans la gestion de l’Etat. Mais surtout, sur le ‘ ‘manque de vision’’. Tant, dans la gestion des dossiers brûlants de l’heure, que dans les perspectives du ‘‘Mali nouveau’’ que nos concitoyens appelent de tous leurs vœux.
Annoncée, à grands renforts de publicité, la lutte contre la corruption et la délinquance financière semble avoir pris du plomb dans l’aile. En dépit, de quelques coups d’éclat qui, loin de séduire les partenaires techniques et financiers, ont fini de les convaincre du contraire.
« L’impression générale est que l’argent public sert des intérêts privés, que le népotisme, la corruption ont pris l’envol, à la faveur d’une gouvernance débridée, sans orientation, sans vision », indique Mr Daba Diawara, président du Parti de l’Indépendance, de la Démocratie et de la Solidarité (PIDS), à l’ouverture du 4e congrès de son parti, tenu les 21 et 22 juin derniers au Centre International de Conférence de Bamako.
Cette impression semble être partagée par l’écrasante majorité de nos concitoyens, qui ne savent plus à quel ‘ ‘saint politique’’ se vouer.
Perçu, comme l’unique candidat à même de remettre le Mali sur les rails –et les Maliens au travail -, IBK a été élu avec un score de plus de 77 % au second tour de l’élection présidentielle. Bientôt un an après, le constat est partout amer. Au nord, comme au sud du pays. Avec son corollaire d’insécurité, de pauvreté endémique et de misère rampante.
Une seule question, désormais, sur toutes les lèvres : IBK saura t-il être à hauteur de ses promesses électorales et électoralistes ?
Oumar Babi